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jeudi 29 mars 2018

Document soumis à la SANB


La SANB viendra écouter les doléances de la population quant aux soins de santé mercredi prochain à Saint-Quentin. Ça débordera sûrement sur les râtés du service d’amublance et de l’état de la route 17. Je ne veux pas manquer l’occasion de faire une proposition et de la justifier. La SANB veut qu’on parle, alors que VitalitéNB veut qu’on se taise. C’est ironique, n’est-ce pas?

Justification 1
L’HDSJSQ étant situé à 100 km des deux hôpitaux régionaux, il y a une nécessité absolue d’avoir un service d’urgence 24-7.

Justification 2
Le maintien, la réduction ou l’élimination de services à l’HDSJSQ devraient se faire en consultation avec son personnel médical et administratif.

Justification 3
VitalitéNB prétend posséder les données qui lui permettent de procéder à un remaniement du service d’oncologie, mais refuse de les publier. VitalitéNB manque donc de transparence.

Justification 4
Les distances à parcourir soit à Edmundston, soit à Campbellton, comportent des risques que VitalitéNB veut sortir maintenant de l’équation. Pour éviter d’avoir des chaises vides dans les salles d’attente des hôpitaux régionaux, on fait courir des risques à la santé et à la sécurité de toute une population prise en otage.

Justification 5
La centralisation des services spécialisés dans les hôpitaux régionaux semble raisonnable, mais pas la centralisation de services médicaux de base et essentiels qui peuvent être donnés à moindre frais dans un hôpital satellite.

Justification 6
VitalitéNB ne fait pas la preuve qu’une infirmière spécialiste dans un hôpital régional offre une qualité de service supérieure à celle d’une infirmière généraliste d’un hôpital satellite.

Justification 7
Si le véritable objectif de VitalitéNB était de faire des économies partout où c’est possible, il verrait à ce que davantage de suivis soient faits à l’HDJSQ plutôt que de les concentrer au complet à l’hôpital régional.

Justification 8
VitalitéNB a rehaussé les normes de qualité pour le service d’oncologie à L’HDSJSQ mais nulle part ailleurs au NB, créant ainsi une situation discriminatoire qu’il ne veut ni admettre, ni corriger.

Justification 9
VitalitéNB refuse d’accorder un statut particulier à l’HDSJSQ afin de protéger les services essentiels sous prétexte que d’autres institutions du genre en feraient la demande. Il n’y a pas deux institutions de santé au NB qui ont un statut similaire. On trouve autant de statuts que d’hôpitaux ou de centres de santé.

Justification 10
VitalitéNB a imposé une litanie de coupures à l’HDSJSQ, ce qu’il n’a pas fait ailleurs, créant ainsi une injustice et une inégalité criantes.

Justification 11
La centralisation est doublement intransigeante pour l’HDSJSQ qui se trouve à cheval entre deux hôpitaux régionaux qui cherchent éperduement à remplir leurs 160 lits respectifs. C’est tout comme si on tentait de rassasier deux éléphants avec une seule ration de foin. L’HDSJSQ n’a pas à faire les frais de la trop grande taille des hôpitaux régionaux.

Justification 12
Même si VitalitéNB invite le personnel infirmier et médical de ses installations à se prononcer sur la gestion de leur institution respective, leur silence laisse croire que VitalitéNB est capable de représailles à leur endroit et qu’elle ne tolère pas la critique. On est loin d’une gestion participative.

Justification 13
La gestion de l’HDSJSQ est faite à partir de l’hôpital régional d’Edmundston. Ça s’appelle mettre le renard en charge du poulailler. Il y a donc une nécessité qu’une infirmière à temps partiel sur place fasse la gestion de l’HDSJSQ.

Justification 14
Le CPSSQ a présenté la liste des services essentiels qu’on veut maintenir à l’HDSJSQ. Cette liste a été endossée, entre autres, par le Regroupement de retraité.e.s de l’HDSJSQ en même temps qu’une pétition citoyenne a été présentée à l’Assemblée législative du NB. Aucun politicien concerné n’a émis un seul commentaire à ce sujet, ce qui porte à croire qu’ils espèrent que la grogne va s’évanouir avec le temps.

Justification 15
VitalitéNB est responsable des services actuels en santé, en plus de prévoir les prochains. Les nombreuses coupures de services à L’HDSJSQ font croire à la population que VitalitéNB souhaite réduire l’hôpital à un centre de santé. VitalitéNB n’a plus le choix et doit faire part à la population de la vision à long terme qu’il a de l’HDSJSQ.

