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samedi 20 janvier 2018

Guerre des tuques

La Guerre des Tuques

Depuis la publication d’un certain tableau, il a coulé un flot d’encre et un fleuve de salive. Le gouvernement est toutes oreilles, enfin. Si le dossier progresse, il faut éviter que le processus ne dérape par un manque de coordination, de cohésion interne et de direction claire.

1. M. Lanteigne prétend que le tableau est imprécis, ce qui pourrait bien être le cas. J’ai dressé ce tableau à partir des données des sites Internet VitalitéNB et HorizonNB. Donc, ces deux sites sont imprécis, ce qui est compréhensible, puisqu’on ne les révise pas chaque jour. Je n’ai pas sorti ces données d’un chapeau...

2. M. Lanteigne soutient que le service d’oncologie sera maintenu à L’HDSJSQ. Rien n’a été ajouté jusqu’à maintenant, mais c’est un réconfort de savoir que ce service ne sera pas amputé. Enfin, une bonne nouvelle par Mme Nicole St-Pierre-Somers!

3. Mieux encore. M. Lanteigne va jusqu’à rassurer la population qu’il n’est pas question de fermer l’HDSJSQ. Les nombreuses coupures de services laissent croire le contraire. La population a raison de craindre cette éventualité.

4. M. Lanteigne n’apprécie guère cette méfiance de la population envers le ministère de la Santé et de VitalitéNB. Il se veut rassurant, mais il doit sûrement admettre en coulisses que la population a du flair et qu’il n’est pas nécessaire de posséder un doctorat en statistiques pour craindre un tel dénouement.

5. Son ouverture d’esprit me surprend et m’enchante encore plus lorsqu’il dit : «Le réseau a également obtenu du financement afin de lancer une étude visant à évaluer les besoins en santé pour la communauté du Restigouche-Ouest. Celle-ci sera lancée à compter du 1er avril». Il offre un espace pour la discussion, la négotiation. Bref, il invite pour ainsi dire Mme St-Pierre-Somers à son bureau. Rien n’est encore gagné : il la prend au sérieux. Certes, il va tenir son bout de la corde, mais Mme St-Pierre-Somers est coriace.

6. Le concept de «statut particulier» que le ministère de la Santé craint comme la Peste, est mal compris. L’HDSJSQ ne veut pas un statut égal aux autres hôpitaux anglophones, loin de là. Soyons ralistes. Mais, il y a une nécessité URGENT d’assurer les autorités qu’un semble de services ESSENTIELS & INTOUCHABLES seront maintenus, nonobstant le parti politique au pouvoir. Il reste à définir la liste de ces services. C’est, par ailleurs, la tâche qui incombe à Mme Saint-Somers. Le personnel de l’HDSJSQ peut l’aviser à ce sujet en moins de deux, j’en suis certain.

7. À mon humble avis, il faudrait éviter les publications qui risquent, à cause de leur agressivité, de dégénérer en une Guerre des Tuques. La mairesse de Saint-Quentin a plus besoin d’informations et de données précises que de perdre un temps précieux à recoller des pots cassés et à rétablir une communication embrouillée par des messages acrimonieux.

8. Immédiatement après avoir constaté l’écart entre l’HDSJSQ et d’autres hôpitaux anglophones de même vocation, j’ai immédiatement consulté un ami constitutionnaliste à Ottawa. Je soupçonnais une brèche à la Charte des droits et libertés et à la Loi sur la Santé. Je suis assuré que le personnel du ministère de la Santé se sont armés jusqu’aux dents à ce sujet depuis la publication. Il y a de l’inquiétude. Par contre, leur volonté d’apporter des correctifs à cet écart est encourageante, et Mme St-Pierre-Somers saura en tirer profit. Je vous répète, elle est coriace !

9. Les prochaines semaines devraient servir à alimenter le dossier de la mairesse. Elle fera face à M. Lanteigne qui a l’autorité et la compétence pour, comme il l’a promis, améliorer le sort de l’HDSJSQ. Seriez-vous surpris, si je prétendais que M. Lanteigne connaît mieux cet hôpital que la plupart d’entre nous ? Au cours de ses nombreuses interventions dans les médias, je dénote une sensibilité de sa part. Et vous ?
Note. On m’a demandé si j’étais revenu vivre à Saint-Quentin. Non. Je ne suis jamais vraiment parti de Saint-Quentin...

vendredi 19 janvier 2018

L'argument économique

L’argument économique

Le service d’oncologie existe déjà à l’HDSJSQ. Il est donné par une infirmière qui offre d’autres services médicaux dans un quart de travail. Il est proposé qu’une infirmière basée à Edmundston donnerait un service itinérant. Pour ce faire, non moins de 120K$ devront être ajoutés au budget pour remplacer un service existant qui ne requiert aucun argent supplémentaire. Un tel montant devrait être alloué pour améliorer ou créer un service et non pour en remplacer un qui est reconnu comme satisfaisant.

En enlevant le service d’oncologie tel que livré par les infirmières de l’HDSJSQ, on diminue le ratio infirmières-patients : moins de patients pour le même nombre d’infirmières. Il pourra alors s’agir d’un pas vers l’élimination d’un poste d’infirmière, en bout de ligne.

L’offre du Gouvernement a été perçue par plusieurs comme un tout nouveau service, comme si ce service n’existait pas.

L’argument professionnel
Pour maintenir et accroître la qualité générale des soins hospitaliers, on doit maintenir et agrandir l’éventail des maladies qu’on y traite, et non le réduire. Le perfectionnement professionnel s’acquiert sur les bancs d’école, mais davantage sur le marché du travail. Il est logique de s’assurer que l’hôpital soit apte à traiter le plus grand nombre de cas médicaux et qu’ils soient variés, par surcroît.

