Centraliser, c’est étouffer
L’HDSJSQ
est à cheval entre deux hôpitaux régionaux qui s’arrachent sa clientèle. La
stratégie de VitalitéNB est de diriger cette clientèle surtout à Edmundston, il
semble. Donc, toute mesure qui ferait dérailler cette ce souhait serait
efficace.
Du moins,
je suis satisfait de constater que tous les intervenants dans ce dossier
comprennent que la cause profonde de ces coupures, c’est la centralisation pour
permettre aux hôpitaux régionaux de faire le plein de patient.e.s pour assurer
aux médecins-spécialistes un bassin de clients suffisant.
Pourquoi n’a-t-on
pas coupé des services dans les institutions anglophones? Les hôpitaux
régionaux anglophones débordent de clients : il n’y a donc pas de besoin
pour ces hôpitaux régionaux de piger dans la clientèle des institutions
périphériques de taille moyenne.
La
centralisation est un concept économique et non un concept social. Il vise à
réduire les coûts d’un service per capita et à réduire le nombre de points de
livraison de service. Puisque les francophones ne représentent qu’un tiers de
la population du NB, la centralisation peut les affecter sérieusement sans que
les services en santé soient touchés chez les anglophones. Donc, ce n’est pas à
cause de leur langue que les francophones sont brimés dans leurs droits, mais à
cause de leur nombre en relation avec la population anglophone.
Le
gouvernement veut ramener le coût de desservir un patient francophone à celui d’un
patient anglophone. Nul besoin d’un doctorat en comptabilité pour réaliser que
les services aux francophones coûteront toujours plus chers.
S’il
fallait, d’un bout à l’autre du Canada, réduire tous les services en santé qui
coûtent plus chers per capita que ceux de Toronto, peu de services seraient
encore debout la semaine prochaine....
Aucun commentaire:
Publier un commentaire