Revitaliser
l’Hôtel-Dieu Saint-Joseph de Saint-Quentin
(HDSJSQ)
Proposition
soumise par un groupe de travail
en
riposte à VitalitéNB
qui
refuse toute forme de discussion
avec
la population de Restigouche-Ouest
en
vue de revitaliser l’HDSJSQ
Rédaction : Donald Long
NOTE: si vous désirez communiquer avec moi, voici mon email:
volgaire123@gmail.com
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Lorsque les secondes comptent,
les minutes sont longues...
les minutes sont longues...
Table
des matières
1.
Introduction
2. Un
programme de Prévention-Santé
3.
Les suivis
4. La
formation du personnel médical
5. Un
PPP (Projet-Public-Privé)
6. La
route 17 : un long cimetière en puissance
7.
Des questions à répondre par VitalitéNB
8. Le
développement économique de Restigouche-Ouest
9.
Conclusion
Le présent
document propose à VitalitéNB (Réseau de Santé Vitalité en Français du
Nouveau-Brunswick) une structure améliorée de l’Hôtel-Dieu Saint-Joseph de
Saint-Quentin (HDSJSQ) en riposte à ses décisions des dernières années de réduire
les services à cette institution, diminutions qui finiront bientôt par LA RÉTROGRADER
AU STATUT DE CENTRE COMMUNAUTAIRE DE SOINS DE SANTÉ. Cette éventualité est INACCEPTABLE par la population de Restigouche-Ouest allant de
Menneval à Saint-Quentin.
La
métamorphose du service d’oncologie n’est pas une coupure de service, mais
VitalitéNB finira tôt ou tard par l’éliminer à l’HDSJSQ et à l’Hôpital de
Grand-Sault. La réaction de la population est aussi motivée par la faiblesse
des arguments de VitalitéNB pour justifier cette transformation. Et qui plus
est, la formule de compromis que VitalitéNB appliquera est perçue comme
RIDICULE.
Depuis
1992, les services à l’HDSJSQ tombent l’un après l’autre. Faut-il se surprendre
que la population anticipe d’autres retranchements de service? Il ne faudra pas
s'étonner non plus si la population décide de prendre des MOYENS MUSCLÉS
pour arrêter cette hémorragie de services.
En novembre
dernier, un tableau initial a ouvert la voie à un autre plus étoffé quelques
jours plus tard avec la collaboration du CPSSQ. Ce tableau souligne le fait que
des hôpitaux anglophones similaires à celui de Saint-Quentin n’ont pas été
affectés par les mêmes coupures de services au cours des dernières années,
montrant une iniquité qui en a surpris plusieurs et qui a donné lieu à un débat
dans les médias. (Tableau 1)
Tableau 1. Tableau
comparant des services entre l’HDSJSQ (Réseau VitalitéNB) et des hôpitaux
anglophones (Horizon Network)
quant à la distance de
leur hôpital régional respectif.
Légende : 0=service inexistant; 1=service existant
Légende : 0=service inexistant; 1=service existant
1. Introduction
- La population de Restigouche-Ouest n’accepte pas de voir le statut de l’HDSJSQ être RÉTROGRADÉ
à un centre communautaire de santé. Depuis plusieurs années, le ministère
de la Santé du NB (MSNB) procède à des amputations de services à une
cadence qui ne laisse aucun doute sur son intention à long terme.
- Récemment, l’atttitude et les
décisions de VitalitéNB renforcent cette crainte viscérale de la
population. VitalitéNB a pris des moyens autoritaires pour précéder à une
transformation du service d’oncologie qui était offert depuis longtemps à
l’HDSJSQ. VitalitéNB a imposé de NOUVELLES NORMES à l’HDSJSQ qu’il
n’applique nulle part ailleurs de manière à justifier son désir de CENTRALISER
DAVANTAGE les services dans les hôpitaux régionaux au détriment des
hôpitaux satellites de Saint-Quentin et de Grand-Sault.
- Et qui plus est, VitalitéNB
assure la population qu’elle a en main des ANALYSES COMPTABLES qui lui
permettent de centraliser ce service en alléguant qu’elle est ÉCONOMIQUE
et que le service qui avait cours jusque-là n’arrivait pas à une NORME ACCEPTABLE
DE QUALITÉ. Prétextant qu’il faut protéger avant tout la santé et la
sécurité des patient.e.s, VitalitéNB a créé ledit poste d’«INFIRMIÈRE-VOLANTE»
qui desservira les populations de Grand-Sault et de Restigouche-Ouest. Cette disposition a soulevé la colère de la population.