Justification 16
La gestion de l’HDSJSQ par VitalitéNB démontre qu’il s’agit toujours d’une coupure ou d’une réduction de service, jamais d’un ajout. La centralisation est un Trou noir qui avale sans cesse tout ce qui se trouve à sa périphérie.

Justification 17
Il existe des services en milieu hospitalier ailleurs au NB qui seraient fort appropriés à l’HDSJSQ. Si VitalitéNB faisait bien ses devoirs, il aurait vu à l’établir comme on l’a fait ailleurs. Un service en particulier semble approprié, celui d’une infirmière en Pévention-Santé.

Justification 18
VitalitéNB se sert d’une méthode sauvage et intransigeante en privant le personnel infirmier et médical de formation en oncologie. C’est un geste discriminatoire que tout syndicat s’empresse d’amener devant un tribunal. VitalitéNB doit réaliser que le NB est une démocratie et non une république de bananes.

Justification 19
VitalitéNB n’a pas démontré que les spécialistes des hôpitaux régionaux refusent de se rendre périodiquement à l’HDSJSQ. VitalitéNB cherche à faire des économies dans son budget en refilant la facture aux patient.e.s. Ce n’est pas un secret de polichinelle.

Justification 20
VitalitéNB ne peut considérer la région comme une banlieue. La région comprend surtout de l’industrie lourde avec les dangers qu’on lui connaît. Ce fait à lui seul milite pour un service d’urgence hospitalier et un service d’ambulance à portée de main 24-7.

Justification 21
Le fondement de l’HDSJSQ repose sur la présence de médecins. En les privant d’offrir des services essentiels, on les invite à déménager. Si c’est l’intention de VitalitéNB, il est raisonnable de qualifier cette aspiration comme malveillante et vicieuse.

Justification 22
Le milieu hospitalier est complexe. La population le connaît mieux en temps de crise, sur le tard. Néanmoins, VitalitéNB ne fait rien pour mieux expliquer sa gestion, se contentant de dire qu’elle a des raisons béton pour faire des changements. C’est plus qu’il n’en faut pour augmenter la résistance de la population. VitalitéNB ne tolère personne dans son bac à sable et malheur à ceux qui y mettent le pied. Autrement dit, le remède prescrit est plus dommageable que la maladie. Les stratégies de communication de VitalitéNB date d’une autre époque.

Justification 23
L’économie de la région n’est pas en déroute, bien au contraire. Tout porte à croire que d’autres projets verront le jour et qu’on devra importer de la main-d’oeuvre. Un hôpital qui ne cesse de rapetisser ne fait rien pour inviter des travailleurs étrangers.

Justification 24
Élargir la route 17 la rendrait plus confortable, mais ça ne l’écourterait pas pour autant.


Proposition
Le pdg de VitalitéNB, M. Gilles Lanteigne, a mentionné dans une entrevue au Telegraph Journal qu’il comptait faire une étude des besoins en santé dans Restigouche-Ouest. Il me semble justifier de faire la proposition suivante :

(1)   Un moratoire de deux ans mettant en veilleuse tout changement au fonctionnement actuel de l’HDSJSQ;

(2)   Faire une étude indépendante des soins en santé dans la région desservie par l’HDSJSQ;

(3)   On devra s’attendre à ce que le résultat de cette étude propose une vision à long terme pour l’HDSJSQ;

(4)   Que cette étude s’assure de la participation de la population et surtout du personnel qualifié en santé.

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Ce blogue est associé à la page Facebook suivante dont le titre est:
Pétition-HDSJSQ

jeudi 22 mars 2018

Wake up and smell the bacon

Wake up and smell the bacon!
 
La dernière publication de la mairesse de Saint-Quentin, Mme Nicole St-Pierre-Somers, montre sans équivoque qu’elle pilote l’affaire de l’HDSJSQ à fond de train, sur tous les flancs. Ce n’est pas un hasard qu’elle a remporté le titre de «Personnalité 2017» dans sa région...

Est-ce important de publier le revenu médian par famille dans sa région? Oh! que oui. Il est évident qu’elle souhaite PROJETER le portrait global et réel de sa région, des faits significatifs. Ce n’est pas rien. À distance, on pourrait croire que sa région est en perte de vitesse, qu’elle dépérit. Comment ça? Les dossiers de l’ambulance et de L’HDSJSQ laissent croire dans les médias que le gouvernement s’évertue à éliminer des services qui sont superflus, obsolètes.

