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mercredi 14 mars 2018

De l'hôpital à la clinique

De l’hôpital à la clinique

(1) Calmer la grogne
VitalitéNB ne reculera pas, mais, d’ici aux élections, elle n’avancera pas non plus. Rusée, elle fera plutôt un pas de côté, ce qui permettra aux politiciens de circuler librement et de semer à tout vent leurs PROMESSES habituelles. La population se sentira écoutée, enfin. Les nostalgiques se remettront à rêver à un retour en arrière de l’HDSJSQ; les chefs de file crieront victoire et s’attribueront des gains éventuels; les grandes gueules prêcheront dans le désert et la majorité sera soulagée d’avoir éviter la catastrophe et de retourner à leurs habitudes sécurisantes.

Comme les dentistes savent comment extraire une dent sans douleur, les politiciens savent comment CALMER la grogne d’une population : et ça marche!

Cette manne promise n’est que de la neige : elle va fondre et disparaître. Alors que vous croyez sûrement que cet effort collectif donne des résultats indéniables, que d’autres sont à venir et que le battage médiatique suffit à résoudre cet épineux dilemme, je ne prévois pas de changements VÉRITABLES dans la manière de gérer les soins de santé dans Restigouche.

(2) Couper dans les salaires
Le budget du NB est hypothéqué à hauteur de 47% par les soins de santé. La peréquation diminue en même temps que les coûts de la santé grimpent. Un ado peut dire qu’il faut COUPER dans les dépenses, seule solution plausible et possible. La majorité de ces dépenses provient de la source suivante : les SALAIRES. Vous comprenez pourquoi la centralisation des services permet de réduire la masse salariale en augmentant le nombre de patient.e.s par employé.e.

(3) Les cliniques privées
Partout, on met en place une AUTRE stratégie pour diminuer les dépenses et contrer le pouvoir des SYNDICATS. Les médecins se regroupent dans des cliniques privées et reçoivent un salaire de base en plus d’un supplément selon l’acte médical posé. Et qui plus est, on permet de facturer le gouvernement pour des frais accessoires. Même à cela, le gouvernement fait des ÉCONOMIES substantielles.

NOTE. Plusieurs ne semblent pas comprendre que, dans une clinique privée, tout est GRATUIT comme à l’hôpital. Une clinique privée peut se doter de services jugés rentables pour la clinique et économiques pour VitalitéNB. L’astuce consiste à faire GLISSER en douce des services hospitaliers vers la clinique.

La panique chasse la quiétude dans Restigouche lorsque l’on aborde le sujet de la clinique privée ou d’un partenariat PPP. VitalitéNB va tout faire pour que les médecins en établissent une. C’est ainsi que, peu à peu, on va habituer la population à s’y rendre plutôt qu’à l’hôpital. Qu’un service soit rendu à l’HDSJSQ ou dans une clinique privée, bientôt ça vous sera bien égal. Ce qui est bon pour Moncton, sera BIENTÔT bon pour Kedgwick et Saint-Quentin! Le temps décidera du sort de cette prédiction...

(4) Le pouvoir appartient aux médecins
Les médecins de Restigouche qui gagnent présentement 25% du salaire d’un médecin en milieu urbain (sans blague...) ont besoin d’un revenu davantage décent, sinon ils vont faire leurs valises, résultat qu’il faut PRÉVOIR et CRAINDRE. Il faut sauvegarder un service sur place bien avant de sauver l’HDSJSQ. WOW!

Dans une clinique privée, les médecins font des économies et des INVESTISSEMENTS fructueux, ce qui les encourage à s’enraciner dans la région. Par exemple, le loyer n’est plus une dépense sèche, mais un investissement pour la clinique.

La clinique peut se doter d’appareils modernes et offrir les MÊMES services qu’à l’hôpital. C’est ainsi que VitalitéNB se frotte les mains et se tape sur les cuisses. La clientèle diminue à l’hôpital et augmente à la clinique. La table est mise pour couper des postes sans que la population rouspète. Donc, patience et longueur de temps valent mieux que force et rage : c’est ce qui guide VitalitéNB.

(5) Presser le citron et ça presse!
Suis-je en train de prétendre qu’en plus des hôpitaux régionaux qui pressent le citron de l’HDSJSQ, il y aura les médecins de la région? OUI. Tiens, tiens! Vous venez de comprendre pourquoi j’insiste sur une STRATÉGIE PROACTIVE où la population et des expert.e.s prennent le temps de concevoir une nouvelle façon de livrer les soins de santé avant qu’elle ne soit IMPOSÉE par VitalitéNB.

Personne n’est vraiment intéressé à faire un tel effort. Pour l’instant, on accepterait de changer les meubles de place dans le salon, quitte à en mettre un ou deux au chemin....


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