La
Guerre des Tuques
Depuis la
publication d’un certain tableau, il a coulé un flot d’encre et un fleuve de
salive. Le gouvernement est toutes oreilles, enfin. Si le dossier progresse, il
faut éviter que le processus ne dérape par un manque de coordination, de
cohésion interne et de direction claire.
1. M.
Lanteigne prétend que le tableau est imprécis, ce qui pourrait bien être le
cas. J’ai dressé ce tableau à partir des données des sites Internet VitalitéNB
et HorizonNB. Donc, ces deux sites sont imprécis, ce qui est compréhensible,
puisqu’on ne les révise pas chaque jour. Je n’ai pas sorti ces données d’un
chapeau...
2. M.
Lanteigne soutient que le service d’oncologie sera maintenu à L’HDSJSQ. Rien
n’a été ajouté jusqu’à maintenant, mais c’est un réconfort de savoir que ce
service ne sera pas amputé. Enfin, une bonne nouvelle par Mme Nicole
St-Pierre-Somers!
3. Mieux
encore. M. Lanteigne va jusqu’à rassurer la population qu’il n’est pas question
de fermer l’HDSJSQ. Les nombreuses coupures de services laissent croire le
contraire. La population a raison de craindre cette éventualité.
4. M.
Lanteigne n’apprécie guère cette méfiance de la population envers le ministère
de la Santé et de VitalitéNB. Il se veut rassurant, mais il doit sûrement
admettre en coulisses que la population a du flair et qu’il n’est pas
nécessaire de posséder un doctorat en statistiques pour craindre un tel
dénouement.
5. Son
ouverture d’esprit me surprend et m’enchante encore plus lorsqu’il dit : «Le
réseau a également obtenu du financement afin de lancer une étude visant à
évaluer les besoins en santé pour la communauté du Restigouche-Ouest. Celle-ci
sera lancée à compter du 1er avril». Il offre un espace pour la discussion, la
négotiation. Bref, il invite pour ainsi dire Mme St-Pierre-Somers à son bureau.
Rien n’est encore gagné : il la prend au sérieux. Certes, il va tenir son bout
de la corde, mais Mme St-Pierre-Somers est coriace.
6. Le
concept de «statut particulier» que le ministère de la Santé craint comme la
Peste, est mal compris. L’HDSJSQ ne veut pas un statut égal aux autres hôpitaux
anglophones, loin de là. Soyons ralistes. Mais, il y a une nécessité URGENT
d’assurer les autorités qu’un semble de services ESSENTIELS & INTOUCHABLES
seront maintenus, nonobstant le parti politique au pouvoir. Il reste à définir
la liste de ces services. C’est, par ailleurs, la tâche qui incombe à Mme
Saint-Somers. Le personnel de l’HDSJSQ peut l’aviser à ce sujet en moins de
deux, j’en suis certain.
7. À mon
humble avis, il faudrait éviter les publications qui risquent, à cause de leur
agressivité, de dégénérer en une Guerre des Tuques. La mairesse de
Saint-Quentin a plus besoin d’informations et de données précises que de perdre
un temps précieux à recoller des pots cassés et à rétablir une communication
embrouillée par des messages acrimonieux.
8.
Immédiatement après avoir constaté l’écart entre l’HDSJSQ et d’autres hôpitaux
anglophones de même vocation, j’ai immédiatement consulté un ami constitutionnaliste
à Ottawa. Je soupçonnais une brèche à la Charte des droits et libertés et à la
Loi sur la Santé. Je suis assuré que le personnel du ministère de la Santé se
sont armés jusqu’aux dents à ce sujet depuis la publication. Il y a de l’inquiétude.
Par contre, leur volonté d’apporter des correctifs à cet écart est
encourageante, et Mme St-Pierre-Somers saura en tirer profit. Je vous répète,
elle est coriace !
9. Les
prochaines semaines devraient servir à alimenter le dossier de la mairesse.
Elle fera face à M. Lanteigne qui a l’autorité et la compétence pour, comme il
l’a promis, améliorer le sort de l’HDSJSQ. Seriez-vous surpris, si je
prétendais que M. Lanteigne connaît mieux cet hôpital que la plupart d’entre
nous ? Au cours de ses nombreuses interventions dans les médias, je dénote une
sensibilité de sa part. Et vous ?
Note. On m’a
demandé si j’étais revenu vivre à Saint-Quentin. Non. Je ne suis jamais
vraiment parti de Saint-Quentin...