- Ce n’est pas d’hier que
l’HDSJSQ encaisse des coupures de services. VitalitéNB s’appuie sur les
coûts supérieurs des services livrés dans un hôpital satellite par
comparaison à ceux donnés dans un hôpital régional. On semble croire que si peu de
patient.e.s se présentent à l’HDSJSQ ou à l’Hôpital de Grand-Sault pour
recevoir un service, il en découle une perte de ressources chez le
personnel médical, comme si l’infirmière généraliste se tourne les pouces
après que le patient a été servi. Cette conception découle, nous croyons,
du concept de centralisation et de la spécialisation des tâches. On croit
à tort que l’infirmière spécialisée d’un hôpital régional ne perd pas de temps parce que son bassin de population est plus grand. Si une infirmière
perd du temps, il se pourrait bien que ce soit l’infirmière spécialiste et
non l’infirmière généraliste, parce que, faute de patient.e.s, ELLE NE SE
REND PAS DANS UN AUTRE DÉPARTEMENT DANS SES TEMPS MORTS. L’infirmière
généraliste de l’hôpital satellite, au contraire, traite une variété de
patient.e.s dans divers départements. Il faudra faire le tour de la
Planète avant de démontrer qu’une infirmière spécialiste est PLUS
COMPÉTENTE qu’une infirmière généraliste.
- VitalitéNB se propose de faire
éventuellement une ÉTUDE des soins dans la région de Restigouche-Ouest.
Elle s’acharne à couper d’autres services avant même de lancer cette
étude. Il est logique de croire que cette étude servira à JUSTIFIER la
politique de VitalitéNB plutôt qu’à RÉORGANISER la nature et la livraison
des soins dans cette région. VitalitéNB propose une réflection après coup,
traduisant clairement son intention d’accélérer la CENTRALISATION de services
dans les hôpitaux régionaux AU DÉTRIMENT des hôpitaux satellites.
- VitalitéNB évite de consulter
le personnel médical en place, surtout les médecins et les infirmières.
Lorsque VitalitéNB rencontre d’autres membres de la communauté, son but
n’est pas d’écouter et de prendre en considération leurs suggestions et
leurs doléances, mais de se servir de ces personnes pour véhiculer au
reste de la communauté son ENTÊTEMENT.
- Malgré ses compétences en administration
publique et en comptabilité, M. Gilles Lanteigne, pdg de VitalitéNB, évite
toujours de soumettre au public les explications et les JUSTIFICATIONS
COMPTABLES des décisions de VitalitéNB. Pourtant, il dit les posséder et
qu’elles lui permettent de procéder à une métamorphose du service d’oncologie en toute quiétude.
Cette retenue de sa part augmente d’un cran la TENSION POPULAIRE contre VitalitéNB et leurs SOUPÇONS
quant à ses intentions véritables.
- D’un côté, VitalitéNB poursuit
des buts louables et acceptés partout dans la province. D’un autre côté,
elle pose des gestes qui semblent aller à l’encontre de ces buts, comme si
ces buts n’étaient que des voeux pieux. VitalitéNB emprunte à la Colombie-Britannique des normes de qualité
de service en oncologie. Si ces normes ne sont appliquées que dans la
région de Restigouche-Ouest, donc nulle part ailleurs, il est évident que
c’est un GESTE DISCRIMINATOIRE, une INIQUITÉ inacceptable.
- VitalitéNB veut éviter
d’attribuer à l’HDSJSQ un STATUT PARTICULIER de crainte que d’autres
institutions hospitalières en fassent autant. Un rapide coup d’oeil aux
autres institutions hospitalières francophones et anglophones démontre
sans contredit qu’il existe autant de statuts particuliers que
d’institutions (Tableau 2).
Tableau 2. Le nombre
de services offerts dans les
Centres de santé
anglophones du NB
- Par ailleurs, VitalitéNB
interprète ledit «statut particulier» comme un PRIVILÈGE, à tort. Il s’agit
plutôt de SERVICES ESSENTIELS ET INCONTOURNABLES pour la protection de la
population. Ce n’est pas une gâterie. La population connaît depuis des
générations les DANGERS associés au fait de vivre éloignée des grands
centres qui, de plus en plus, cherchent à s’approprier des services
publics pour faire de soi-disant économies d’échelle bien avant d’assurer
à cette population éloignée les services fondamentaux auxquels elle a
droit.