Dans le cas du service d’oncologie, il faudrait être drôlement futé pour démontrer que ce service est trop complexe pour une infirmière généraliste et qu’une infirmière spécialiste est requise. Il ne s’agit tout de même pas ici de faire des chirurgies cardiaques.

Maintenir des médecins en région
Toutes les régions se battent depuis belle lurette pour attirer et retenir leurs médecins qui ont plutôt tendance à vouloir s’établir dans les grands centres. Un moyen pour les retenir, c’est de leur offrir des défis, surtout des responsabilités qui leur permettent de parfaire leur compétence. Chaque service qu’on ampute dans un hôpital augmente la tentation des médecins de pratiquer leur profession ailleurs. Se sentir apprécier par une population pourrait inciter des médecins à rester. La médecine de campagne peut être plus accrocheuse qu’on le croit.

Un pilier à la fois
Un hôpital repose sur des piliers qui sont, en définitive, des services médicaux. Chaque service qu’on ampute agit comme si on enlevait un pilier. Il faut être naîf pour ne pas voir la stratégie à long terme du Gouvernement, soit de fermer les hôpitaux région ou les transformer en un service de dépannage.

L’isolement d’une population
Les coûts de tous les services au Canada sont élevés à cause de l’éparpillement de la population. En fait, ce n’est pas seulement parce que la population est dispersée, mais aussi parce qu’elle n’est pas nombreuse en région. Le Canada, ce n’est pas la Chine. La question se pose partout et toujours à savoir si un service centralisé est plus économique que plusieurs petits services locaux ayant la même vocation. En général, c’est la distance à parcourir qui tranche cette question.

La région de Saint-Quentin+Kedgwick ressemble étrangement à une île éloignée. Il doit donc exister dans de tels endroits des services de base qui évitent à la population des sévices et des dangers significatifs. Il est impératif de couler dans le béton l’éventail de services essentiels et intouchables qui doivent exister dans cette région, ce qui exige une décision politique.

L’économie de la région
Couper des services hospitaliers serait justifier si l’économie de la région battait de l’aile. Bien au contraire, les entreprises existantes peine à trouver la main-d’oeuvre pour se développer. Cette région n’est pas en train d’agoniser : de nombreux projets vont bientôt voir le jour visant à améliorer la qualité de vie et à transformer les ressources forestières renouvlables abondantes.

Rarement on mentionne que les produits de cette région sont surtout exportés dans d’autres pays, ce qui contribue à remplir les coffres de la Province avec de l’argent neuf. Étouffer l’HDSJSQ est un bien mauvais calcul économique.

Un remède pire que la maladie
L’HDSJSQ a perdu plusieurs services au fil du temps. Pour chacune de ces pertes, les résidents sont contraints de se rendre dans les hôpitaux régionaux pour recevoir ces services. Ils doivent donc prendre des risques plus grands que ceux qui demeurent dans les grands centres.

Ce n’est pas tout. À cause des distances à parcourir, ils encourent plus de dépenses qui, somme toute, représentent un montant annuel significatif. Ceux qui demeurent dans l’environnement immédiat d’un hôpital régional n’ont pas à débourser de leur argent pour recevoir des soins de santé. Il y a là une situation discriminatoire. Bref, les résidents en région sont pénalisés bien malgré eux.

Ce qui est bon pour pitou est bon pour minou
Ailleurs dans la province, des petits hôpitaux offrent plus de services qu’à l’HDSJSQ, pourtant ils sont situés à distance équivalente de leur hôpital régional. Le Gouvernement réalise-t-il qu’il est en train d’appliquer une stratégie qu’on peut d’emblée qualifier de deux poids deux mesures?

Il n’est pas toujours nécessaire d’avoir une loi pour protéger un service essentiel : le gros bon sens suffit dans la plupart des cas.

jeudi 18 janvier 2018

À chaque chaudron...


À chaque chaudron, son couvercle !!!

J’ai dressé ce tableau à partir du site Internet HORIZON-NB. Il énumère les centres de santé anglophones. Ce sont des établissements de petite taille qui offrent surtout des services de base tels que la médecine familiale, lorsqu’un médecin est présent en permanence ou y fait des visites. Je pourrais vous fournir la liste des services les plus communs.

Certes, à certains de ces centres, le nombre réel de services peut varier quelque peu, parce que la description n’est pas toujours claire. Je ne m’embête pas avec de tels détails.
Ces centres se trouvent surtout dans de petites localités éloignées des autres institutions de santé de plus grande taille. Cependant, certains centres sont situés à St. John & Fredericton. Il existe sûrement des raisons valables pour expliquer ce fait.

Ce tableau me sert à établir une chose : montrer qu’il existe une grande variété dans le nombre de services offerts. J’ose croire que ce nombre varie en fonction de la taille de la population desservie et en fonction des ressources disponibles. D’ailleurs, M. Lanteigne en a fait mention dans son entrevue avec Michel Doucet de Radio-Canada.

Dans plusieurs cas, un médecin s’y rend sur rendez-vous certains jours de la semaine. Lorsqu’on examine ces centres l’un après l’autre, une chatte y perdra ses chats ! Par contre, je suis convaincu que personne ne se tourne les pouces dans ces centres et que les services sont fort appréciés. Ils comblent un besoin, je n’en doute nullement.

Je vous répète ici qu’il ne s'agit pas d'hôpitaux de la taille de l’HDSJSQ. Cependant, à quelques endroits on y offre des services assez similaires.

