«Fredericton, you’ve got
a problem»
Madame la
mairesse Nicole St-Pierre-Somers a besoin de connaître divers aspects des
services hospitaliers du NB. Nombreux sont ceux qui contribuent à cette tâche.
Elle a aussi besoin de savoir comment les choses se passent dans le réseau de
santé HorizonNB. Par exemple, les hôpitaux anglophones similaires à l’HDSJSQ
bénéficient-ils de services qui pourraient être ajoutés dans sa région?
Une fois de
plus, j’ai débuté une comparaison entre les réseaux HorizonNB (anglophone) et
VitalitéNB (francophone). Très vite, je me suis buté à une difficulté technique
insurmontable. Les deux ne décrivent pas leurs services respectifs de la même
façon. Plutôt que de comparer des pommes à des oranges, j’ai choisi de me limiter
au réseau HorizonNB. Ce n’est pas une étude exhaustive non plus.
De toute
évidence, à circuler sur le site Internet de VitalitéNB, une chatte y perd ses
chats. Il n’est donc pas étonnant que, pour l’HDSJSQ, il n’y a pas un consensus
quant aux services offerts. Il m’en faudrait beaucoup plus pour que je monte
dans les rideaux.
Vous
constatez dans le tableau que je publie que les services sont nombreux chez les
anglophones : je n’ai choisi que les plus courants, mais l’essentiel y est. De
par leur nombre supérieur (65%), les anglophones ont des services à plus
d’endroits que les francophones. Je suis convaincu que ce ne sont pas des
services-fantômes non plus : leurs besoins sont grands et la clientèle ne
manque pas.
Vous
constatez aussi que l’HDSJSQ n’est pas en reste : l’éventail de services est
important, après en avoir perdu une quinzaine. Même si la population de
Saint-Quentin-Kedgwick est moindre que bien des régions anglophones, ça ne
signifie pas qu’elle n’a pas les mêmes besoins. Cette distinction est cruciale
et la mairesse en est consciente, oh que oui!
Plus je
m’interroge sur ces services en santé, plus j’ai des questions claires pour M.
Lanteigne.
1) Pourquoi
la centralisation des services signifie l’élimination complète de ce service
dans les hôpitaux satellites?
2) Quels
sont ces services qu’il entend éliminer des hôpitaux satellites?
3) Pour
quels services serait-il possible de maintenir partiellement dans les hôpitaux
statellites ces services, sans des frais aditionnels extravagants tout en
réduisant les risques de toutes sortes pour la population?
4) Dans
quels cas est-il convaincu qu’une infirmière généraliste ne peut donner un
service de qualité équivalente à une infirmière spécialisée?
5) À partir
de quel volume de patients un service doit être centralisé et éliminé d’un
hôpital satellite?
6) Les
médecins spécialistes préfèrent que les patients les visitent à l’hôpital
régional, plutôt que de faire la navette d’un hôpital à l’autre. Pour un type
de consultation, c’est tout à fait raisonnable. Pour un autre type de
consultation, un suivi par exemple, les moyens technologiques ne pourraient-ils
pas éviter de prendre la route, et ce, autant pour le spécialiste que pour le
patient?
7) Les
économies qui sont prévues dans le cas de la centralisation d’un service
ont-elles été chiffrées? Si oui, quelles sont-elles? Si non, vous pourrez dire,
«Fredericton, you’ve got a problem».
Tous ces
services sont offerts via trois larges catégories d’institution : hôpital
régional, hôpital local et centre de santé. Chaque catégorie a un statut
particulier. Ce sont les hôpitaux comme l’HDSJSQ et celui de Grand-Sault qui
sont difficiles à définir, car ils chevauchent les deux autres catégories. Leur
existence tient à un ensemble complexe de facteurs. L’effort de centralisation
affecte justement ces hôpitaux de taille moyenne davantage que les centres de
santé dont l’éventail de services est plutôt réduit. Les hôpitaux régionaux ont
un insatiable besoin de patients pour maintenir leurs services de spécialisation
et retenir leurs spécialistes. Ce n’est pas un secret de polichinelle.
Si la région
de Saint-Quentin-Kedgwick bénéficie d’un si large éventail de services, malgré
une population beaucoup moindre que celle de Sussex (90km de Moncton & 75km
de Saint John), par exemple, c’est à cause de sa situation géographique. C’est
clair. Le Centre de santé de Sussex dessert un territoire de 30 000 habitants
avec 25 lits et n’a pas à craindre d’être amputé de services essentiels.
Question à
M. Lanteigne.
Dans les centres de santé desservis par au moins un médecin, dans combien des cas où c’est le médecin qui se rend sur place plutôt que de faire voyager les patients à l’hôpital régional ou local?
Dans les centres de santé desservis par au moins un médecin, dans combien des cas où c’est le médecin qui se rend sur place plutôt que de faire voyager les patients à l’hôpital régional ou local?
Aucun commentaire:
Publier un commentaire