Mme St-Pierre-Somers combat cette fausse perception. Le développement des érablières à lui seul devrait faire réaliser au gouvernement que cette région roule à plein régime et qu’il y a même une pénurie criante de main-d’oeuvre. Sans compter les moulins à bois et les quelques 350 autres commerces et industries. Monsieur le PM Brian Gallant : «Wake up and smell the bacon!».

Ce qui surprend davantage, c’est le fait que sa région EXPORTE ses produits. Nul besoin d’être un comptable agréé pour calculer les profits engrangés par le NB. À la blague, je dis souvent qu’il y a plus de millionnaires au km carré dans sa région qu’ailleurs au NB. Peut-être que je ne suis pas si loin de la réalité que l’on pourrait le croire. Qui sait?

Il y a plus dans sa publication. Elle parle du «revenu médian» plutôt que du «revenu moyen». J’ai jonglé et enseigné avec ces concepts sans cesse dans mes cours de méthodologie. La médiane est une valeur statistique plus REPRÉSENTATIVE d’une distribution de données que la moyenne. Elle a écrit, en fait, que 50% des familles ont un revenu moins élevé et que 50% ont un revenu plus élevé que 53 360$. Si elle avait utilisé la moyenne, il est fort à parier que ce chiffre aurait été différent. Quelques revenus extrêmes (bas ou élevés) auraient déplacé injustement la moyenne. 
Bravo Mme St-Pierre-Somers

mardi 20 mars 2018

Démocratie & démocrassie




Les alliés de l’HDSJSQ sont nombreux dans Restigouche. Il y en a aussi ailleurs qui jouent un rôle primordial et déterminant : les journalistes de Radio-Canada (Michel Doucet), de l’Acadie Nouvelle (Jean-François Boisvert & François Gravel) et de l’Étoile (Michel Gourd).

Nonobstant leurs talents personnels, ils ont une qualité que nos politiciens ont perdue : la crédibilité. C’est désolant de penser que les journalistes représentent la démocratie et que les politiciens en sont réduits à représenter la démocrassie...Certes, ils ne faut pas généraliser, mais c’est devenu une tendance lourde.

dimanche 18 mars 2018

Comparer des pommes avec des oranges

Comparer des pommes avec des oranges
Ce n’est pas la première fois que je me sers du Réseau de Santé HorizonNB comme étalon de comparaison. Ne croyez surtout pas que c’est dans le but de montrer que les Anglophones sont PRIVILÉGIÉS et qu’ils profitent de services en santé qu’ils ne méritent pas. Ce qu’ils ont acquis est sûrement justifiable et nécessaire.

Le présent message porte sur LA DISTANCE DES CENTRES DE SANTÉ ANGLOPHONES de leur hôpital régional respectif. La raison est fort évidente : l’HDSJSQ est situé à 100km des deux hôpitaux régionaux, ce qui en fait une institution particulière à cause des risques que la population encourt pour s’y rendre. L’effort de le population est motivé par le HAUT NIVEAU DE RISQUES ET DE DANGERS qui en découle. L’HDSJSQ est justement là pour sécuriser la population.
Quiconque navigue dans le site Internet d’HorizonNB réalise à quel point les services de santé au Nouveau-Brunswick VARIENT selon la distance, la densité de la population, le nombre de services offerts à chaque institution et le format d’institution. Je sympathise avec les dirigeants du système de santé qui voient à satisfaire la population dans ce domaine.
Cependant, lorsque M. Lanteigne prétend qu’il ne peut accorder un statut particulier à l’HDSJSQ de crainte que d’autres institutions fassent la même demande, je considère son argument comme irréaliste, superficiel et inapproprié. Je l’ai démontré sans équivoque dans un autre message (À chaque chaudron, son couvercle) qu’IL EXISTE AUTANT DE STATUTS PARTICULIERS QU’IL Y A D’INSTITUTIONS DE SANTÉ. J’invite donc M. Lanteigne à approfondir son analyse avant d’avancer un tel argument.

Les institutions énumérées dans le tableau sont des CENTRES DE SANTÉ, et non des hôpitaux. D’abord, vous constatez que des centres de santé sont situés, à toute fin pratique, dans la cour arrière des hôpitaux régionaux, surtout à Fredericton et à Saint-Jean. À l’hôpital St. Joseph’s de Saint-Jean, il existe même un centre de santé à l’intérieur de l’hôpital régional de Saint-Jean. WOW! On n’y va pas avec le dos de la cuillère...