Vas-tu finir, Donald, pour nous expliquer à quoi peut bien servir toute cette jasette ? On se croirait à un match du Canadien de Montréal : ça prend du temps avant d’arriver au but....

VOICI. Puisqu’il existe une aussi grande variété dans le nombre de services, et puisque ce nombre doit sûrement varier en fonction des besoins de la population desservie, on est en droit de conclure que CHAQUE CENTRE POSSÈDE UN STATUT PARTICULIER, donc qui lui est propre. Chaque centre est conçu selon des paramètres spécifiques et non généraux. À chaque chaudron, son couvercle !!!

M. Lanteigne ne veut surtout pas octroyer un statut particulier à l’HDSJSQ comme le souhaite la mairesse, Mme Nicole St-Pierre-Somers. Il craint que d’autres institutions similaires en fassent la demande à leur tour. Je comprends que M. Lanteigne croit que la mairesse lui demande un privilège, une faveur au détriment des autres. J’ai déjà expliqué que ce n’est pas le cas, mais pas du tout le cas.

Mme St-Pierre-Somers veut garantir à sa région un ensemble de services de base qu’elle juge essentiels vu les conditions géographiques qui prévalent. En fait, elle veut une institution adaptée comme on le fait ailleurs, même dans les cas de Centres de santé qui reflètent leurs conditions environnantes.

Mme St-Pierre-Somers ne demande pas du caviard au déjeuner, mais du beurre sur son pain et du lait dans ses Corn Flakes. Tant qu’au sucre, on préfère le sirop d’érable..... Est-ce que cette image, M. Lanteigne, est plus facile à comprendre ?

mercredi 17 janvier 2018

Langues officielles


Commissaire aux langues officielles du NB

En 2009, M. Michel Carrier, ancien collègue de collège et Commissaire aux langues officielles du NB a écrit un rapport percutant. Il n’a pas mâché ses mots. Vous pouvez lire ce rapport que m’a refilé Léopold Ouellet, à l’adresse suivante :

Vous avez entendu Mme Nicole St-Pierre-Somers demander qu’on rehausse le niveau de services à l’HDSJSQ. Elle s’appuie sur le fait que des hôpitaux anglophones de même taille n’ont pas encaissé des pertes comme à l’HDSJSQ. Elle ne dit pas que les hôpitaux du Sud du NB ont reçu un traitement de faveur : pas du tout. Elle assume qu’ils bénéficient de services dont ils ont besoin, donc auxquels ils ont droit.

Elle ne demande pas un statut égal à ces hôpitaux, mais, à tout le moins, équivalent. L’HDSJSQ a besoin d’un ensemble de services essentiels et intouchables, nonobstant le nombre de patients desservis.

M. Carrier a écrit en 2009:
«Par ailleurs, nous reconnaissons depuis longtemps que la vraie égalité exige plus que de traiter simplement les gens de la même façon. En fait, des services spécialisés ou différents seront souvent nécessaires afin d’assurer une égalité réelle entre les deux groupes linguistiques.»

Mon commentaire
Pas plus que les autres gouvernements, le gouvernement actuel persiste à se baser sur un nombre minimum de citoyens pour créer et maintenir un service public. C’est là que le bât blesse. Pour ces dirigeants, ce n’est pas une question d’égalité, mais une question de comptabilité qui évacue du coup les lois qui protègent les minorités.

M. Carrier a écrit :
«...une véritable démocratie doit assurer l’égalité des chances à tous ses citoyens, y compris ceux des groupes minoritaires.»

Mon commentaire
Mme St-Pierre-Somers n’est donc pas la première à rafraîchir la mémoire du gouvernement du NB, pour ne pas dire, lui brasser la cage !

M. Carrier a écrit :
«J’y vois un manque d’engagement gouvernemental quant à l’obligation d’appliquer concrètement et de façon proactive non seulement le contenu, mais aussi l’esprit de ces deux lois fondamentales (Loi sur les langues officielles & Loi reconnaissant les deux communautés linguistiques).»

Mon commentaire
Comme moi, vous constatez que Mme St-Pierre-Somers est futée, engagée et réaliste lorsqu’elle exige qu’on rénove l’HDSJSQ, non pas en peinturant les murs, mais en lui remettant les services dont il a besoin pour offrir à la population un rendement équivalent aux autres hôpitaux avec la même mission.

M. Carrier a écrit
«Certes, il y a eu progrès en matière de droits linguistiques au cours des dernières années. Cependant, le gouvernement a trop souvent une interprétation timide, voire limitée de ces droits. Il n’est donc pas surprenant que ses actions en ce domaine prennent souvent la forme de demi-mesures qui donnent bien sûr de demi-résultats. Cette attitude sème le doute dans l’esprit des gens quant à l’engagement du gouvernement et à la possibilité d’atteindre une égalité réelle.»

Mon commentaire
Vraiment, le gouvernement me fait penser à un enfant à qui il faut répéter sans cesse de se laver les mains avant le repas. Ça doit être gênant pour le ministre Benoît Bourque de se faire dire par une mairesse d’enlever sa tuque en plus de se laver les mains....

mardi 16 janvier 2018

Fredericton, you’ve got a problem

«Fredericton, you’ve got a problem»

Madame la mairesse Nicole St-Pierre-Somers a besoin de connaître divers aspects des services hospitaliers du NB. Nombreux sont ceux qui contribuent à cette tâche. Elle a aussi besoin de savoir comment les choses se passent dans le réseau de santé HorizonNB. Par exemple, les hôpitaux anglophones similaires à l’HDSJSQ bénéficient-ils de services qui pourraient être ajoutés dans sa région?

