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mardi 16 janvier 2018

Fredericton, you’ve got a problem

«Fredericton, you’ve got a problem»

Madame la mairesse Nicole St-Pierre-Somers a besoin de connaître divers aspects des services hospitaliers du NB. Nombreux sont ceux qui contribuent à cette tâche. Elle a aussi besoin de savoir comment les choses se passent dans le réseau de santé HorizonNB. Par exemple, les hôpitaux anglophones similaires à l’HDSJSQ bénéficient-ils de services qui pourraient être ajoutés dans sa région?

Une fois de plus, j’ai débuté une comparaison entre les réseaux HorizonNB (anglophone) et VitalitéNB (francophone). Très vite, je me suis buté à une difficulté technique insurmontable. Les deux ne décrivent pas leurs services respectifs de la même façon. Plutôt que de comparer des pommes à des oranges, j’ai choisi de me limiter au réseau HorizonNB. Ce n’est pas une étude exhaustive non plus.

De toute évidence, à circuler sur le site Internet de VitalitéNB, une chatte y perd ses chats. Il n’est donc pas étonnant que, pour l’HDSJSQ, il n’y a pas un consensus quant aux services offerts. Il m’en faudrait beaucoup plus pour que je monte dans les rideaux.

Vous constatez dans le tableau que je publie que les services sont nombreux chez les anglophones : je n’ai choisi que les plus courants, mais l’essentiel y est. De par leur nombre supérieur (65%), les anglophones ont des services à plus d’endroits que les francophones. Je suis convaincu que ce ne sont pas des services-fantômes non plus : leurs besoins sont grands et la clientèle ne manque pas.

Vous constatez aussi que l’HDSJSQ n’est pas en reste : l’éventail de services est important, après en avoir perdu une quinzaine. Même si la population de Saint-Quentin-Kedgwick est moindre que bien des régions anglophones, ça ne signifie pas qu’elle n’a pas les mêmes besoins. Cette distinction est cruciale et la mairesse en est consciente, oh que oui!

Plus je m’interroge sur ces services en santé, plus j’ai des questions claires pour M. Lanteigne.

1) Pourquoi la centralisation des services signifie l’élimination complète de ce service dans les hôpitaux satellites?

2) Quels sont ces services qu’il entend éliminer des hôpitaux satellites?

3) Pour quels services serait-il possible de maintenir partiellement dans les hôpitaux statellites ces services, sans des frais aditionnels extravagants tout en réduisant les risques de toutes sortes pour la population?

4) Dans quels cas est-il convaincu qu’une infirmière généraliste ne peut donner un service de qualité équivalente à une infirmière spécialisée?

5) À partir de quel volume de patients un service doit être centralisé et éliminé d’un hôpital satellite?

6) Les médecins spécialistes préfèrent que les patients les visitent à l’hôpital régional, plutôt que de faire la navette d’un hôpital à l’autre. Pour un type de consultation, c’est tout à fait raisonnable. Pour un autre type de consultation, un suivi par exemple, les moyens technologiques ne pourraient-ils pas éviter de prendre la route, et ce, autant pour le spécialiste que pour le patient?

7) Les économies qui sont prévues dans le cas de la centralisation d’un service ont-elles été chiffrées? Si oui, quelles sont-elles? Si non, vous pourrez dire, «Fredericton, you’ve got a problem». 

Tous ces services sont offerts via trois larges catégories d’institution : hôpital régional, hôpital local et centre de santé. Chaque catégorie a un statut particulier. Ce sont les hôpitaux comme l’HDSJSQ et celui de Grand-Sault qui sont difficiles à définir, car ils chevauchent les deux autres catégories. Leur existence tient à un ensemble complexe de facteurs. L’effort de centralisation affecte justement ces hôpitaux de taille moyenne davantage que les centres de santé dont l’éventail de services est plutôt réduit. Les hôpitaux régionaux ont un insatiable besoin de patients pour maintenir leurs services de spécialisation et retenir leurs spécialistes. Ce n’est pas un secret de polichinelle.

Si la région de Saint-Quentin-Kedgwick bénéficie d’un si large éventail de services, malgré une population beaucoup moindre que celle de Sussex (90km de Moncton & 75km de Saint John), par exemple, c’est à cause de sa situation géographique. C’est clair. Le Centre de santé de Sussex dessert un territoire de 30 000 habitants avec 25 lits et n’a pas à craindre d’être amputé de services essentiels.

Question à M. Lanteigne.
Dans les centres de santé desservis par au moins un médecin, dans combien des cas où c’est le médecin qui se rend sur place plutôt que de faire voyager les patients à l’hôpital régional ou local?

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