Ensuite, il est évident que ces centres de santé offrent une VARIÉTÉ de services. Par contre, il ne faut pas grimper dans les rideaux et croire qu’on y offre autant de services qu’à l’HDSJSQ. Il me semble évident, par contre, que plus la distance augmente de l’hôpital régional, plus on y offre de services. Lorsque tu vis à Campobello, ce n’est pas comme vivre à Gagetown. Vous avez remarqué que je n’ai pas osé indiquer la distance entre Campobello et Saint-Jean : je ne connais pas la région (traversier, route....).

Enfin, les grandes villes du NB bénéficient de plusieurs institutions de santé. Je n’ai pas à me brasser les méninges pour conclure que ce n’est plus une question de DISTANCE, mais bien une question de DENSITÉ de population. Les centres de santé à proximité de l’hôpital régional sont jugés économiques, pratiques et indispensables pour pouvoir répondre à la demande. Du moins, j’ose le croire.

En toute franchise, je suis profondément convaincu que le système de santé anglophone est bien rodé et qu’il est géré avec intelligence et de façon responsable. Nul doute.

Je me répète en affirmant qu’il n’y a pas deux institutions de santé SIMILAIRES au NB. Que ce soit un centre de santé ou un hôpital, la structure de services est adaptée à la région et à plusieurs autres facteurs.
Cependant, l’HDSJSQ doit rouler ses manches et montrer CLAIREMENT ses besoins en services de santé et les MOTIFS qui justifient ses demandes. Sans être alarmiste, il semble prévisible que VitalitéNB souhaite changer la vocation de l’HDSJSQ, revoir son rôle À LA BAISSE.

Pourquoi les centres de santé chez les Anglophones ne semblent pas menacés, alors que chez les Francophones on perd des acquis depuis de nombreuses années? La question à 100 piastres. À mon humble avis, la santé est devenue une question de COMPTABILITÉ en plus d’une question de DROIT. Dans le cas de l’HDSJSQ, VitalitéNB ne parvient toujours pas à trouver un ÉQUILIBRE entre desservir adéquatement la population de Restigouche en diminuant les coûts d’opération. De là le conflit actuel.
Cet équilibre est d’autant plus difficile à obtenir que le STYLE DE GESTION de VitalitéNB est autoritaire et manque de transparence. À chacune de ses interventions dans les médias, M. Lanteigne s’est mis le pied dans la bouche. Plus il parle, plus il nous donne des munitions pour riposter. Il prétend que sa décision est logique parce qu’il possède les DONNÉES pour le démontrer. C’est possible. Si tel est le cas, pourquoi refuse-t-il de partager ces données?

Comme moi, vous êtes conscients que cette VARIÉTÉ dans les services de santé au NB peut constituer l’As de Pique à VitalitéNB pour se défendre. M. Lanteigne peut alléguer qu’on ne vise pas à UNIFORMISER les services, mais à les ADAPTER aux besoins. Ce serait un argument de taille qu’ÉgalitéNB aurait de la difficulté à refuter.
La tâche d’ÉgalitéNB à démontrer qu’il y a une INJUSTICE de commise à l’égard de l’HDSJSQ n’est pas une sinécure.

vendredi 16 mars 2018

Le rôle de Pétition-HDSJSQ

Élaine Savoie, résidente de Saint-Quentin veut savoir ce qu'il adviendra de la pétition en ligne que j'ai lancée. Voici ma réponse.
En novembre dernier, j’ai relevé en quelques heures une iniquité dans les services médicaux entre les hôpitaux francos et et anglos. Ayant compris sur le champ que ces données pouvaient créer un remous, j’ai consulté deux collègues familiers avec la Charte canadienne des droits et libertés. J’ai évidemment avisé Mme St-Pierre-Somers de la tournure que mon intervention allait prendre. J’ai aussi compris que je venais de monter dans une galère...Oh! que oui.

Je savais dès lors que Restigouche ne possède pas les ressources financières et l’expertise pour étoffer cette iniquité. J’ai aussi poursuivi avec l’objectif d’alimenter la population de concepts qui se rattachent à une société de droit, en ne perdant jamais de vue que ce litige avec VitalitéNB n’allait pas se résoudre sur le territoire de Restigouche. Il fallait chercher ailleurs l’expertise nécessaire, auprès d’ÉgalitéNB. D’autres l’ont vite compris également.