- Ce n’est pas d’hier que la
région de Restigouche-Ouest doit se rendre à Campbellton et à Edmundston
pour s’enquérir de services privés et publics. Ce n’est pas demain la
veille non plus que cette pratique cessera. On vise à réduire ces voyages
au minimum. La population est inquiète et choquée des décisions de
VitalitéNB parce qu’elles mettent EN PÉRIL leur sécurité élémentaire sans
réfléchir à des ALTERNATIVES plus raisonnables. Pourquoi ne pas offrir
localement ce qui peut l’être souvent à un moindre coût et surtout pour
diminuer les dangers associés au transport routier?
- La détermination de VitalitéNB est
telle qu’il est clair que son objectif est de protéger bec et
ongles les hôpitaux régionaux avant tout. Personne ne doute de cette
motivation. Dans une certaine mesure, c'est compréhensible. Mais, pour ENGRAISSER les hôpitaux
régionaux, a-t-on besoin d'AMAIGRIR les hôpitaux satellites? Le MSNB va faire des économies en REFILANT LA FACTURE AUX
PATIENT.E.S qui vivent en région éloignée.
- L’objectif du présent document
est justement de réduire les risques associés aux consultations dans les
hôpitaux régionaux en offrant des services de support à l’HDSJSQ. Il ne
faut pas se surprendre si certains jugeront qu’il s’agit en fait de
retourner quelques années en arrière et rétablir des services qui
existaient avant ces réductions de services.
- Ce document vise aussi à forcer
VitalitéNB à consulter le personnel médical de l’HDSJSQ et d’autres
intervenants communautaires afin de trouver des solutions plus acceptables
et plus écologiques que celles qu’elle IMPOSE les yeux et les poings
fermés. Le Nouveau-Brunswick est une société démocratique et non une république
de bananes...
2. Un programme de Prévention-Santé
Ailleurs au
NB, on retrouve des efforts louables afin de prévenir les blessures, les
accidents, les maladies, la malbouffe et autres. Nous croyons qu’un tel
programme devrait exister à l’HDSJSQ.
Voici quelques objectifs de base d’un tel programme.
- Un programme offrant un
ensemble d’ACTIVITÉS et de SERVICES destinés à PRÉVENIR les maladies, les
accidents et les comportements à risque par le biais de l’éducation
populaire.
- Un programme axé sur la PRÉVENTION
plutôt que sur la GUÉRISON : une stratégie appliquée en aval plutôt
qu’en amont.
- Un programme qui fait appel à
une multitude de PARTENAIRES dans des environnements aussi divers que
l’école, l’industrie, les commerces, les groupes sociaux, les associations
sportives, la municipalité et autres.
- Un programme visant à ÉDUQUER
la population quant aux facteurs qui peuvent polluer l’environnement
naturel et ralentir le développement social tels que l’arrosage des
forêts, l’abus des drogues, la pollution des eaux, la protection de la
faune et de la flore, la gestion des forêts, la nutrition, la gériatrie et
autres.
- Un programme offrant des
sessions de FORMATION et d’INFORMATIONS, des conférences, des
conférenciers-experts et un site Internet (Facebook) permettant à la
population de suivre pas à pas les activités de ce programme.
- Un programme dirigé par une INFIRMIÈRE
ou toute autre personne apte à diriger ce programme en collaboration avec
le personnel de l’HDSJSQ et avec les employé.e.s des autres ministères qui
ont pied à terre dans la région.
- Ce programme de développement
communautaire n’est pas une nouvelle invention, puisqu’il EXISTE DÉJÀ
ailleurs sous diverses formes dans des institutions du MSNB.
3. Les suivis
Un grand
nombre de patient.e.s rencontrent des médecins spécialistes dans les hôpitaux
régionaux, surtout pour des chirurgies. Par la suite, ces patient.e.s
nécessitent un suivi. Lorsqu’il serait approprié, ces patient.e.s pourraient
être suivi.e.s à l’hôpital satellite.
Certains de
ces suivis pourraient être faits à l’hôpital satellite afin :
1)
d’éviter
des VOYAGES INUTILES aux patient.e.s;
2)
de
leur éviter des DÉPENSES SUPPLÉMENTAIRES;
3)
d’éviter
D’ENGORGER inutilement la charge de travail des médecins spécialistes à
l’hôpital régional et;
4)
de
RÉDUIRE les dépenses du MSNB.
Ce PARTAGE
DES SUIVIS entre l’hôpital régional et l’HDSJSQ serait surtout souhaitable dans
les cas suivants : la physiothérapie, l’ergothérapie, l’oncologie, la
psychologie, l’accouchement, la cardiologie, la thérapie respiratoire et
autres.