Une fois de plus, j’ai débuté une comparaison entre les réseaux HorizonNB (anglophone) et VitalitéNB (francophone). Très vite, je me suis buté à une difficulté technique insurmontable. Les deux ne décrivent pas leurs services respectifs de la même façon. Plutôt que de comparer des pommes à des oranges, j’ai choisi de me limiter au réseau HorizonNB. Ce n’est pas une étude exhaustive non plus.

De toute évidence, à circuler sur le site Internet de VitalitéNB, une chatte y perd ses chats. Il n’est donc pas étonnant que, pour l’HDSJSQ, il n’y a pas un consensus quant aux services offerts. Il m’en faudrait beaucoup plus pour que je monte dans les rideaux.

Vous constatez dans le tableau que je publie que les services sont nombreux chez les anglophones : je n’ai choisi que les plus courants, mais l’essentiel y est. De par leur nombre supérieur (65%), les anglophones ont des services à plus d’endroits que les francophones. Je suis convaincu que ce ne sont pas des services-fantômes non plus : leurs besoins sont grands et la clientèle ne manque pas.

Vous constatez aussi que l’HDSJSQ n’est pas en reste : l’éventail de services est important, après en avoir perdu une quinzaine. Même si la population de Saint-Quentin-Kedgwick est moindre que bien des régions anglophones, ça ne signifie pas qu’elle n’a pas les mêmes besoins. Cette distinction est cruciale et la mairesse en est consciente, oh que oui!

Plus je m’interroge sur ces services en santé, plus j’ai des questions claires pour M. Lanteigne.

1) Pourquoi la centralisation des services signifie l’élimination complète de ce service dans les hôpitaux satellites?

2) Quels sont ces services qu’il entend éliminer des hôpitaux satellites?

3) Pour quels services serait-il possible de maintenir partiellement dans les hôpitaux statellites ces services, sans des frais aditionnels extravagants tout en réduisant les risques de toutes sortes pour la population?

4) Dans quels cas est-il convaincu qu’une infirmière généraliste ne peut donner un service de qualité équivalente à une infirmière spécialisée?

5) À partir de quel volume de patients un service doit être centralisé et éliminé d’un hôpital satellite?

6) Les médecins spécialistes préfèrent que les patients les visitent à l’hôpital régional, plutôt que de faire la navette d’un hôpital à l’autre. Pour un type de consultation, c’est tout à fait raisonnable. Pour un autre type de consultation, un suivi par exemple, les moyens technologiques ne pourraient-ils pas éviter de prendre la route, et ce, autant pour le spécialiste que pour le patient?

7) Les économies qui sont prévues dans le cas de la centralisation d’un service ont-elles été chiffrées? Si oui, quelles sont-elles? Si non, vous pourrez dire, «Fredericton, you’ve got a problem». 

Tous ces services sont offerts via trois larges catégories d’institution : hôpital régional, hôpital local et centre de santé. Chaque catégorie a un statut particulier. Ce sont les hôpitaux comme l’HDSJSQ et celui de Grand-Sault qui sont difficiles à définir, car ils chevauchent les deux autres catégories. Leur existence tient à un ensemble complexe de facteurs. L’effort de centralisation affecte justement ces hôpitaux de taille moyenne davantage que les centres de santé dont l’éventail de services est plutôt réduit. Les hôpitaux régionaux ont un insatiable besoin de patients pour maintenir leurs services de spécialisation et retenir leurs spécialistes. Ce n’est pas un secret de polichinelle.

Si la région de Saint-Quentin-Kedgwick bénéficie d’un si large éventail de services, malgré une population beaucoup moindre que celle de Sussex (90km de Moncton & 75km de Saint John), par exemple, c’est à cause de sa situation géographique. C’est clair. Le Centre de santé de Sussex dessert un territoire de 30 000 habitants avec 25 lits et n’a pas à craindre d’être amputé de services essentiels.

Question à M. Lanteigne.
Dans les centres de santé desservis par au moins un médecin, dans combien des cas où c’est le médecin qui se rend sur place plutôt que de faire voyager les patients à l’hôpital régional ou local?

lundi 15 janvier 2018

Silence radio

Silence radio

Ce qui rend la tâche difficile pour quiconque s’intéresse à cette affaire, c’est le manque d’informations concernant les arguments avancés par VitalitéNB pour éliminer un service après l’autre.

Une réunion vient d’avoir lieu à Saint-Quentin avec VitalitéNB, à huis clos. Nous avons obtenu des informations de M. Lanteigne via ses entrevues dans les médias. Il nous a fait surtout part de ses décisions, mais il est peu loquace sur ses motivations.

M. Lanteigne joue bien son rôle : il est rusé. Il ne dévoile rien tant qu’il n’est pas acculé au pied du mur. C’est de bonne guerre.

J’ose croire que Mme Nicole St-Pierre-Somers choisira un moment opportun pour préciser quelles sont les raisons alléguées par VitalitéNB pour éliminer ou réduire des services à l’HDSJSQ.

Patience et longueur de temps valent mieux que force et rage....

Une erreur

Nous avons commis une erreur

En analysant l’attitude défensive du ministre de la Santé, M. Benoît Bourque, il me semble que nous avons commis une erreur en demandant un statut particulier pour l’HDSJSQ.

En fait on aurait dû demander un statut équivalent aux autres hôpitaux, un statut similaire aux hôpitaux anglophones de même taille et de de même distance (ou moins...) de leur hôpital régional respectif.