ÉgalitéNB est un organisme qui possède les ressources voulues pour mener à terme ce débat. Ils publieront leurs conclusions en temps et lieu. Je suis convaincu qu’ils cherchent à démontrer que cette iniquité déborde la territoire de Restigouche et que d’autres régions francophones ont été contaminées de la sorte. Alphée Michaud a saisi du départ qu’on cherche à effacer le programme de «Chances égales» de Louis J. Robichaud : il a du flair.

Il y a d’autres aspects importants à cette affaire et il existe aussi divers moyens de pression que la population peut prendre pour signifier au gouvernement sa détermination et sa colère envers son attitude condescendante des derniers mois. De fait, Elaine Savoie, tu constates comme moi diverses initiatives fort louables. Ça contribue surtout à montrer au gouvernement que, assez c’est assez! Comme disent les Anglais : the buck stops right here! C’est crucial que la population resserre les coudes. Sans cela, VitalitéNB va rouler à pleine vitesse sur l’autoroute.

Mais voilà que les élections s’en viennent. Une occasion en or pour capter l’attention des politiciens. Nombreux seront ceux qui se contenteront de leurs entourloupettes. Pas moi! Ce n’est pas une affaire de politique, mais une affaire légale! C’est dans un tribunal qu’on doit se rendre pour entendre un Juge et non dans une salle paroissiale pour entendre un politicailleux qui craint de perdre sa lazyboy à l’Assemblée législative. Vous comprenez maintenant l’importance que j’accorde au rôle d’ÉgalitéNB.

Depuis 1975, une coupure de service n’attend pas l’autre. Ce carnage s’est accentué peu après lorsque les paiements de la peréquation ont fondu comme neige au soleil. Les provinces se sont rabattues immédiatement sur la centralisation pour économiser. Tu connais le reste de l’histoire, Elaine Savoie. L’HDSJSQ est devenu rachitique, moribond, prêt à devenir un gros Centre de santé.

Justement, qu’arrivera-t-il de l’HDSJSQ si VitalitéNB persiste dans son acharnement à engraisser Edmundston & Campbellton? Plusieurs rêvent d’un retour en arrière, d’autres d’un statut particulier, du maintien de services de base ou de services essentiels, alouette. Peu importe. Votre fils Félix a des droits constitutionnels irrévoquables que VitalitéNB écarte du revers de la main et révoque sans gêne. Les politiciens vont se protèger entre eux pour ne pas se contredire. Il n’y a que la Justice qui peut résoudre une injustice. Vous pouvez croire le contraire, mais ça m’est bien égal.

La réaction de la population que je crains le plus est la suivante : si VitalitéNB, pour contourner la période électorale, offre le statut quo, on va crier victoire sur tous les toits. Ce ne sera que partie remise. Après les élections, M. Lanteigne va reprendre le volant de son rouleau-compresseur et transformer des postes à temps plein en temps partiel. Ne le sous-estimez pas : c’est un fin renard! Son équipe sait fort bien quels sont les postes essentiels à éliminer pour réduire l’HDSJSQ à un centre de dépannage.

Les trois derniers mois m’ont montré sans équivoque qu’il faut une étude approfondie et indépendante des services de santé dans Restigouche avant d’amputer un autre service, et non après. M. Lanteigne a promis une étude. Il serait malhonnête de sa part de refuser que cette étude soit indépendante et qu’elle précède toute coupure jusqu’au rapport de l’expert.e. Nous parlons ici d’un délai de deux années. Jamais, M. Lanteigne ne va accepter une telle proposition! Quel serait le coût pour la municipalité, voire un.e citoyen.ne, de se présenter au tribunal afin d’obtenir son avis sur cette suggestion?

Votre fils Félix a besoin de services médicaux à courte distance et en tout temps. Une municipalité pourrait demander à la Cour qu’on oblige VitalitéNB à répondre à ses besoins. Félix pourrait justement constituer le leitmotiv pour une telle demande.

Chacun.e contribue selon ses moyens et ses habiletés pour supporter ce litige. Je vis à l’ère de la technologie depuis fort longtemps. Alors, Elaine Savoie, j’ai lancé une pétition en ligne plutôt qu’une pétition porte-à-porte. Je n’ai pas à vous énumérer les avantages et l’utilité des médias sociaux. Par ailleurs, tous mes textes sont en ligne et gratuits. J’ai vainement espéré que d’autres chroniqueurs en feraient autant.

Celles et ceux qui lisent mes messages peuvent aussi lirent entre mes lignes. Vous avez compris que je lance à tout vent des idées justement pour provoquer la discussion et faire avancer notre compréhension du sujet, la mienne avant tout. J’ai autant de formation médicale derrière la cravate que de formation dans l’élevage des kangourous de l’Australie. Inutile d’insister...