Il peut
paraître étonnant que cette suggestion sous-entende que l’hôpital régional peut
TIRER PROFIT d’un tel partage de responsabilités, alors que VitalitéNB préfère
en arriver à une centralisation complète de nombreux services. C’est, en
définitive, une MESURE DITE GAGNANT-GAGNANT, mais toujours dans l’esprit de
mieux servir la population en évitant une flambée des coûts pour les
patient.e.s et le MSNB.
Ces suivis
sont d’autant plus faciles à faire qu’il existe à l’HDSJSQ une salle de
vidéoconférence moderne et interactive qui permet, par exemple, à un médecin
spécialiste à l’hôpital régional de communiquer avec l’infirmière, le médecin
de famille et le patient à l’hôpital satellite et de s’assurer du bon
déroulement du suivi.
C’est pour
le moins étonnant que les hôpitaux satellites vivent un PARTENARIAT QUOTIDIEN
avec les hôpitaux régionaux quant à l’exécution de tâches et de soins aux
patients, mais, lorsqu’il s’agit de mieux planifier ce partenariat, on laisse à
VitalitéNB seule l’initiative de cette planification. CEUX QUI DÉCIDENT NE SONT
PAS LES MÊMES QUE CEUX QUI EXÉCUTENT.
C’est étonnant de constater que VitalitéNB ne soit pas la première à promouvoir cette
suggestion qui éviterait une multitude d’inconvénients sérieux. Ce qui surprend
davantage, c’est que DE TELS SUIVIS SE FONT DÉJÀ AILLEURS, pas seulement en
Californie, mais au NB dans des hôpitaux et des centres de santé autant
anglophones que francophones!!!
4. La formation du personnel médical
En
éliminant des services dans un hôpital, n’importe quel hôpital, on élimine des
situations et des problématiques qui servent à motiver le personnel médical à
continuer leur formation acquise en milieu universitaire. On parle ainsi de
formation en cours d’emploi.
Le simple
bon sens suffit à réaliser que, en réduisant les occasions d’apprentissage dans
un hôpital, ON VA DIMINUER LA QUALITÉ DES SOINS QUI EST DÉPENDANTE DE LA
FORMATION ET DES HABILETÉS DU PERSONNEL MÉDICAL. Qui d’entre nous ne comprend
pas cette vérité de La Palice?
VitalitéNB
se sert justement de ces coupures pour que le personnel finisse par ne plus
être familier avec diverses procédures et soins médicaux. C’est une STRATÉGIE qu’elle croit faire passer comme une lettre à la poste.
VitalitéNB
met donc CONSCIEMMENT la population en danger en privant le personnel médical
d’occasions d’apprentissage pour arriver à son objectif ultime de centraliser
le plus grand nombre de services en croyant que ce sera plus économique ainsi.
Le concept
de centralisation traîne à la remorque un autre concept moderne qui pourrait
bien être nuisible dans les institutions publiques. En tous cas, dans des
entreprises privées et dans l’industrie en général, on fait des pieds et des
mains pour éviter qu’il s’infiltre entre ses murs. Quel est ce concept? LA
SPÉCIALISATION DES TÂCHES.
En se
spécialisant, un.e employé.e SE PRIVE d’apprendre d’autres tâches qui
pourraient rehausser de façon significative son niveau d’habileté général.
C’est surtout important dans des institutions sociales où l’intérêt est placé
sur L’ÊTRE HUMAIN. Comme nous savons qu’il est complexe, il faut prendre des
mesures pour en connaître toutes les facettes. Et, lorsqu’on croit l’avoir compris,
on réalise qu’il est encore plus compliqué qu’on le croyait...
La MATIÈRE
DE BASE d’un hôpital, c’est l’être humain. Il semble donc logique qu’une
infirmière GÉNÉRALISTE devient de plus en plus efficace avec la pratique qu’une
infirmière SPÉCIALISTE familière avec quelques tâches répétitives.
Une
infirmière spécialiste qui travaille quelques années dans un recoin de
l’hôpital S’ENLISE peu à peu dans un état d’IGNORANCE qui l’amènera forcément à
ne plus être capable de traiter des patient.e.s dans un autre secteur sans une
période de recyclage et de ré-apprentissage.
VitalitéNB
PRIVILÉGIE la spécialisation des tâches chez le personnel infirmier dans les hôpitaux régionaux: ça
semble évident. À court terme, c’est économique pour l’hôpital et sécurisant
pour l’infirmière qui se contente d’exécuter quelques tâches : tâches vite
apprises, vite appliquées. À moyen et à long terme, cette manière de travailler
débouchera sur des problématiques humaines et systémiques dont les coûts seront
hors du contrôle de l’hôpital et du MSNB.