Le statut particulier laisse croire qu’il s’agit d’un privilège et non d’une demande tout à fait raisonnable. Ça me démontre que le ministre manque de profondeur et de compréhension de la situation.

Un politicien aguérri n’aurait pas manqué l’occasion de démontrer, à tout le moins, une sympathie envers toute une région. Il a vraiment besoin d’un cours de Sciences politiques-101.

Si le gouvernement actuel n’est pas responsable de cette disparité entre des hôpitaux francophones et des hôpitaux anglophones, il est responsable, comme l’affirme le Dr. Dupuis, d’y apporter une correction. La région compte sur le Premier ministre Brian Gallant pour donner «une bonne correction» au ministre Bourque.

dimanche 14 janvier 2018

Le PPP

Un élément de solution : le PPP

Quiconque a vécu dans la région de Saint-Quentin-Kedgwick réalise vite qu’on ne compte pas sur les autres pour résoudre ses problèmes. De ces temps-ci, en plus des leurs, ils doivent composer avec ceux créés par le gouvernement du NB qui veut priver la population de soins de santé essentiels sans appliquer la même médecine à d’autres hôpitaux.

Avant de vous faire part d’une autre suggestion pratique qui me trotte dans la tête depuis plusieurs semaines, j’ai pris soin de consulter une autre ressource compétente de la région, sachant qu’il dispose d’un arsénal pour me faire avaler contre mon gré une pilule, toutes sortes de pilules : vous avez deviné juste... J’ai le feu vert. Je m’attends à ce que plusieurs d’entre vous soient carrément opposés à cette suggestion : je le souhaite même....

Ce n’est pas d’hier que les gouvernements réalisent des projets en PPP : Partenariat Public Privé. Déjà, les cheveux se dressent sur votre tête...

Ce n’est pas seulement pour RÉDUIRE LES DÉPENSES de l’HDSJSQ que j’avance cette suggestion, mais aussi pour permettre D’AUTRES FAÇONS de livrer des services de santé. Il ne s’agit pas ici de ré-inventer la roue : c’est une formule de gestion universelle, et ce, dans bien des domaines.

J’ai appris que 80% des médecins du NB sont payés à l’acte, ce qui REFLÈTE aussi la situation des médecins de l’HDSJSQ. Cette idée de payer les médecins à l’acte s’apparente étrangement à un PPP, parce ces médecins acceptent que leurs revenus dépendent de leur RENDEMENT et non d’un contrat qui leur assure un revenu nonobstant leur rendement.

En élevant ce concept d’un cran, il me semble logique que des services de santé en région éloignée pourraient être livrés par des ENTREPRENEURS PRIVÉS. Des médecins de la région pourraient, par exemple, fonder une clinique et y offrir des services médicaux traditionnellement offerts à l’hôpital, services pour lesquels le ministère de la Santé s’acquitterait de la FACTURE.

Je ne serais pas surpris que M. Lanteigne prenne panique et qu’il refuse une telle proposition de crainte qu’on demande d’opérer ainsi dans d’autres hôpitaux. C’est compréhensible. Il n’y a pas si longtemps, on croyait que la Terre était plate.....

Pour mes quatre petites-filles, j’ai eu l’occasion de les «voir» avant leur naissance via une écographie. Dans les quatre cas, ce service était offert dans une clinique privée, soit à Moncton ou à Rosemère Qc. Certes, ce service n’est pas couvert pas le Gouvernement, mais il l’est par Mastercard.... Je vous prédit que ce service, et d’autres, seront offerts par l’entreprise privée qui enverra la facture au Gouvernement.

Cette solution n’élimine pas des emplois précieux, mais les déplace. Les cliniques privées dans les grandes villes poussent comme des champignons, mais pas autant que le pot....
Qu’est-ce qui empêcherait une clinique privée de Kedgwick d’offrir un service de Rayon-X dans son établissement plutôt quà l’HDSJSQ? Il est même possible qu’une infirmière travaille à demi-temps à l’hôpital et l’autre demi-temps dans une clinique privée. Ce qui lui donne amplement de temps libre pour son 3e demi-temps à la maison....

À Moncton, les cliniques privées ressemblent de plus en plus à de petits hôpitaux. On y trouve un ÉVENTAIL de professionnels de la santé. Ça désengorge les salles d’urgence des hôpitaux, à tout le moins. Ne soyons pas dupes : le Gouvernement va tout faire pour contourner les syndicats et éviter les lourdes dépenses qu’occasionnent des employé.e.s permanent.e.s.

Vous serez plusieurs à affirmer que le Gouvernement ne consentira jamais à payer vos rendez-vous dans une clinique privée. L’avenir nous le dira, sinon M. Lanteigne vous le dira....

samedi 13 janvier 2018

Cé moué le boss

«Cé moué l'boss, that’s it that’s all»

Je loue l’effort de Mme Saint-Pierre-Somers, par le truchement du Comité permanent, d’informer la population du résultat de sa rencontre avec M. Lanteigne. Nous avons un peu plus de précisions quant à la position de VitalitéNB. Cependant,dans l’ensemble, ce n’est qu’une répétition des décisions dont nous a déjà fait part M. Lanteigne via les médias.