Merci de ton attention Elaine Savoie.

mercredi 14 mars 2018

Des excuses, et puis après...

Des excuses, et puis après...
 
M. Lanteigne, pdg de VitalitéNB, a présenté ses excuses à la famille Labrie-Savoie de Saint-Quentin qui n’a pu recevoir un service d’urgence en fin de semaine pour leur enfant malade. Un geste de politesse, sans plus.
 
Ce que M. Lanteigne refuse d’admettre, c’est que ses politiques mettent la vie en DANGER de toute une population. Il S’ENTÊTE à faire la sourde oreille. Même s’il est diplômé jusqu’aux oreilles, il ne réalise pas qu’il a déjà creusé sa propre fosse jusqu’aux oreilles...
 
Le pire est à venir. Des échos me proviennent du Madawaska et je crois entendre que les infirmières NE VEULENT PAS endosser le costume de l’«infirmière volante». Le scénario inventé de toutes pièces par M. Lanteigne rivalise avec les studios d’Hollywood.

Le cas du petit Félix Labrie est émouvant, choquant. Cet enfant n’est que la POINTE DU ICEBERG. M. Lanteigne croit que la chance restera de son côté et fait le pari qu’aucun drame ne surviendra durant son mandat. Félix devrait servir d’ALERTE, comme l’a bien souligné sa mère, Élaine Savoie. Plus souvent qu’autrement, le bon sens l’emporte haut la main sur un doctorat.
 
Lors d’une rencontre avec la mairesse Nicole St-Pierre-Somers, M. Lanteigne l’a interpellée en l’enjoignant carrément de se mêler de ses affaires. Et là, une résidente de Saint-Quentin demande poliment à M. Lanteigne de MIEUX S’OCCUPER DE SES AFFAIRES. N’est-ce pas ironique?

De l'hôpital à la clinique

De l’hôpital à la clinique

(1) Calmer la grogne
VitalitéNB ne reculera pas, mais, d’ici aux élections, elle n’avancera pas non plus. Rusée, elle fera plutôt un pas de côté, ce qui permettra aux politiciens de circuler librement et de semer à tout vent leurs PROMESSES habituelles. La population se sentira écoutée, enfin. Les nostalgiques se remettront à rêver à un retour en arrière de l’HDSJSQ; les chefs de file crieront victoire et s’attribueront des gains éventuels; les grandes gueules prêcheront dans le désert et la majorité sera soulagée d’avoir éviter la catastrophe et de retourner à leurs habitudes sécurisantes.

Comme les dentistes savent comment extraire une dent sans douleur, les politiciens savent comment CALMER la grogne d’une population : et ça marche!

Cette manne promise n’est que de la neige : elle va fondre et disparaître. Alors que vous croyez sûrement que cet effort collectif donne des résultats indéniables, que d’autres sont à venir et que le battage médiatique suffit à résoudre cet épineux dilemme, je ne prévois pas de changements VÉRITABLES dans la manière de gérer les soins de santé dans Restigouche.

(2) Couper dans les salaires
Le budget du NB est hypothéqué à hauteur de 47% par les soins de santé. La peréquation diminue en même temps que les coûts de la santé grimpent. Un ado peut dire qu’il faut COUPER dans les dépenses, seule solution plausible et possible. La majorité de ces dépenses provient de la source suivante : les SALAIRES. Vous comprenez pourquoi la centralisation des services permet de réduire la masse salariale en augmentant le nombre de patient.e.s par employé.e.

(3) Les cliniques privées
Partout, on met en place une AUTRE stratégie pour diminuer les dépenses et contrer le pouvoir des SYNDICATS. Les médecins se regroupent dans des cliniques privées et reçoivent un salaire de base en plus d’un supplément selon l’acte médical posé. Et qui plus est, on permet de facturer le gouvernement pour des frais accessoires. Même à cela, le gouvernement fait des ÉCONOMIES substantielles.

NOTE. Plusieurs ne semblent pas comprendre que, dans une clinique privée, tout est GRATUIT comme à l’hôpital. Une clinique privée peut se doter de services jugés rentables pour la clinique et économiques pour VitalitéNB. L’astuce consiste à faire GLISSER en douce des services hospitaliers vers la clinique.

