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vendredi 29 juin 2018

Cyrille Simard


Le maire d’Edmundston, M. Cyrille Simard, dans une entrevue à Radio-Canada s’est dit attristé du boycott que Restigouche-Ouest prévoit prendre envers la région d’Edmundston. S’il n’en tenait qu’à moi, je ne l’aviserais pas à l’avance : je passerais à l’action sans avertissement.

L’HDSJSQ a perdu un autre service au profit surtout de l’Hôpital d’Edmundston. Une infirmière d’Edmundston, connue comme «l’infirmière volante», remplace le service habituel donné aux patient.e.s atteint.e.s de cancer à l’HDSJSQ. Puisque c’était au bienfait d’Edmundston, M. Simard n’a pas rouspété lorsque Gilles Lanteigne a appliqué cette décision.

Je suis convaincu que M. Simard n’a pas fait pleurer personne dans Restigouche-Ouest à la suite de cette entrevue. Il n’est pas responsable de la gestion des soins de santé au Madawaska, j’en conviens. Mais, il semble se plaindre seulement lorsque le vent ne tourne pas à la faveur d’Edmundston.

Il y a quelques mois, j’ai parlé que les décisions de Gilles Lanteigne et de Benoît Bourque finiraient par créer des conflits entre les francophones. J’avais vu juste. Avant de blâmer les anglophones de Fredericton pour notre sort, il ne faut pas oublier que Messieurs Lanteigne et Bourque sont des Acadiens. Comme alliés des francophones, on a déjà vu mieux!!!!

jeudi 28 juin 2018

Je m'attendais....

Je m’attendais à autre chose


L’équipe d’Égalité Santé en Français NB (ÉgalitéNB) a présenté une conférence à Saint-Quentin. Pour ma part, je m’attendais à ce qu’elle dévoile une stratégie qui ferait appel aux tribunaux afin d’arrêter, sinon de ralentir, le rouleau-compresseur de VitalitéNB. Ça n’a pas été le cas.

ÉgalitéNB exhorte la population du Nord-Ouest de continuer leur lutte à travers les médias sociaux et auprès des politiciens. C’est ce qui se fait depuis belle lurette sans résultats significatifs.

Deux avocats ontariens proposent justement une approche juridique pour contrecarrer les actions de VitalitéNB. Il semble que leur message n’ait pas trouvé preneur auprès d’ÉgalitéNB. Certes, on doit avoir un dossier bien étoffé en prévision d’avoir recours aux tribunaux. Si ÉgalitéNB ne le fait pas, qui d’autre sera en mesure de monter un tel dossier?  

Il y a un danger que plusieurs stratégies soient mises en place sans cohésion. Je m’attendais à ce qu’ÉgalitéNB serve de locomotive dans ce dossier afin de regrouper tous les intervenants derrière une stratégie unique.

ÉgalitéNB s’est rendue dans le Nord-Ouest pour encourager la population à continuer leur lutte. Mais, qu’est-ce que VitalitéNB peut et entend faire pour maintenir les services de santé dans cette région?

Centraliser c'est étouffer

Centraliser, c’est étouffer


L’HDSJSQ est à cheval entre deux hôpitaux régionaux qui s’arrachent sa clientèle. La stratégie de VitalitéNB est de diriger cette clientèle surtout à Edmundston, il semble. Donc, toute mesure qui ferait dérailler cette ce souhait serait efficace.

Du moins, je suis satisfait de constater que tous les intervenants dans ce dossier comprennent que la cause profonde de ces coupures, c’est la centralisation pour permettre aux hôpitaux régionaux de faire le plein de patient.e.s pour assurer aux médecins-spécialistes un bassin de clients suffisant.

Pourquoi n’a-t-on pas coupé des services dans les institutions anglophones? Les hôpitaux régionaux anglophones débordent de clients : il n’y a donc pas de besoin pour ces hôpitaux régionaux de piger dans la clientèle des institutions périphériques de taille moyenne.

La centralisation est un concept économique et non un concept social. Il vise à réduire les coûts d’un service per capita et à réduire le nombre de points de livraison de service. Puisque les francophones ne représentent qu’un tiers de la population du NB, la centralisation peut les affecter sérieusement sans que les services en santé soient touchés chez les anglophones. Donc, ce n’est pas à cause de leur langue que les francophones sont brimés dans leurs droits, mais à cause de leur nombre en relation avec la population anglophone.

Le gouvernement veut ramener le coût de desservir un patient francophone à celui d’un patient anglophone. Nul besoin d’un doctorat en comptabilité pour réaliser que les services aux francophones coûteront toujours plus chers.

S’il fallait, d’un bout à l’autre du Canada, réduire tous les services en santé qui coûtent plus chers per capita que ceux de Toronto, peu de services seraient encore debout la semaine prochaine....


Là où ça fait mal

Là où ça fait mal...
Le temps des discussions, des négociations, des pétitions et des beaux mots pour adoucir l’entêtement de VitalitéNB est révolu. Quoique l’on dise et quoique l’on fasse, VitalitéNB gardera le cap, du moins jusqu’aux prochaines élections qui pourraient fort bien ne rien changer à la stratégie du gouvernement. C’est le temps de sortir l’artillerie lourde.

