De l’hôpital à la clinique
(1) Calmer
la grogne
VitalitéNB
ne reculera pas, mais, d’ici aux élections, elle n’avancera pas non plus.
Rusée, elle fera plutôt un pas de côté, ce qui permettra aux politiciens de
circuler librement et de semer à tout vent leurs PROMESSES habituelles. La
population se sentira écoutée, enfin. Les nostalgiques se remettront à rêver à
un retour en arrière de l’HDSJSQ; les chefs de file crieront victoire et
s’attribueront des gains éventuels; les grandes gueules prêcheront dans le désert
et la majorité sera soulagée d’avoir éviter la catastrophe et de retourner à
leurs habitudes sécurisantes.
Comme les
dentistes savent comment extraire une dent sans douleur, les politiciens savent
comment CALMER la grogne d’une population : et ça marche!
Cette manne
promise n’est que de la neige : elle va fondre et disparaître. Alors que
vous croyez sûrement que cet effort collectif donne des résultats indéniables, que
d’autres sont à venir et que le battage médiatique suffit à résoudre cet épineux
dilemme, je ne prévois pas de changements VÉRITABLES dans la manière de gérer
les soins de santé dans Restigouche.
(2) Couper dans
les salaires
Le budget
du NB est hypothéqué à hauteur de 47% par les soins de santé. La peréquation
diminue en même temps que les coûts de la santé grimpent. Un ado peut dire
qu’il faut COUPER dans les dépenses, seule solution plausible et possible. La
majorité de ces dépenses provient de la source suivante : les SALAIRES.
Vous comprenez pourquoi la centralisation des services permet de réduire la
masse salariale en augmentant le nombre de patient.e.s par employé.e.
(3) Les
cliniques privées
Partout, on
met en place une AUTRE stratégie pour diminuer les dépenses et contrer le
pouvoir des SYNDICATS. Les médecins se regroupent dans des cliniques privées et
reçoivent un salaire de base en plus d’un supplément selon l’acte médical posé.
Et qui plus est, on permet de facturer le gouvernement pour des frais
accessoires. Même à cela, le gouvernement fait des ÉCONOMIES substantielles.
NOTE.
Plusieurs ne semblent pas comprendre que, dans une clinique privée, tout est GRATUIT
comme à l’hôpital. Une clinique privée peut se doter de services jugés
rentables pour la clinique et économiques pour VitalitéNB. L’astuce consiste à
faire GLISSER en douce des services hospitaliers vers la clinique.
La panique
chasse la quiétude dans Restigouche lorsque l’on aborde le sujet de la clinique
privée ou d’un partenariat PPP. VitalitéNB va tout faire pour que les médecins
en établissent une. C’est ainsi que, peu à peu, on va habituer la population à
s’y rendre plutôt qu’à l’hôpital. Qu’un service soit rendu à l’HDSJSQ ou dans
une clinique privée, bientôt ça vous sera bien égal. Ce qui est bon pour
Moncton, sera BIENTÔT bon pour Kedgwick et Saint-Quentin! Le temps décidera du
sort de cette prédiction...
(4) Le
pouvoir appartient aux médecins
Les
médecins de Restigouche qui gagnent présentement 25% du salaire d’un médecin en
milieu urbain (sans blague...) ont besoin d’un revenu davantage décent, sinon ils
vont faire leurs valises, résultat qu’il faut PRÉVOIR et CRAINDRE. Il faut
sauvegarder un service sur place bien avant de sauver l’HDSJSQ. WOW!
Dans une
clinique privée, les médecins font des économies et des INVESTISSEMENTS
fructueux, ce qui les encourage à s’enraciner dans la région. Par exemple, le
loyer n’est plus une dépense sèche, mais un investissement pour la clinique.
La clinique
peut se doter d’appareils modernes et offrir les MÊMES services qu’à l’hôpital.
C’est ainsi que VitalitéNB se frotte les mains et se tape sur les cuisses. La
clientèle diminue à l’hôpital et augmente à la clinique. La table est mise pour
couper des postes sans que la population rouspète. Donc, patience et longueur
de temps valent mieux que force et rage : c’est ce qui guide VitalitéNB.
(5) Presser
le citron et ça presse!
Suis-je en
train de prétendre qu’en plus des hôpitaux régionaux qui pressent le citron de
l’HDSJSQ, il y aura les médecins de la région? OUI. Tiens, tiens! Vous venez de
comprendre pourquoi j’insiste sur une STRATÉGIE PROACTIVE où la population et
des expert.e.s prennent le temps de concevoir une nouvelle façon de livrer les
soins de santé avant qu’elle ne soit IMPOSÉE par VitalitéNB.
Personne
n’est vraiment intéressé à faire un tel effort. Pour l’instant, on accepterait
de changer les meubles de place dans le salon, quitte à en mettre un ou deux au
chemin....
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