Ce que nous ignorons encore, ce sont les facteurs ou les raisons qui autorisent M. Lanteigne à continuer, autant à Grand-Sault qu’à Saint-Quentin, de réduire ou d’élimilner des services, ou des employé.e.s en charge de services qui ne feront pas long feu. Il ne reste plus que quelques autres services essentiels à éliminer avant de changer le titre sur l’écriteau à l’entrée pour indiquer ceci :


CENTRE DE SANTÉ COMMUNAUTAIRE DE SAINT-QUENTIN
À quelques mètres de là, une autre pancarte dira ceci :


EDMUNDSTON DROIT DEVANT 99KM

Nous voulions en savoir davantage sur le résultat de cette rencontre avec M. Lanteigne. Le dernier message de Mme St-Pierre-Somers ne fait que confirmer, grosso modo, ce qui était déjà connu. Certes, elle sait que des négociations, ça ne se fait pas sur la place publique. D’accord.

Quelle stratégie favorisent Mme St-Pierre-Somers et le Comité permanent? J’assume qu’ils ripostent aux décisions de M. Lanteigne en lui lançant à travers la table des arguments qui créent un doute dans l’esprit de cet adversaire coriace dont l’attitude générale a tous les airs de paternalisme. C’est tout comme s’il disait : «Cé moué l’boss, that’s it that’s all». Il veut qu’on avale du sirop Buckley sans grimacer...

Mon argument est simple et clair : quelles sont les raisons de M. Lanteigne pour tomber à bras raccourcis sur ces deux hôpitaux? J’ajoute que les pertes de services depuis 1992 (date fatidique selon Leopold Ouellet) ne sont pas toutes attribuables à M. Lanteigne, ni même à un seul parti politique. N’importe qui peut répondre à cette question : RÉDUIRE L’HÔPITAL DE SAINT-QUENTIN ET DE GRAND-SAULT À UN CENTRE DE SANTÉ.

Les hôpitaux ANGLOPHONES n’ont pas de raisons de fermer des centres de santé parce qu’ils sont déjà débordés de patient.e.s qui arrivent par les portes, les fenêtres et.....en ambulance. Même avec la présence de nouvelles cliniques à Moncton, les infirmières sont débordées.

Quant aux hôpitaux FRANCOPHONES, ils ont besoin de gruger dans toutes les institutions des alentours pour survivre. Les hôpitaux régionaux sont gourmands. Alors que les hôpitaux anglophones souffrent d’OBÉSITÉ, les hôpitaux francophones souffrent de MAIGREUR. C’est ainsi que, au fil du temps, s’est installé un ÉCART IMPORTANT entre les institutions anglophones et francophones.

Vous êtes les premiers et les premières à crier à l’injustice. Vous doutez maintenant de l’égalité entre les deux groupes linguistiques que vous voyez comme un voeu pieux de l’Assemblée législative qui ne se traduit pas dans la réalité. C’est ce qu’a écrit Michel Carrier, Commissaire aux langues officielles du NB. Je vous ai résumé sa position dans un document précédent. Il n’a pas écrit ce bilan de fin de mandat sur une serviette de papier......au Tim Hortons.

Plusieurs se promettent de riposter à M. Lanteigne aux prochaines élections. C’est votre choix. D’ici là, plusieurs options peuvent être envisagées. La plus importante, à mes yeux, consiste à augmenter la participation et la sensibilisation communautaire au point où les politiciens craindront de devoir négocier sur la place publique à travers le micro ou la caméra d’un journaliste.

Les journalistes finiront par obliger les politiciens à énumérer pourquoi ils veulent dépouiller deux hôpitaux du Nord, bref, à laisser sortir les chats du sac...

vendredi 12 janvier 2018

La Sagouine

La Sagouine

En scrutant le site Internet de HorizonNB, je ne peux faire autrement que de me poser la question suivante : les anglophones obtiennent-ils des projets et des argents en Santé dans les coulisses, alors que les francophones doivent mener une guerre inlassable sur la place publique. Lisez ce court article et dites-moi si mon affirmation est juste ou exagérée.

Voici quelques extraits de cet article. Vous pouvez me croire que ce n’est pas le seul projet qui démontre que les anglophones sont pro-actifs et qu’ils n’ont pas besoin de faire appel aux médias pour lancer ou pour sauvegarder un service en Santé.
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OROMOCTO (GNB) - A group of four doctors in Oromocto has become the first team to work under a new Family Medicine New Brunswick model which is intended to provide patients with enhanced access to family physicians.

"This approach will result in improved patient access to care and enhanced chronic disease prevention," said Health Minister Benoît Bourque.

"This is a dedicated team of physicians who already represented the values of Family Medicine NB - patient access, collaboration, and the use of health technology - but with Family Medicine New Brunswick, they now have a model that helps these doctors deliver better patient care," said Dr. Dharm Singh, president of the New Brunswick Medical Society. "I look forward to following their success and to continue to see modernization in our health-care system."
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Des jeunes médecins, et tout autant de jeunes infirmiers et infirmières, se liguent pour moderniser l’approche en Santé. Il se peut que le personnel médical des hôpitaux de Grand-Sault et de Saint-Quentin manifestent déjà un tel désir de se renouveler. Je ne sais pas. Le personnel de ces hôpitaux n’apparaît nulle part sur l’écran-radar et évite de prendre position pour la sauvegarde du service d’oncologie. Le ministère de la Santé l’a muselé, ce qu’il n’a jamais pu faire avec le Dr. Bernard Savoie qui, encore aujourd’hui, n’a pas la langue dans sa poche.

Il me semble légitime que le ministère de la Santé adopte envers les francophones une attitude similaire à celle qu’il endosse d’emblée chez les anglophones. Plutôt que de déshabiller les petits hôpitaux pour habiller les hôpitaux régionaux, pourquoi ne pas aider les régions à developper de nouveaux concepts qui permettraient de faire des économies tout en améliorant la qualité des services.

Comme dit Leopold Ouellet : «Ce qui est bon pour minou devrait être bon pour pitou.»

