Des
questions pour notre «Maurice Duplessis».
ÉgalitéNB
doit rendre compte de l’ÉTUDE qu’elle mène à propos des services hospitaliers
dans le Restigouche-Ouest, sinon dans l’ensemble des régions francophones.
Grande fut ma surprise en décembre dernier de constater qu’ÉgalitéNB n’avait
pas perçu l’ÉCART grandissant entre les services de santé chez les francos et
les anglos.
Ma surprise
fut davantage surprenant lorsque j’ai conclu qu’il s’agit aussi d’un FOSSÉ
entre les villes et villages, autrement dit, entre les hôpitaux régionaux et
les hôpitaux satellites. Cet état de fait est amené, semble-t-il, par la CENTRALISATION
qui s’appuie sur la COMPTABILITÉ avant la SOCIOLOGIE. Un service ne sera
maintenu que si le NOMBRE de patient.e.s le justifient. Bien malin celui ou
celle qui va convaince l’état major de VitalitéNB qu’il fait fausse route en
adoptant ce principe au détriment de toute autre considération. La situation
n’est pas désespérée pour autant. Pour se défendre, l’HDSJSQ a de son côté des
arguments coriaces.
Parce que
VitalitéNB ne publie pas les données de l’HDSJSQ, l’argument économique est
difficile à attaquer. Certes, il y a bien Mme Nicole Labrie qui administre
l’HDSJSQ de son bureau à Edmundston, mais on est en droit de la considérer
comme la prothèse de Gilles Lanteigne. Ce dernier se vante qu’il a les chiffres
pour justifier un remaniement à l’HDSJSQ, mais, comme un joueur de poker, il
cache bien son jeu.
Soit, mais
l’étude d’ÉgalitéNB ne manque pas de questions à répondre qui restent en
suspens. Ces questions sont pertinentes et VitalitéNB devra tôt ou tard y
répondre. En voici quelques-unes.
(1)
Quels
sont les services spécialisés à Edmundston et à Campbellton qui ont tellement
besoin de patient.e.s additionnels pour survivre qu’on doit fermer ces services
dans les hôpitaux satellites? Donc, je prétends que la fermeture d’un service à
Saint-Quentin est MOTIVÉE par la survie du même service à Edmundston et à
Campbellton.
(2)
Pourquoi
HorizonNB n’annule pas des services dans les hôpitaux satellites anglophones
alors qu’ils sont situés à COURTE DISTANCE de leur hôpital régional? S’il y a
des économies à faire à centraliser un service hospitalier, pourquoi cette
mesure ne s’applique qu’aux hôpitaux francophones?
(3)
Pourquoi
VitalitéNB a-t-elle augmenté les CRITÈRES de qualité pour le service
d’oncologie pour l’HDSJSQ et l’Hôpital de Grand-Sault, mais pas pour les autres
hôpitaux?
(4)
Pour
bien des SUIVIS, partout on fait appel à la haute technologie pour éviter que
les patient.e.s ne prennent la route. Pourquoi cette pratique n’est pas applicable
pour l’HDSJSQ?
(5)
M.
Lanteigne a proposé une ÉTUDE des soins de santé dans la région de Restigouche-Ouest.
Avant de procéder à des coupures de services, pourquoi ne déclenche-t-il pas
cette étude immédiatement?
(6)
Puisque
VitalitéNB ne gère la santé qu’en fonction de pricipes économiques, pourquoi ne
publie-t-elle pas les ÉCONOMIES à faire en éliminant un service dans un hôpital
satellite pour le concentrer dans un hôpital régional?
(7)
Pourquoi
VitalitéNB évite-t-elle de préciser les SERVICES ESSENTIELS qu’elle entend
maintenir dans les régions éloignées des hôpitaux réionaux?
(8)
Quelle
est la VISION à long terme de VitalitéNB quant à l’HDSJSQ et, tant qu’à y être,
des autres hôpitaux satellites?
(9)
La
DUALITÉ au ministère de la Santé, comme en Éducation, permet-elle aux
anglophones d’éviter de se soumettre aux mêmes restrictions que celles des
francophones?
(10)
Au
lieu d’appliquer un ticket modérateur aux patient.e.s, ce qui est strictement
défendu par la «Loi canadienne sur la santé», on refile la facture aux résident.e.s
en éliminant des communautés rurales des services essentiels, ce qui les oblige à voyager sur de longues distances. VitalitéNB
est-elle consciente de cette discrimination sociale outrageuse qu’elle crée? Deux
nouvelles CLASSES DE CITOYEN.NE.S viennent d’apparaître : la première vit en
ville, et la deuxième classe vit en campagne.
(11)
Pourquoi
VitalitéNB a-t-elle enlevé de son équation le facteur de DISTANCE pour
réorganiser les soins de santé? Ce faisant, elle fait courir des risques
sévères à toute une population sans faire la démonstration sans équivoque que ces
RISQUES en valent la chandelle. Doit-on mettre sa vie en danger pour une
entorse à la cheville?
(12)
Je
considère Gilles Lanteigne comme l’un des pires communicateurs du gouvernement
actuel. C’est notre Maurice Duplessis du NB. Il n’écoute que lui-même. Il a été
embauché pour mettre la HACHE dans les services de santé par un ministre qu’il
l’a assuré, visiblement, de son appui indéfectible. Au fond, Gilles Lanteigne
ne fait que le sale boulot de Benoît Bourque. Il faut être naïf pour croire le contraire!