Je loue
l’effort de Mme Saint-Pierre-Somers, par le truchement du Comité permanent,
d’informer la population du résultat de sa rencontre avec M. Lanteigne. Nous
avons un peu plus de précisions quant à la position de VitalitéNB.
Cependant,dans l’ensemble, ce n’est qu’une répétition des décisions dont nous a
déjà fait part M. Lanteigne via les médias.
Ce que nous
ignorons encore, ce sont les facteurs ou les raisons qui autorisent M.
Lanteigne à continuer, autant à Grand-Sault qu’à Saint-Quentin, de réduire ou
d’élimilner des services, ou des employé.e.s en charge de services qui ne
feront pas long feu. Il ne reste plus que quelques autres services essentiels à
éliminer avant de changer le titre sur l’écriteau à l’entrée pour indiquer ceci
:
CENTRE DE SANTÉ COMMUNAUTAIRE DE SAINT-QUENTIN
À quelques
mètres de là, une autre pancarte dira ceci :
EDMUNDSTON DROIT DEVANT 99KM
Nous
voulions en savoir davantage sur le résultat de cette rencontre avec M.
Lanteigne. Le dernier message de Mme St-Pierre-Somers ne fait que confirmer,
grosso modo, ce qui était déjà connu. Certes, elle sait que des négociations,
ça ne se fait pas sur la place publique. D’accord.
Quelle
stratégie favorisent Mme St-Pierre-Somers et le Comité permanent? J’assume
qu’ils ripostent aux décisions de M. Lanteigne en lui lançant à travers la
table des arguments qui créent un doute dans l’esprit de cet adversaire coriace
dont l’attitude générale a tous les airs de paternalisme. C’est tout comme s’il
disait : «Cé moué l’boss, that’s it that’s all». Il veut qu’on avale du sirop
Buckley sans grimacer...
Mon argument
est simple et clair : quelles sont les raisons de M. Lanteigne pour tomber à
bras raccourcis sur ces deux hôpitaux? J’ajoute que les pertes de services
depuis 1992 (date fatidique selon Leopold Ouellet) ne sont pas toutes
attribuables à M. Lanteigne, ni même à un seul parti politique. N’importe qui
peut répondre à cette question : RÉDUIRE L’HÔPITAL DE SAINT-QUENTIN ET DE
GRAND-SAULT À UN CENTRE DE SANTÉ.
Les hôpitaux
ANGLOPHONES n’ont pas de raisons de fermer des centres de santé parce qu’ils
sont déjà débordés de patient.e.s qui arrivent par les portes, les fenêtres
et.....en ambulance. Même avec la présence de nouvelles cliniques à Moncton,
les infirmières sont débordées.
Quant aux
hôpitaux FRANCOPHONES, ils ont besoin de gruger dans toutes les institutions
des alentours pour survivre. Les hôpitaux régionaux sont gourmands. Alors que
les hôpitaux anglophones souffrent d’OBÉSITÉ, les hôpitaux francophones
souffrent de MAIGREUR. C’est ainsi que, au fil du temps, s’est installé un
ÉCART IMPORTANT entre les institutions anglophones et francophones.
Vous êtes
les premiers et les premières à crier à l’injustice. Vous doutez maintenant de
l’égalité entre les deux groupes linguistiques que vous voyez comme un voeu
pieux de l’Assemblée législative qui ne se traduit pas dans la réalité. C’est
ce qu’a écrit Michel Carrier, Commissaire aux langues officielles du NB. Je
vous ai résumé sa position dans un document précédent. Il n’a pas écrit ce
bilan de fin de mandat sur une serviette de papier......au Tim Hortons.
Plusieurs se
promettent de riposter à M. Lanteigne aux prochaines élections. C’est votre
choix. D’ici là, plusieurs options peuvent être envisagées. La plus importante,
à mes yeux, consiste à augmenter la participation et la sensibilisation
communautaire au point où les politiciens craindront de devoir négocier sur la
place publique à travers le micro ou la caméra d’un journaliste.
Les
journalistes finiront par obliger les politiciens à énumérer pourquoi ils
veulent dépouiller deux hôpitaux du Nord, bref, à laisser sortir les chats du
sac...
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