Je réponds à
un article paru le 1er février dans le Telegraph Journal dans lequel M. Gilles
Lanteigne explique sa décision quant au service d’oncologie de Grand-Sault & de Saint-Quentin. Le document m’a été refilé
par le dévoué Léopold Ouellet.
M. Lanteigne a dit...
«...we adopted the B.C. Cancer
Agency’s standards for the certification of our staff and the National
Association of Pharmacy Regulatory Authorities’ standards for the
transportation of medications.»
Je réponds...
Personne ne va vous blâmer pour adopter les plus hauts standards de qualité
quant au service d’oncologie. Bravo! Devons-nous conclure que les standards de
qualité des autres provinces sont boiteux, à tout le moins insatisfaisants? En
quoi les standards des autres provinces sont-ils inacceptables?
Il faudra
transporter les médicaments selon les normes de la C.-B. Le chauffeur de taxi
devrait-il conduire un Hummer, posséder un permis de pilote de Formule-Un, être
accompagné d’un co-pilote, disposer d’une génératrice et traîner à l’arrière un
VTT en cas d’urgence?
Pour la
certification des infirmières, on devra aussi suivre les normes de la C.-B.
Qu’est-ce qui vous laisse croire que les infirmières de Saint-Quentin et de
Grand-Sault ne peuvent adopter ces normes? Je suis né au Madawaska, j’ai vécu
Saint-Quentin et j’ai marié une infirmière de Saint-Quentin, la fille du Dr.
Bernard Savoie et dont la mère était aussi infirmière. Encore quelques
déclarations de ce genre de votre part et vous allez m’apercevoir dans votre
rétroviseur. N’ayez crainte M. Lanteigne, je suis habitué aux gens qui ajoutent
à tour de bras l’injure à l’insulte.
M.
Lanteigne a dit...
«Thanks to the large number of treatments they (nurses) administer each year,
this new approach will allow the nurses involved to maintain their skills».
Je réponds…
Il est donc evident que la centralisation signifie pour vous la spécialisation
des soins infirmiers. Lorsque je scrute les sites Internet de HORIZON-NB et de
VITALITÉ-NB, la majorité des soins infirmiers donnés en dehors des grands
hôpitaux régionaux le sont par des infirmières généralistes. L’Association des
Infirmières et des Infirmiers va certainement vous poser des questions
embarrassantes quant à votre croyance.
Les normes
de la C.-B. exigent que l’infirmière traite 50 patient.e.s par année pour être efficace.
En 2017, à Saint-Quentin et à Grand-Sault, 43 & 143 patient.e.s ont été
respectivement traité.e.s dans ces localités. Par politesse élémentaire,
j’évite ici de me tordre de rire.
À
Grand-Sault, le nombre de patient.e.s est largement suffisant pour permettre à
l’infirmière de maintenir son niveau d’habileté. À Saint-Quentin, il manque 7
patient.e.s par année. Ça signifie qu’à 49 patient.e.s, l’infirmière est
inapte, mais à 50 patient.e.s, elle reçoit de votre département un certificat
d’attestation....et un certificat-cadeau de Tim Hortons!
Il y a moins
de patient.e.s à l’HDSJSQ qu’à l’Hôpital régional d’Edmundston. Avec votre
vision en entonnoir, vous n’avez pas encore réalisé que c’est le cas à la
grandeur du NB et du Canada. Si on devait appliquer votre principe ailleurs au
NB, les anglophones demanderaient votre tête au PM Brian Gallant en moins de 24
heures. Ils ne se laisseraient pas déculotter avec autant de nonchalance.
M. Lanteigne a dit...
«The main challenge for these
facilities (Grand-Sault & Saint-Quentin) is to enable more than one nurse
to maintain their skills. An oncology
clinic needs a minimum complement of trained nurses to operate safely and allow
employees to take leave to which they are entitled».
Je réponds…
Je considère que votre argument est valable. Il tient la route : je vous le
concède M. Lanteigne.
Cependant,
la nature des traitements en oncologie n’est pas la même qu’en chirurgie. Les
urgences sont plutôt rares. Les rendez-vous sont fixés à l’avance et peuvent
donc être déplacés pour tenir compte de circonstances imprévues. En preuve, il
y a quelques jours, l’infirmière attitrée d’Edmundston n’a pu se rendre à
Saint-Quentin à cause de la météo. Personne n’est décédé à la suite de ce
contre-temps.
Et qui plus
est, je suggère à nouveau d’explorer la possibilité d’utiliser les MOYENS
TECHNOLOGIQUES en fonction pour assurer une qualité des soins d’oncologie,
technologie qui permettrait à l’hôpital régional de supervisser EN TEMPS RÉEL
un traitement plus exigeant que les autres. Les patient.e.s de Saint-Quentin
pourraient demeurer sur place et votre «infirmière volante» d’Edmundston assurerait la
supervision de son bureau. Me concédez-vous que mon argument est valable et
qu’il tient la route, en plus qu’il vous épargnerait UNE DÉPENSE INUTILE DE 120
000$ PAR ANNÉE?
M. Lanteigne a dit...
«...there are risks associated with transporting medications.»
Je réponds…
Vous avez raison. Mais, il y en a davantage à TRANSPORTER DES HUMAINS.
M. Lanteigne a dit...
«In the case of the Grand Falls and
Saint-Quentin clinics, trained physicians will be providing any required
medical follow-up from Edmundston. However, since these physicians are not on
site when the treatments are administered in these facilities, difficulties can
arise if complications occur.»
Je réponds…
Vous semblez sous-entendre que les MÉDECINS de l’HDSJSQ ne possèdent eux non
plus la capacité de traiter les patient.e.s en oncologie. Il ne vous reste plus
qu’à alléguer que le concierge est lui aussi incompétent.
Il va
falloir bien documenter ces situations qui mettraient à risque les patient.e.s
en oncologie s’ils devaient recevoir (pour la plupart) leurs traitements à
l’hôpital satellite et non à l’hôpital régional. M. Lanteigne, la plupart
d’entre nous, depuis l’âge de 5 ans, nous n’avons plus peur du Bonhomme
Sept-Heures....
M. Lanteigne a dit...
«Thus, even with the solution being
implemented by the network, the level of medical care in these clinics will not
equal that available in other oncology clinics. However, with a physician close
at hand at all times (in emergency), it was deemed satisfactory to continue
administering chemotherapy medications.»
Je réponds…
Vous êtes donc capable de démontrer comment la solution actuelle ne rivalise
pas avec celle de centraliser un service d’oncologie. La balle est dans votre
camp, M. Lanteigne. Vous ne lancez tout de même de telles affirmations à la
légère.
Vous
permettez qu’une infirmière d’Edmundston donne des traitements à Saint-Quentin
et à Grand-Sault pourvu qu’un médecin soit disponible. Plus haut dans l’article
vous laissez croire que les médecins n’ont pas les qualifications pour de tels
traitements. N’est-ce pas une contradiction?
La solution
de compromis actuelle est ACCEPTABLE, mais INSATISFAISANTE, d’après vous.
Certes, vous méritez des fleurs pour viser la plus haute qualité de traitements
en milieu hospitalier. Mais, dans ce cas-ci, vous consentez à faire une
exception. Je dois conclure que dans la grande majorité des cas, PARTOUT
AILLEURS, la qualité est satisfaisante. De grâce, M.
Lanteigne, soyez réaliste!!!!!
Tomorrow morning, M. Lanteigne, wake
up early if you want me to believe you on that matter : I’m up every morning at
six o’clock! How about you?