La panique chasse la quiétude dans Restigouche lorsque l’on aborde le sujet de la clinique privée ou d’un partenariat PPP. VitalitéNB va tout faire pour que les médecins en établissent une. C’est ainsi que, peu à peu, on va habituer la population à s’y rendre plutôt qu’à l’hôpital. Qu’un service soit rendu à l’HDSJSQ ou dans une clinique privée, bientôt ça vous sera bien égal. Ce qui est bon pour Moncton, sera BIENTÔT bon pour Kedgwick et Saint-Quentin! Le temps décidera du sort de cette prédiction...

(4) Le pouvoir appartient aux médecins
Les médecins de Restigouche qui gagnent présentement 25% du salaire d’un médecin en milieu urbain (sans blague...) ont besoin d’un revenu davantage décent, sinon ils vont faire leurs valises, résultat qu’il faut PRÉVOIR et CRAINDRE. Il faut sauvegarder un service sur place bien avant de sauver l’HDSJSQ. WOW!

Dans une clinique privée, les médecins font des économies et des INVESTISSEMENTS fructueux, ce qui les encourage à s’enraciner dans la région. Par exemple, le loyer n’est plus une dépense sèche, mais un investissement pour la clinique.

La clinique peut se doter d’appareils modernes et offrir les MÊMES services qu’à l’hôpital. C’est ainsi que VitalitéNB se frotte les mains et se tape sur les cuisses. La clientèle diminue à l’hôpital et augmente à la clinique. La table est mise pour couper des postes sans que la population rouspète. Donc, patience et longueur de temps valent mieux que force et rage : c’est ce qui guide VitalitéNB.

(5) Presser le citron et ça presse!
Suis-je en train de prétendre qu’en plus des hôpitaux régionaux qui pressent le citron de l’HDSJSQ, il y aura les médecins de la région? OUI. Tiens, tiens! Vous venez de comprendre pourquoi j’insiste sur une STRATÉGIE PROACTIVE où la population et des expert.e.s prennent le temps de concevoir une nouvelle façon de livrer les soins de santé avant qu’elle ne soit IMPOSÉE par VitalitéNB.

Personne n’est vraiment intéressé à faire un tel effort. Pour l’instant, on accepterait de changer les meubles de place dans le salon, quitte à en mettre un ou deux au chemin....


mardi 13 mars 2018

Aux grands maux, les grands moyens

Aux grands maux, les grands moyens

Lorsque je prétends qu’on doit être PERTINENT dans cette lutte inlassable contre VitalitéNB, je n’entends pas à rire.

Certes, toutes les manifestations pacifiques sont de mise et peuvent avoir un certain impact. Néanmoins, je doute de leur efficacité au même titre que Facebook. Je vous propose plutôt la stratégie suivante qui cible le talon d’Achille de VitalitéNB : SON BUDGET.

Je vous suggère d’ENVAHIR sans relâche la salle d’urgence de l’HDSJSQ et les bureaux de médecins en vous plaignant de tous les maux autant imaginaires que réels. Les DÉPENSES de VitalitéNB vont grimper en flèche et les laboratoires des hôpitaux RÉGIONAUX vont déborder.

Vous avez aussi compris que bloquer la route 17 et fermer les moulins nuit à la population et non au gouvernement.

Et c’est tout à fait légal!

dimanche 11 mars 2018

Les politicailleux de la politicaillerie





(Article écrit par Michel Gourd dans l'Étoile)
(1) Les politicailleux de la politicaillerie
L’article publié dans l’Étoile à la suite des commentaires du député Gilles Lepage m’a fait sourire. Ce dernier ne cherche qu’à diviser les forces locales de manière à écarter cette CRAINTE qu’un tribunal soit saisi de cette affaire. Si M. Lepage a cru que ma plume était à sec d’encre, je lui réponds que je dispose d’une collection de plumes et dans une variété de couleurs. Vous n’avez rien à craindre M. Lepage : vous n’êtes même pas dans mes cartons. Ce ne sont pas des personnes qui sont en jeu, mais deux concepts de notre société de droit : la SANTÉ et la JUSTICE.