M. Lanteigne a promis une autre étude pour les services de Santé dans Restigouche-Ouest. Je soupçonne, comme vous toutes et tous, qu’il s’agit d’une autre entourloupette pour culpabiliser les résident.e.s et leur faire avaler un méchant sirop.

Le ministre Benoît Bourque et M. Gilles Lanteigne sont à plat ventre devant les anglophones, mais font la sourde oreille aux francophones. À ce rythme, ils vont se faire savonner la langue par La Sagouine

jeudi 11 janvier 2018

En aval ou en amont

En aval ou en amont

M. Lanteigne va bientôt rencontrer la mairesse de Saint-Quentin, Mme Nicole St-Pierre-Somers, dans un face-à-face déterminant. Elle lui fera part des doléances de sa région quant aux soins de santé. Pour lui aider à afficher une attitude pro-active plutôt que défensive, je lui fais la suggestion suivante.

À l’époque de mon père qui était un garagiste, il avait peine à suffire à la demande pour les réparations. Les choses ont changé : les garagistes font maintenant des inspections préventives. Ils font des interventions en amont plutôt qu’en aval. En santé, c’est un peu la même chose : on prévient plutôt que de guérir seulement.

Le Québec a développé un système de protection sociale qui fait l’envie des autres provinces. L’emphase est mis sur la prévention en santé. Ainsi, on évite bien des dépenses en bout de ligne, en plus d’améliorer le mieux-vivre dans la population.

Un programme de prévention peut s’étendre à une multitude d’aspects de la santé et à un grand éventail de clientèles. L’HDSJSQ ne dessert pas une banlieue, mais une région composée d’écoles, d’industries lourdes, de commerces et de groupes d’âge variés.

Dans les facultés de sciences sociales et de médecine, on insiste sur ce concept moderne depuis des lunes. L’astuce consiste à éduquer la population à développer des habitudes saines de vie afin d’éviter des problèmes de santé qui hypothèquent autant leur vie que le fonctionnement des services de santé.

Un minimum d’imagination permet de penser que le personnel médical de l’HDSJSQ pourrait, de concert avec les experts de M. Lanteigne, mettre en place un tel programme afin d’éviter que l’HDSJSQ soit réduit à une clinique de la Croix-Rouge.

Je pense surtout à l’impact qu’un tel programme pourrait avoir sur les écoliers et leurs enseignant.e.s. Est-ce que je rêve en couleurs ou bien est-ce qu’une telle solution pratique mérite d’être étudiée?

Je suis bien placé pour constater que Mme Nicole St-Pierre-Somers, grâce aux médias, a carrément ému l’Acadie par son profond engagement envers sa communauté. Je fais partie de ce «fan club», rien de plus. Elle commande un respect que le gouvernement du NB ne va surtout pas évacuer. Je suis profondément convaincu que M. Lanteigne ne fera rien pour embarrasser le PM Brian Gallant et le mettre dans ses petits souliers. Elle va provoquer un revirement de la confrontation à la négociation : ça ne fait aucun doute dans ma p’tite tête. En fait, elle agira comme les autres femmes que j’ai connues à Saint-Quentin. Comment peut-il en être autrement

mercredi 10 janvier 2018

Une question comme ça

Une question comme ça...

En examinant le bilan de l’HDSJSQ entre les années 2009 à 2014 (une gracieuseté de l’«archiviste bénévole» Léopold Ouellet...), je note des éléments qui méritent d’être soulignés.

M. Lanteigne prétend qu’une infirmière se doit de traiter un mimum de 50 PATIENTS par année en oncologie pour maintenir des compétences satisfaisantes et sécuritaires. Le tableau nous montre une moyenne de 92 TRAITEMENTS par année durant cette période. Plusieurs des patients reçoivent donc plus d’un traitement par année. Le nombre de traitements peut-il être une aussi bonne mesure de compétence que le nombre de patient.e.s? Une question comme ça...

Avec si peu de lits, l’HDSJHSQ parvient tout de même offrir une moyenne (2009-2014) de 2 323 jours d’hospitalisation. À l’urgence, on reçoit une moyenne de 13 581 visites par année, soit 37 patient.e.s par jour. Quelques dizaines de plus et il faudra agrandir la salle d’attente! On pourrait utiliser l’une des nombreuses chambres que le ministère a fermées... Quant aux soins ambulatoires, la moyenne s’élève à 12 809 par année.

Le service de physiothérapie n’est pas en reste : une moyenne de 1 429 jours-traitements. En ergothérapie, la moyenne est de 107 et en orthophonie, elle est de 102. Ces dernières données me semblent significatives. Voici pourquoi.

Ces services démontrent que les infirmières et les médecins sont CAPABLES d’offrir des services SPÉCIALISÉS sans s’appuyer sur la béquille des hôpitaux régionaux, ou presque.

Comment M. Lanteigne peut-il prétendre que le personnel de L’HDSJSQ n’a pas les compétences, les dispositions et l’historique pour livrer un service satisfaisant d’oncologie? Comment peut-on croire que le personnel de l’HDSJSQ est incapable de maintenir un rendement comme celui de l’hôpital régional?

On ne demande pas d’ajouter un nouveau service, mais de maintenir un service EXISTANT livré par le personnel régulier sur place!!!

