Visites

samedi 13 janvier 2018

Cé moué le boss

«Cé moué l'boss, that’s it that’s all»

Je loue l’effort de Mme Saint-Pierre-Somers, par le truchement du Comité permanent, d’informer la population du résultat de sa rencontre avec M. Lanteigne. Nous avons un peu plus de précisions quant à la position de VitalitéNB. Cependant,dans l’ensemble, ce n’est qu’une répétition des décisions dont nous a déjà fait part M. Lanteigne via les médias.

Ce que nous ignorons encore, ce sont les facteurs ou les raisons qui autorisent M. Lanteigne à continuer, autant à Grand-Sault qu’à Saint-Quentin, de réduire ou d’élimilner des services, ou des employé.e.s en charge de services qui ne feront pas long feu. Il ne reste plus que quelques autres services essentiels à éliminer avant de changer le titre sur l’écriteau à l’entrée pour indiquer ceci :


CENTRE DE SANTÉ COMMUNAUTAIRE DE SAINT-QUENTIN
À quelques mètres de là, une autre pancarte dira ceci :


EDMUNDSTON DROIT DEVANT 99KM

Nous voulions en savoir davantage sur le résultat de cette rencontre avec M. Lanteigne. Le dernier message de Mme St-Pierre-Somers ne fait que confirmer, grosso modo, ce qui était déjà connu. Certes, elle sait que des négociations, ça ne se fait pas sur la place publique. D’accord.

Quelle stratégie favorisent Mme St-Pierre-Somers et le Comité permanent? J’assume qu’ils ripostent aux décisions de M. Lanteigne en lui lançant à travers la table des arguments qui créent un doute dans l’esprit de cet adversaire coriace dont l’attitude générale a tous les airs de paternalisme. C’est tout comme s’il disait : «Cé moué l’boss, that’s it that’s all». Il veut qu’on avale du sirop Buckley sans grimacer...

Mon argument est simple et clair : quelles sont les raisons de M. Lanteigne pour tomber à bras raccourcis sur ces deux hôpitaux? J’ajoute que les pertes de services depuis 1992 (date fatidique selon Leopold Ouellet) ne sont pas toutes attribuables à M. Lanteigne, ni même à un seul parti politique. N’importe qui peut répondre à cette question : RÉDUIRE L’HÔPITAL DE SAINT-QUENTIN ET DE GRAND-SAULT À UN CENTRE DE SANTÉ.

Les hôpitaux ANGLOPHONES n’ont pas de raisons de fermer des centres de santé parce qu’ils sont déjà débordés de patient.e.s qui arrivent par les portes, les fenêtres et.....en ambulance. Même avec la présence de nouvelles cliniques à Moncton, les infirmières sont débordées.

Quant aux hôpitaux FRANCOPHONES, ils ont besoin de gruger dans toutes les institutions des alentours pour survivre. Les hôpitaux régionaux sont gourmands. Alors que les hôpitaux anglophones souffrent d’OBÉSITÉ, les hôpitaux francophones souffrent de MAIGREUR. C’est ainsi que, au fil du temps, s’est installé un ÉCART IMPORTANT entre les institutions anglophones et francophones.

Vous êtes les premiers et les premières à crier à l’injustice. Vous doutez maintenant de l’égalité entre les deux groupes linguistiques que vous voyez comme un voeu pieux de l’Assemblée législative qui ne se traduit pas dans la réalité. C’est ce qu’a écrit Michel Carrier, Commissaire aux langues officielles du NB. Je vous ai résumé sa position dans un document précédent. Il n’a pas écrit ce bilan de fin de mandat sur une serviette de papier......au Tim Hortons.

Plusieurs se promettent de riposter à M. Lanteigne aux prochaines élections. C’est votre choix. D’ici là, plusieurs options peuvent être envisagées. La plus importante, à mes yeux, consiste à augmenter la participation et la sensibilisation communautaire au point où les politiciens craindront de devoir négocier sur la place publique à travers le micro ou la caméra d’un journaliste.

Les journalistes finiront par obliger les politiciens à énumérer pourquoi ils veulent dépouiller deux hôpitaux du Nord, bref, à laisser sortir les chats du sac...

Aucun commentaire:

Publier un commentaire