Les
hôpitaux de petite taille comme l'HDSJSQ s’appuient plutôt sur des
infirmières généralistes. Les infirmières y acquièrent une FORMATION
ECCLECTIQUE, GÉNÉRALE. Qui de nous n’a jamais entendu dire que certaines
infirmières expérimentées sont aussi compétentes que les médecins? C’est à
l’avantage de la population, à ne pas en douter.
Ce qui est
par-dessus tout DÉCEVANT de la part de VitalitéNB, c’est qu’on laisse croire
que puisqu’il y a un nombre restreint de patients pour un service, les
infirmières sont payées à ne rien faire le reste du temps. Ben voyons donc! Les
infirmières généralistes papillonnent d’un service à l’autre. C’EST PLUTÔT LE
CAS DES INFIRMIÈRES SPÉCIALISTES qui ne changent pas de service ou de
département lorsqu’aucun patient ne se présente.
En
conclusion, une infirmière peut dans le confort de son salon suivre des cours
en ligne. À l’HDSJSQ, il existe une SALLE DE VIDÉOCONFÉRENCE MODERNE qui permet
d’en faire autant.
Cette décision d'empêcher le personnel médical de l'HDSJSQ d'améliorer leur formation en oncologie n'est pas seulement inappropriée et non productive, mais carrément offensante pour des professionnelles de la santé dont le rendement dépend de leur formation continue en cours d'emploi. C'est inconcevable que VitalitéNB ait pris une décision qui risquerait de faire dresser les cheveux sur la tête d'un magistrat.
Cette décision d'empêcher le personnel médical de l'HDSJSQ d'améliorer leur formation en oncologie n'est pas seulement inappropriée et non productive, mais carrément offensante pour des professionnelles de la santé dont le rendement dépend de leur formation continue en cours d'emploi. C'est inconcevable que VitalitéNB ait pris une décision qui risquerait de faire dresser les cheveux sur la tête d'un magistrat.
5. Un PPP (Projet-Public-Privé)
Il est
possible que des médecins de la région soient intéressés à offrir un service
médical quelconque à leur bureau privé, lorsque l’HDSJSQ décide de ne pas
l’offrir pour des quelconques raisons. Ce pourrait être le cas, par exemple, de
l’imagerie médicale (échographie) et de l’endoscopie, pour ne citer que ces
deux exemples.
Les médecins qui offrent à leur bureau de tels services vivent, généralement, dans les grands centres et leurs clientèle doit débourser de leur poche pour recevoir le service. Il faut donc un bassin de population important pour que ce service soit rentable.
Les médecins qui offrent à leur bureau de tels services vivent, généralement, dans les grands centres et leurs clientèle doit débourser de leur poche pour recevoir le service. Il faut donc un bassin de population important pour que ce service soit rentable.
Certes, il
reste à savoir si VitalitéNB est disposée à payer ces médecins pour leur
service plutôt que le patient ou la patiente. Cette mesure est plutôt
considérée comme in extremis. Il reste aussi à déterminer lequel ou lesquels
de ces services seraient publics, privés ou sous forme de PPP.
En région
éloignée, il faut être inventif et créer des façons d’opérer un hôpital qui
peuvent différer de l’hôpital d’un grand centre ou près d’un milieu urbain.
Ils sont plusieurs à craindre pour la survie de l'HDSJSQ, si l'on décidait de culbuter un service
hospitalier dans un cabinet privé de médecin.
6. La route 17 : un long cimetière en
puissance
Si la
population de Restigouche-Ouest s’oppose avec autant de conviction à toute
coupure de service à l’HDSJSQ, c’est avant tout pour réduire au minimum les
VOYAGES aux hôpitaux régionaux et éviter, en bout de ligne, que la route 17 ne
devienne un long cimetière...
Les
villages situés entre Menneval et Saint-Quentin sont parmi les plus élevés dans
la région atlantique, soit plus de 350 mètres au-dessus du niveau de la mer.
Bien que Restigouche-Ouest ne soit pas les alpes autrichiennes, la saison hivernale est plus
longue que partout ailleurs et occasionne une MÉTÉO qui comporte sa large part
de CAPRICES et de RISQUES.
Qui dit
DISTANCE à parcourir, dit TEMPS à parcourir. Cette distance de 100km de part et
d’autre de Saint-Quentin et de Kedgwick peut bien être mortelle lorsqu’il
s’agit du transport URGENT d’un.e patient.e. Lorsque les secondes comptent, les
minutes sont longues...
