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dimanche 18 mars 2018

Comparer des pommes avec des oranges

Comparer des pommes avec des oranges
Ce n’est pas la première fois que je me sers du Réseau de Santé HorizonNB comme étalon de comparaison. Ne croyez surtout pas que c’est dans le but de montrer que les Anglophones sont PRIVILÉGIÉS et qu’ils profitent de services en santé qu’ils ne méritent pas. Ce qu’ils ont acquis est sûrement justifiable et nécessaire.

Le présent message porte sur LA DISTANCE DES CENTRES DE SANTÉ ANGLOPHONES de leur hôpital régional respectif. La raison est fort évidente : l’HDSJSQ est situé à 100km des deux hôpitaux régionaux, ce qui en fait une institution particulière à cause des risques que la population encourt pour s’y rendre. L’effort de le population est motivé par le HAUT NIVEAU DE RISQUES ET DE DANGERS qui en découle. L’HDSJSQ est justement là pour sécuriser la population.
Quiconque navigue dans le site Internet d’HorizonNB réalise à quel point les services de santé au Nouveau-Brunswick VARIENT selon la distance, la densité de la population, le nombre de services offerts à chaque institution et le format d’institution. Je sympathise avec les dirigeants du système de santé qui voient à satisfaire la population dans ce domaine.
Cependant, lorsque M. Lanteigne prétend qu’il ne peut accorder un statut particulier à l’HDSJSQ de crainte que d’autres institutions fassent la même demande, je considère son argument comme irréaliste, superficiel et inapproprié. Je l’ai démontré sans équivoque dans un autre message (À chaque chaudron, son couvercle) qu’IL EXISTE AUTANT DE STATUTS PARTICULIERS QU’IL Y A D’INSTITUTIONS DE SANTÉ. J’invite donc M. Lanteigne à approfondir son analyse avant d’avancer un tel argument.

Les institutions énumérées dans le tableau sont des CENTRES DE SANTÉ, et non des hôpitaux. D’abord, vous constatez que des centres de santé sont situés, à toute fin pratique, dans la cour arrière des hôpitaux régionaux, surtout à Fredericton et à Saint-Jean. À l’hôpital St. Joseph’s de Saint-Jean, il existe même un centre de santé à l’intérieur de l’hôpital régional de Saint-Jean. WOW! On n’y va pas avec le dos de la cuillère...

Ensuite, il est évident que ces centres de santé offrent une VARIÉTÉ de services. Par contre, il ne faut pas grimper dans les rideaux et croire qu’on y offre autant de services qu’à l’HDSJSQ. Il me semble évident, par contre, que plus la distance augmente de l’hôpital régional, plus on y offre de services. Lorsque tu vis à Campobello, ce n’est pas comme vivre à Gagetown. Vous avez remarqué que je n’ai pas osé indiquer la distance entre Campobello et Saint-Jean : je ne connais pas la région (traversier, route....).

Enfin, les grandes villes du NB bénéficient de plusieurs institutions de santé. Je n’ai pas à me brasser les méninges pour conclure que ce n’est plus une question de DISTANCE, mais bien une question de DENSITÉ de population. Les centres de santé à proximité de l’hôpital régional sont jugés économiques, pratiques et indispensables pour pouvoir répondre à la demande. Du moins, j’ose le croire.

En toute franchise, je suis profondément convaincu que le système de santé anglophone est bien rodé et qu’il est géré avec intelligence et de façon responsable. Nul doute.

Je me répète en affirmant qu’il n’y a pas deux institutions de santé SIMILAIRES au NB. Que ce soit un centre de santé ou un hôpital, la structure de services est adaptée à la région et à plusieurs autres facteurs.
Cependant, l’HDSJSQ doit rouler ses manches et montrer CLAIREMENT ses besoins en services de santé et les MOTIFS qui justifient ses demandes. Sans être alarmiste, il semble prévisible que VitalitéNB souhaite changer la vocation de l’HDSJSQ, revoir son rôle À LA BAISSE.

Pourquoi les centres de santé chez les Anglophones ne semblent pas menacés, alors que chez les Francophones on perd des acquis depuis de nombreuses années? La question à 100 piastres. À mon humble avis, la santé est devenue une question de COMPTABILITÉ en plus d’une question de DROIT. Dans le cas de l’HDSJSQ, VitalitéNB ne parvient toujours pas à trouver un ÉQUILIBRE entre desservir adéquatement la population de Restigouche en diminuant les coûts d’opération. De là le conflit actuel.
Cet équilibre est d’autant plus difficile à obtenir que le STYLE DE GESTION de VitalitéNB est autoritaire et manque de transparence. À chacune de ses interventions dans les médias, M. Lanteigne s’est mis le pied dans la bouche. Plus il parle, plus il nous donne des munitions pour riposter. Il prétend que sa décision est logique parce qu’il possède les DONNÉES pour le démontrer. C’est possible. Si tel est le cas, pourquoi refuse-t-il de partager ces données?

Comme moi, vous êtes conscients que cette VARIÉTÉ dans les services de santé au NB peut constituer l’As de Pique à VitalitéNB pour se défendre. M. Lanteigne peut alléguer qu’on ne vise pas à UNIFORMISER les services, mais à les ADAPTER aux besoins. Ce serait un argument de taille qu’ÉgalitéNB aurait de la difficulté à refuter.
La tâche d’ÉgalitéNB à démontrer qu’il y a une INJUSTICE de commise à l’égard de l’HDSJSQ n’est pas une sinécure.

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