M. Gilles Lepage
Ce que le député Lepage doit craindre avant tout, c’est lui-même. À moins que le journaliste Michel Gourd n’ait pas bien interprété ses commentaires, force est de réaliser qu’il propose une Aspirine pour soigner une pneumonie....
(2) Quatre décennies, deux années et trois mois plus tard......and still counting!
Du début, et encore aujourd’hui, je persiste à croire que ce dossier ne sera pas résolu sur le TERRITOIRE de Restigouche et surtout pas par une STRATÉGIE RÉACTIONNAIRE ET ÉMOTIVE. C’est en cours de route que j’ai réalisé l’ampleur de l’injustice faite à cette population depuis 1975. À cette date, j’étais de la délégation qui s’est rendue à Fredericton rencontrer le PM Hadfield suite à la première coupure dans le nombre de lits à l’HDSJSQ. L’acharnement n’a pas cessé depuis 42 ans. Vous savez maintenant à quel point j’en suis bouleversé.

(3) La pédale au fond
Cet acharnement s’est accéléré depuis 1992 lorsqu’on a mis la pédale au fond pour bien implanter le concept de CENTRALISATION. J’espère que Leopold Ouellet saura me corriger si je suis dans l’erreur. Auparavant, on coupait pour faire des économies; maintenant, c’est pour CONSOLIDER des services de spécialité dans les hôpitaux régionaux. Personne ne peut S’OPPOSER à cette centralisation. Nos vies et notre santé en dépendent, nonobstant notre situation géographique. Combattre la centralisation signifie qu’on est coincé entre l’écorce et l’arbre lorsqu’on habite loin des hôpitaux régionaux.

(4) Un juste équilibre
Le NB cherche un juste équilibre entre les services à maintenir dans les hôpitaux régionaux et les hôpitaux satellites. Bien malin celui qui y parviendra sans heurts! L’élimination de services dans les hôpitaux satellites frappe les francophones avant les anglophones simplement parce qu’ils sont moins nombreux sur un territoire plus étendu, ce qui laisse croire qu’ils sont délaissés par le gouvernement. Dans les faits, ils le sont. 

À force d’éliminer des services, le DÉSÉQUILIBRE s’établit et deux lois canadiennes sont écorchées, sinon bafouées : la Loi sur la santé et la Charte canadienne des droits et libertés. Du moins, c’est mon humble avis.
(5) Combattre à armes égales
Puisqu’il y a INJUSTICE, il faut faire appel à la JUSTICE, et non à FACEBOOK où chacun peut se défouler et avoir l’impression que les politiciens vont marcher sur la peinture de peur d’être forcés à la retraite aux prochaines ÉLECTIONS. Bloquer la route 17 ou accabler les politiciens d’invictives ne font que leur démontrer du désespoir.
Pour se dire victime d’un gouvernement, il faut le démontrer avec un dossier étoffé. Être en désaccord, c’est une chose, mais énumérer les raisons qui justifient ce désaccord, c’est une autre paire de manche. Pour accuser un gouvernement d’injustice envers une population, il faut être ferré jusqu’aux dents : on joue dans la cour des grands... Et, une fois ferré jusqu’aux dents, il faut faire appel à des INSTANCES et des RESSOURCES APPROPRIÉES. À ce jour, je ne vois RIEN qui démontre que la population de Restigouche entend adopter cette stratégie qui consiste à monter les marches d’un palais de justice.
(6) ÉgalitéNB
Tout n’est pas perdu! Un organisme est justement voué à surveiller les soins prodigués à la population francophone du NB et à défendre ses intérêts le cas échéant : Égalité santé en français dirigée par le Dr. Hubert Dupuis. 

Dr. Hubert Dupuis
Les interventions d’ÉgalitéNB dans les médias ont été appréciées. Mais, toutes nos paroles et nos écrits n’auront du mordant que lorsqu’un GESTE sera posé, une action telle que le recours à un TRIBUNAL. Est-ce que les bottines vont suivre les babines? On verra...
(7) Une stratégie pro-active
Faire part de notre mécontentement sur Facebook, ce n’est pas une stratégie : c’est une réaction qui ne responsabilise nullement un gouvernement. Une stratégie efficace et pertinente consiste à CONTRECARRER les arguments avancés par le gouvernement, un par un, en plus de suggérer une résolution du conflit que l’on croit plus logique et plus appropriée que celle que le gouvernement entend imposer.

VitalitéNB a proposé d’éventuellement faire une ÉTUDE des soins dans Restigouche. D’accord, pourvu qu’elle soit réalisée par un.e expert.e indépendant.e après avoir institué le STATUT QUO, c’est-à-dire la situation avant l’arrivée de l’INFIRMIÈRE VOLANTE. Toute autre proposition du gouvernement ne serait que de la poussière aux yeux, qu’un moyen de détourner l’attention jusqu’aux prochaines élections. Après cet événement, le gouvernement, nonobstant sa couleur, va rire dans sa barbe...