7. Des questions à répondre par VitalitéNB
- Comment explique-t-on que des
hôpitaux satellites situés à une DISTANCE ÉQUIVALENTE de leur hôpital régional à celui de l'HDSJSQ ont conservé leurs services, tandis que l'HDSJSQ a perdu plus de 15 de ses services?
- Comment explique-t-on que des
hôpitaux satellites situés à une DISTANCE MOINS GRANDE de leur hôpital
régional à celui de l'HDSJSQ ont conservé leurs services, tandis que l'HDSJSQ a perdu plus de 15 de ses services?
- La centralisation des services
de santé semble basée sur LA DENSITÉ DE LA POPULATION et non sur la
SÉCURITÉ DE LA POPULATION. Ainsi, la population francophone, moins
nombreuse, est désavantagée par rapport à la population anglophone.
- En comparant les petits
hôpitaux francophones aux petits hôpitaux anglophones, on pourrait croire
qu’il existe UNE POLITIQUE DE DEUX POIDS DEUX MESURES. Tout porte à croire
que les francophones voyagent en classe économique et les anglophones, en
classe affaire...sur le même avion.
- La centralisation est
avantageuse lorSqu’elle permet D’AJOUTER DES SERVICES qui ne pourraient exister autrement. Dans ce cas-ci, on
souhaite grossir la clientèle d’un hôpital régional en ÉLIMINANT UN
SERVICE EXISTANT sans faire la démonstration qu’il y a des économies à
faire.
- La centralisation vise à réaliser des économies, à diminuer les dépenses. En fait, le Gouvernement économisera EN REFILANT LA FACTURE AUX PATIENT.E.S qui devront débourser de leur poche pour obtenir un service. Il est crucial de réaliser que le Gouvernement impose ainsi un TICKET MODÉRATEUR pour un service de santé. Et qui plus est, le montant de ce ticket modérateur est plus élevé pour les francophones que les anglophones. Lorsqu’on a déjà voulu imposer un ticket modérateur universel, le gouvernement du NB s’est buté à un tollé de protestations, surtout du Fédéral et des cours de justice. LA CENTRALISATION ENTRAÎNE-T-ELLE UN TICKET MODÉRATEUR DÉGUISÉ?
- Toutes les régions éloignées du
Canada PEINENT À DÉNICHER ET È RETENIR LEURS MÉDECINS. En amputant un
petit hôpital de ses services, cette tâche devient impossible à réaliser.
C’est à se demander si le Gouvernement du NB ne cherche tout simplement
pas à mettre la clé sur la porte des petits hôpitaux en décourageant les
médecins à s’établir en région.
- Si le Gouvernement du NB
cherche par tous les moyens à faire des économies dans la livraison des
soins de santé, il devrait démontrer quel est au juste le montant de ces
économies. Il y a a donc UNE NECESSITÉ DE TRANSPARENCE qui est absente du
discours politique.
- La centralisation du service à
un hôpital régional vise aussi à affecter une INFIRMIÈRE SPÉCIALISTE à ce
groupe de patient.e.s. Dans les petits hôpitaux, des INFIRMIÈRES GÉNÉRALISTES
offrent présentement ce service. Rien ne prouve que ce service est ainsi amélioré.
- La centralisation d’un service
de santé ÉLOIGNE les patients de leur communauté. Dans les hôpitaux
régionaux, les patients sont
traités davantage comme des MALADES plutôt que comme des PERSONNES.
L’infirmière chargée du service d’oncologie, par exemple, qui connaît le
milieu familial du patient est nettement avantagée par comparaison à une
infirmière étrangère au milieu familial du patient, et pas à peu près non
plus.
- Les infirmières dans les petits
hôpitaux poursuivent leur FORMATION EN COURS D’EMPLOI aussi aisément que
celles dans les hôpitaux régionaux. Les nouvelles technologies ont
littéralement fait DISPARAÎTRE les distances entre elles et les grands
centres de formation, en plus D’UNIVERSALISER cette formation. La qualité
de formation des infirmières dans les petits hôpitaux équivaut celle dans
les grands hôpitaux, et pourrait fort bien la surpasser dans bien des cas.
- Certains services ne sont pas
aussi SPÉCIALISÉS qu’un service de chirurgie qui nécessite un
médecin-chirurgien et des services de soutien élaborés et dispendieux. Ils
ne relèvent pas de la magie! Une infirmière régulière peut se perfectionner dans un tel domaine en peu de
temps. Et qui plus est, le patient n’a souvent pas besoin d’être
hospitalisé et retourne chez-lui après quelques heures. Est-ce raisonnable
de lui faire parcourir de longues distances et de lui occasionner des
dépenses importantes pour un service de courte durée et peu spécialisé?
