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dimanche 14 janvier 2018

Le PPP

Un élément de solution : le PPP

Quiconque a vécu dans la région de Saint-Quentin-Kedgwick réalise vite qu’on ne compte pas sur les autres pour résoudre ses problèmes. De ces temps-ci, en plus des leurs, ils doivent composer avec ceux créés par le gouvernement du NB qui veut priver la population de soins de santé essentiels sans appliquer la même médecine à d’autres hôpitaux.

Avant de vous faire part d’une autre suggestion pratique qui me trotte dans la tête depuis plusieurs semaines, j’ai pris soin de consulter une autre ressource compétente de la région, sachant qu’il dispose d’un arsénal pour me faire avaler contre mon gré une pilule, toutes sortes de pilules : vous avez deviné juste... J’ai le feu vert. Je m’attends à ce que plusieurs d’entre vous soient carrément opposés à cette suggestion : je le souhaite même....

Ce n’est pas d’hier que les gouvernements réalisent des projets en PPP : Partenariat Public Privé. Déjà, les cheveux se dressent sur votre tête...

Ce n’est pas seulement pour RÉDUIRE LES DÉPENSES de l’HDSJSQ que j’avance cette suggestion, mais aussi pour permettre D’AUTRES FAÇONS de livrer des services de santé. Il ne s’agit pas ici de ré-inventer la roue : c’est une formule de gestion universelle, et ce, dans bien des domaines.

J’ai appris que 80% des médecins du NB sont payés à l’acte, ce qui REFLÈTE aussi la situation des médecins de l’HDSJSQ. Cette idée de payer les médecins à l’acte s’apparente étrangement à un PPP, parce ces médecins acceptent que leurs revenus dépendent de leur RENDEMENT et non d’un contrat qui leur assure un revenu nonobstant leur rendement.

En élevant ce concept d’un cran, il me semble logique que des services de santé en région éloignée pourraient être livrés par des ENTREPRENEURS PRIVÉS. Des médecins de la région pourraient, par exemple, fonder une clinique et y offrir des services médicaux traditionnellement offerts à l’hôpital, services pour lesquels le ministère de la Santé s’acquitterait de la FACTURE.

Je ne serais pas surpris que M. Lanteigne prenne panique et qu’il refuse une telle proposition de crainte qu’on demande d’opérer ainsi dans d’autres hôpitaux. C’est compréhensible. Il n’y a pas si longtemps, on croyait que la Terre était plate.....

Pour mes quatre petites-filles, j’ai eu l’occasion de les «voir» avant leur naissance via une écographie. Dans les quatre cas, ce service était offert dans une clinique privée, soit à Moncton ou à Rosemère Qc. Certes, ce service n’est pas couvert pas le Gouvernement, mais il l’est par Mastercard.... Je vous prédit que ce service, et d’autres, seront offerts par l’entreprise privée qui enverra la facture au Gouvernement.

Cette solution n’élimine pas des emplois précieux, mais les déplace. Les cliniques privées dans les grandes villes poussent comme des champignons, mais pas autant que le pot....
Qu’est-ce qui empêcherait une clinique privée de Kedgwick d’offrir un service de Rayon-X dans son établissement plutôt quà l’HDSJSQ? Il est même possible qu’une infirmière travaille à demi-temps à l’hôpital et l’autre demi-temps dans une clinique privée. Ce qui lui donne amplement de temps libre pour son 3e demi-temps à la maison....

À Moncton, les cliniques privées ressemblent de plus en plus à de petits hôpitaux. On y trouve un ÉVENTAIL de professionnels de la santé. Ça désengorge les salles d’urgence des hôpitaux, à tout le moins. Ne soyons pas dupes : le Gouvernement va tout faire pour contourner les syndicats et éviter les lourdes dépenses qu’occasionnent des employé.e.s permanent.e.s.

Vous serez plusieurs à affirmer que le Gouvernement ne consentira jamais à payer vos rendez-vous dans une clinique privée. L’avenir nous le dira, sinon M. Lanteigne vous le dira....

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