Pour quel prochain service, M. Lanteigne, allez-vous appliquer des normes de la C.-B. pour l’amputer à la première occasion de l’HDSJSQ? Vous ne pouvez en vouloir à la population pour vous soupçonner de nourir ce plan machiavélique.

mardi 9 janvier 2018

L'infirmière volante

L'infirmière volante

Dans l’article publié par Jean-françois Boisvert la semaine dernière (Acadie Nouvelle), on y mentionnait que VitalitéNB maintiendrait le service d’oncologie aux hôpitaux de Grand-Sault & Saint-Quentin. Si ce n’est pas une erreur d’interprétation du journaliste, force est de déduire que l’opinion de M. Lanteigne suit la météo...

Quelques jours plus tard, M. Lanteigne annonçait en grande pompe sa décision de CENTRALISER le service d’oncologie à Edmundston. Plutôt que de lui lancer des tomates pourrites, je tiens à lui lancer des suggestions, l’une après l’autre, sans relâche.

Et qui plus est, il tient à une discussion rationelle et non émotionelle avec la population. J’endosse votre position. Laissons nos émotions de côté et sortons nos calculatrices.

1. L’infirmière volante d’Edmundston
Je respecte l’argument de M. Lanteigne et des autorités médicales qu’une infirmière doit traiter un certain nombre de patients par semaine en oncologie pour maintenir et accroître sa compétence dans ce domaine. Personne n’est contre la vertu....Mais, est-ce vraiment indispensable qu’une telle infirmière soit ensevelie sous une tonne de cas pour vraiment conserver sa compétence ? J’en doute, et voici pourquoi.

M. Lanteigne doit, selon sa logique, démontrer que les compétences chez le personnel infirmier et médical dépendent de la répétition de cas identiques. Partout, les infirmières et les médecins doivent composer chaque jour avec des cas jusqu’alors inconnus. Ils apprennent sur le tas : c’est ainsi que les compétences se raffermissent dans la plupart des services publiques et privés.

2. Dépenser pour économiser
M. Lanteigne propose une infirmière itinérante qui fera une tournée hebdomaire des trois hôpitaux pour traiter les patients en oncologie. Coût de ce service : 120 000$ et plus. Vu le petit nombre de patients aux deux hôpitaux satellites, il compte faire des économies par cette mesure. Vraiment ?


3. Les nouvelles technos
Depuis des années, des chirurgiens opèrent des patients à l’autre bout du monde via INTERNET. Depuis plusieurs années, de par le Monde, nous communiquons entre nous via Skype, Facetime ou autre à même un bidule acheté au Walmart. Les nouvelles technos bouleversent nos habitudes. Ces technos ne pourraient-elles pas économiser à VitalitéNB 120 000$ ??????

4. M. Lanteigne beurre épais
J’assume (peut-être à tort...) que les traitements et les suivis des patients en oncologie ne tiennent pas du miracle et d’une expertise hors de portée d’une infirmière régulière. À l’aide des technos modernes, une infirmière d’Edmundston ne pourrait-elle pas superviser EN TEMPS RÉEL une infirmière de Saint-Quentin lors d’un traitement afin d’éviter tout risque inutile. M. Lanteigne serait mal avisé de me faire avaler que les infirmières d’Edmundston possèdent des habiletés uniques et qu’elles sont immunisées contre les erreurs humaines. Comme moi, elles ont été élevées aux ployes.......

Ainsi, les infirmières dans les hôpitaux satellites seraient en mesure d’accroître leur perfectionnement professionnel, un objectif sûrement poursuivi par VitalitéNB.

À la prochaine.....car il y en aura d’autres !

lundi 8 janvier 2018

l'Hôpital de Lamèque

L'Hôpital et Centre de santé communautaire 
de Lamèque N.-B.

Sur l’île de Lamèque, il existe un hôpital qui est situé à 40km de Caraquet où l’on trouve un autre hôpital, mais de plus grande taille sans qu’il soit un hôpital régional.

À partir du site VitalitéNB, j’ai constitué le tableau qui suit relatif à l’hôpital de Lamèque. Je publie aussi le tableau des services offerts à l’HDSJSQ tel que conçu par VitalitéNB.

Je n’ai pas réuni les deux tableaux dans un seul de manière à faciliter la comparaison entre les deux. Pour ce faire, il faudrait compter sur la COLLABORATION D'EXPERT.E.S, ce que je ne suis pas. D’ailleurs, j’aurais plus de facilité à vous rendre malades qu’à vous soigner...

Je ne tiens pas non plus à m’arracher les cheveux à savoir LEQUEL des deux hôpitaux offre le plus de services, lequel mérite davantage que l’autre un service, et ainsi de suite. Si vous êtes capables d’apporter des COMMENTAIRES ÉCLAIRANTS, de grâce, faites-nous ce plaisir.

Si la DISTANCE entre Lamèque et Caraquet n’est pas énorme, il faut tenir compte du fait que Lamèque est une île, ce qui aide sûrement à maintenir certains services à cet endroit pour diminuer les risques chez les patient.e.s.

L’hôpital de Caraquet n’est pas non plus un hôpital régional avec de l’artillerie lourde. L’hôpital régional est situé à BATHURST, soit 105km de Lamèque. De plus, je n’ai pas calculé la taille de la POPULATION DESSERVIE par l’hôpital de Lamèque qui s’étend d’Inkerman à Miscou.

Ce qui m’intéresse, c’est surtout d’identifier les SERVICES ESSENTIELS qui sont conservés dans les hôpitaux éloignés de l’hôpital régional. Nul besoin de vous expliquer le motif de cet intérêt que vous partagez sûrement avec moi.

Je vous invite à ne pas grimper dans les rideaux parce qu’un service est offert à Lamèque, mais non pas à l’HDSJSQ. Par contre, je le répète, tout commentaire constructif et éclairant serait apprécié.