- Le Gouvernement du NB a offert les
services d’une infirmière itinérante, l’INFIRMIÈRE VOLANTE, pour les
patients atteints de cancer et vivants dans les communautés éloignées. Ce
service remplacerait le service existant. Faut-il se surprendre que dans
ces régions éloignées on a trouvé cette mesure carrément RIDICULE? Ça
démontre clairement que le Gouvernement n’a en tête qu’un seul objectif
ultime : ÉLIMINER LES PETITS HÔPITAUX EN LES AMPUTANT UN SERVICE À LA
FOIS.
- Nul besoin d’un doctorat en
commerce ou dans les finances pour constater que l’économie de la région
de Saint-Quentin est en FORTE PROGRESSION depuis plusieurs années. On
manque même de main-d’oeuvre tellement les projets abondent. Comment
explique-t-on qu’un ministère encourage ce progrès alors qu’un autre
ministère du même gouvernement n’en tienne pas compte? La main droite
ignore-t-elle ce que fait la main gauche...?
- La région de Saint-Quentin-Kedgwick comporte une similitude étonnante avec la vie sur une île éloignée de la terre ferme. Les distances à parcourir pour se rendre à un hôpital régional, autant du côté ouest que du côté est, est importante et comporte des risques imminents en toutes saisons. Il y a donc une nécessité absolue pour cette région d’obtenir UN STATUT PARTICULIER pour dépendre le moins possible de ces grands hôpitaux. Depuis longtemps on espère que le Gouvernement du NB GARANTISSE À CETTE POPULATION UN ÉVENTAIL DE SERVICES ESSENTIELS afin d’éviter de mettre à risque inutilement la santé des résidents de cette population. Cette définition occasionnerait des dépenses supplémentaires qui pourraient bien ne pas être aussi importantes ou extravagantes qu’on pourrait le croire. Ce n’est pas vrai que la santé n’a pas de prix : elle a un prix véritable. Mais, est-il inabordable, voire inacceptable dans le cadre d’une philosophie de centralisation?
Un texte de Leopold Ouellet & Donald Long
La
grande région s’étendant de Menneval à la Ville de Saint-Quentin est située sur
les grands plateaux de la rivière patrimoine de la Restigouche, une richesse fort
réputée.
D’après
le Recensement du Canada en 2016 la population de Restigouche-Ouest se
distribue comme suit :
Tableau 1. Population de Meneval à la Ville de
Saint-Quentin
en date du 1er mai 2016 par collectivité.
Dans la
Ville de Saint-Quentin et dans les deux districts de services locaux, on trouve près de 400 entreprises, 80 organismes à sans
but lucratif (OSBL) et deux églises. Le cadastre de Saint-Quentin comprend 600
terres agricoles et forestières privées.
Au
moins sept moteurs économiques font que les communautés de la région sont EN
PLEIN ESSOR ÉCONOMIQUE. Les principaux sont les suivants :
(1)
La foresterie et ses scieries et usines (e.g. Groupe Savoie avec 600
employé.e.s & North American Forest Products, Irving Inc., de nombreux
sous-traitants) ;
(2)
L’acériculture et ses 40 usines (400 employé.e.s) ;
(3)
L’agriculture (600 terres agricoles & forestières, deux
producteurs laitiers) ;
(4)
Les services de haute gamme
(e.g. métallurgie, soudure);
(5)
Le transport routier ;
(6)
Les commerces ;
(7)
Les services publics
Les
industries forestières et acéricoles se sont développées de façon étonnante ces
dernières années. En même temps que la population constate cette progression
dans leur économie, le gouvernement du NB s’acharme à diminuer ses services
publics. Un paradoxe qui choque.
Les
perspectives d’avenir prévues par les fonctionnaires de Fredericton ne
concordent pas du tout avec celles que la population de Restigouche-Ouest vit
chaque jour. À vous de deviner qui est le plus réaliste des deux...
9. Conclusion
VitalitéNB
entend faire la SOURDE OREILLE et faire fie des DOLÉANCES de la population de
Restigouche-Ouest. Soit. Ce que VitalitéNB n’a pas encore réalisé, c’est que la
GROGNE dans cette région ne s’estompe pas, bien au contraire.
Cette
grogne s’est intensifiée surtout lorsque la population a pris conscience que
les arguments avancés par M. Gilles Lanteigne, pdg de VitalitéNB, étaient plutôt évasives qu'explicatives.