Pour ma part, je ne vois que deux mesures efficaces pour mettre du sable dans l’engrenage de VitalitéNB:

(1) Se rendre à Campbellton plutôt qu’à Edmundston pour recevoir des soins qui ne peuvent être donnés à l’HDSJSQ;

(2) Inciter la population à magasiner dorénavant à Campbellton plutôt qu’à Edmundston.

Frapper dans le porte-feuille, c’est frapper où ça fait mal!

dimanche 24 juin 2018

Caza & Poliquin

Me Gabriel Poliquin

Me Ronald F. Caza
J’ai assisté vendredi dernier à Dieppe à une conférence organisée par Égalité en français au NB. Les conférenciers étaient Me Ronald F. Caza et Me Gabriel Poliquin de la firme juridique ontarienne de Caza Saikaley Inc. Me Caza a défendu la cause de l’Hôpital Monfort, dont plusieurs d’entre vous doivent se souvenir.
Leur message est sans équivoque : les francophones du NB doivent obtenir le contrôle sur leurs soins de santé en passant par la voie juridique. Il en est de même pour la cause de l’HDSJSQ.
Je privilégie cette approche depuis des mois. Je sais fort bien que d’autres proposent de faire appel à des moyens différents. Quant à ÉgalitéNB, leur approche est aussi juridique. Justement, leurs dirigeants devraient donner une conférence cette semaine à Saint-Quentin. Je vous exhorte à les appuyer sans réserves.

samedi 16 juin 2018

Enquête

Cette suggestion de demander une enquête indépendante pour faire la lumière sur cette affaire de l’HDSJSQ me ravit. Voici pourquoi.


(1)   Lors d’un conflit dans une société de droit, il est convenu de s’en remettre à une tierce instance.

(2)   Une enquête permet d’étaler des faits et pas seulement des opinions.

(3)   Faire appel à des experts signifie  qu’on souhaite éviter de faire faire justice soi-même.

(4)   En demande une enquête ou une étude, ça signifie aussi qu’on a confiance dans sa propre vision des choses.

(5)   C’est aussi un signe de maturité en démocratie de faire appel à une instance judiciaire et scientifique. Chaque partie sait qu’elle encourt un risque et qu’il y a un prix à payer pour de l’objectivité.

(6)   Cette affaire comporte un historique qui remonte à plusieurs décennies, ce qui complique encore plus ce dossier épineux. Il ne s’agit pas d’une problématique qui est apparue comme un champignon du jour au lendemain.

(7)   Enfin, une seule caboche ne peut absorber une problématique aussi complexe, sensible et loude de conséquences socio-économiques.

Bravo à quiconque a confiance en notre démocratie.

vendredi 15 juin 2018

Tu l'as voulu....

«Tu l’as voulu Gilles, tu l’as eu»
Depuis des décennies la région de Restigouche-Ouest est victime d’un concept qui n’a cessé de faire des ravages : la centralisation des soins de santé dans des hôpitaux régionaux au détriment des autres institutions. Nous découvrons aussi que les localités francophones sont davantage affectées que les localités anglophones parce qu'elles sont moins populeuses. On découvre surtout que les villes obtiennent la grosse part du gâteau et que le milieu rural doit se contenter de miettes.

M. Gilles Lanteigne est surpris que la population n’accepte plus sa manière de gérer l’HDSJSQ. Lorsqu’il a dit en 2017 à la mairesse Nicole St-Pierre-Somers de se mêler de ses affaires, il n’a pas réalisé qu’il venait de déclarer la guerre à Restigouche-Ouest. Aujourd’hui, il allègue qu’on l’intimide lorsqu’il y met le pied. Il n’a pas réalisé aussi que, non seulement sa gestion est inacceptable, mais son approche en communication est carrément indigeste.

En s’attaquant au service d’oncologie et aux patient.e.s de ce service, M. Lanteigne a soulevé l’indignation partout dans l’Est du Canada. Depuis cette décision, les réseaux sociaux et les médias professionnels ne décolèrent tout simplement pas. Encore aujourd’hui, on se demande comment un gouvernement a pu imposer une telle décision et n’a pas su corriger le tir suite à la réaction de la population du NB. Le gouvernement Gallant a cru que cette décision passerait comme une lettre à la poste. Il s’est trompé royalement, car les soins de santé seront un enjeu critique lors des prochaines élections.

Depuis le début de cette affaire, je suis convaincu que rien ne changera à l’HDSJSQ sans la mobilisation ferme de la population. Par après, c’est à elle de décider quels seront les moyens pris pour lutter contre cette administration autoritaire, ce rouleau-compresseur.

M. Lanteigne se ridiculise une fois de plus en se disant étonné et intimidé à la suite d’un chapelet de décisions qu’il a prises et imposées à une population qui a besoin des mêmes services en santé que partout ailleurs au NB. Ma conclusion est simple : «Tu l’as voulu Gilles, tu l’as eu».