Il est de
plus en plus évident que cette affaire deviendra un ENJEU aux prochaines
élections provinciales cet automne. Le présent document vise justement à donner
à la population un CADRE DE RÉFÉRENCE sur lequel s’appuyer pour interpeller les
candidats à cette élection tous partis confondus, si on le juge approprié. Ils
ne pourront rester en marge de cette affaire indéfiniment. Un jour ou l’autre,
ils devront se prononcer sur le sujet.
L’expérience
des derniers mois nous a permis de mieux comprendre la dynamique qui se cache
derrière cette litanie de coupures à l’HDSJSQ qui a débuté en 1992. Les
promesses faites à la population à cette époque se sont avérées des «promesses
de politicien.ne.s»... Ces politicien.ne.s devront maintenant mettre les
bouchées doubles pour regagner la confiance de la population. C’est une pente
raide à remonter...
Le concept
de centralisation est LA MÈRE DE TOUS LES MAUX qui affligent
l’HDSJSQ et, du même souffle, tout hôpital satellite. L’idée derrière la
centralisation, c’est de faire des ÉCONOMIES D’ÉCHELLE. Plus on concentre la
clientèle en un seul endroit, plus on fait des économies. C’est peut-être vrai
du côté du ministère de la Santé. Cependant, ça ne l’est pas du côté de la
population à qui l’on REFILE la facture. Par conséquent, plus on demeure loin
d’un hôpital régional, plus on doit dépenser pour recevoir le même service que
celui qui demeure tout près. Il y a donc une iniquité indéniable.
VitalitéNB
refuse de protéger et de maintenir des services essentiels à l’HDSJSQ sous
prétexte que d’autres institutions dans son réseau en profitent pour exiger une
telle protection. Force est de réaliser que toutes ces institutions ont un
CARACTÈRE INDIVIDUEL et qu’on ne peut prétendre qu’elles font toutes partie
d’une seule catégorie. Le nombre de services offerts à chacune de ces
institutions varie de l’une à l’autre.
Nous
soupçonnons une CONCEPTION tordue qui sous-tend le concept de
centralisation. On semble croire, à tort ou à raison, que nos hôpitaux
régionaux offrent des services de qualité supérieure, avec plus d’efficacité et
à moindre coût que l’hôpital satellite de moindre envergure. C’est vrai pour
des services spécialisés qu’on ne retrouve qu’à l’hôpital régional. Pour ces
services, la centralisation est SOUHAITABLE : c’est une vérité de La
Palice que personne ne met en doute.
Là où les
opinions DIVERGENT, c’est sur la qualité des services médicaux et infirmiers
dans les hôpitaux satellites. Jusqu’à preuve du contraire, les services offerts
dans les hôpitaux satellites pourraient bien rivaliser avec ceux de l’hôpital
régional. On voit bien que VitalitéNB veut que les spécialistes ne manquent pas
de clients et qu’il faut tout faire pour leur PAVER LA ROUTE, donc d’éliminer
tous les OBSTACLES agaçants dans leur pratique. Ce n’est pas demain la veille
que VitalitéNB va exiger des spécialistes de faire la tournée hebdomadaire des
hôpitaux satellites : c’est compréhensible.
Cependant,
avec l’avènement des nouvelles TECHNOLOGIES, il est possible que les suivis,
par exemple, puissent être faits en PARTENARIAT avec les hôpitaux satellites à
la satisfaction des spécialistes. Cette technologie sert DÉJÀ dans des les
petites installations classées comme «centres de santé», à plus forte raison
dans les hôpitaux de grande taille. VitalitéNB ne peut tout de même refuter
cette suggestion SOUS PRÉTEXTE qu’elle entraînerait une pluie de demandes
d’autres institutions : cette technologie fait déjà partie du travail
quotidien du personnel hospitalier du NB.
VitalitéNB
a commis une erreur déconcertante en rehaussant pour l’HDSJSQ et pour l’Hôpital
de Grand-Sault les normes de qualité pour le service d’oncologie. Puisque
VitalitéNB N’A PAS ÉTENDU CES NORMES aux autres institutions de son réseau, il
y a là une autre inéquité injuste.
Pour
s’assurer que le personnel hospitalier de ces deux hôpitaux satellites ne
puissent pas éventuellement traiter les patient.e.s atteint.e.s de cancer, VitalitéNB le PRIVE d’une formation qu’elle donne ailleurs. Nous mettons cette autre
iniquité sur la pile...
D’une
iniquité à l’autre, il est compréhensible que la population de Restigouche-Ouest
soit furieuse et qu’elle ne décolère pas.
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