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mercredi 28 février 2018

L’effet domino

L’effet domino

1) Pendant des années, le service d’oncologie a été donné à L’HDSJSQ. Selon M. Lanteigne, le niveau de compétence du personnel médical est INSATISFAISANT au point qu’il doit voir maintenant à livrer ce service via une infirmière itinérante d’Edmundston, une SuperNurse. Il n’y va pas avec le dos de la cuillère.

2) Pire encore, il refuse de songer à AMÉLIORER LEURS COMPÉTENCES afin d’atteindre les normes de la C.-B., les normes les plus élevées au Canada, à son dire. D’UN CÔTÉ, il veut que les hôpitaux du NB parviennent au plus haut degré d’excellence possible; D’UN AUTRE CÔTÉ, il refuse du perfectionnement professionnel à deux hôpitaux.

3) Comme autre argument, il craint pour la SÉCURITÉ DES MÉDICAMENTS transportés par taxi d’Edmundston à Saint-Quentin.

(a) D’ABORD, il n’a aucune crainte quant au transport des centaines de patient.e.s chaque année sur les mêmes routes.

(b) ENSUITE, lorsqu’on a déjà mis la clé sur le service de pharmacie, il va de soi que les autres services vont être éliminés par effet domino.

(c) ENFIN, un médecin va superviser l’infirmière itinérante au besoin lorsqu’elle sera à Grand-Sault ou à Saint-Quentin. Donc, un.e médecin de Saint-Quentin ne peut apprendre à superviser cette infirmière. Pour faire un oeil au beurre noir à des infirmières et casser les jambes à des médecins, on ne peut trouver mieux que vous M. Lanteigne.

4) Une infirmière en oncologie doit traiter un MINIMUM de 50 patient.e.s par année. À Grand-Sault, on parle de 160 patients. À Saint-Quentin, on parle de 90 traitements par année depuis plusieurs années. Vraiment, votre argument ne fait pas d’allure. C’est ainsi qu’est née l’expression, «se tirer dans le pied». Bientôt, M. Lanteigne, vous allez manquer de pieds....

5) M. Lanteigne soutient qu’il faut entraîner plusieurs infirmières à chaque hôpital pour assurer un service continu en oncologie. Puisque ce service existe à Grand-Sault et à Saint-Quentin depuis le Déluge, il faudrait revoir les ARCHIVES pour s’assurer que cet argument a du mordant.

6) Pour ma part, je vous présenterai des EXCUSES pour avoir douté de la véracité de cet argument. Du même coup, vous pourriez me présenter LES VÔTRES pour avoir insulté ma famille d’adoption. J’ai la mémoire longue M. Lanteigne....

7) Vous craignez comme la Peste, ainsi que le ministre de la Santé M. Benoît Bourque, d’attribuer un «statut particulier» à l’HDSJSQ. En fait, c’est plutôt qu’on souhaite arrêter cette HÉMORRAGIE de services afin de ne pas augmenter le niveau de RISQUES à la population. De votre côté, vous ne voulez pas qu’une telle mesure soit exigée par d’autres institutions qui se sentent menacées par des coupures de services. Soit.

8) Il y a donc lieu de préciser, autant du côté anglophone que francophone, les institutions de santé qui vont s’aligner dans votre salle d’attente pour obtenir la même «police d’assurance». L’HDSJSQ ne souhaite pas devenir un hôpital régional, mais veut VOUS EMPÊCHER de nuire à la santé de la région. Sommes-nous rendus au point qu’une caissière dans une banque doit enseigner au pdg de la banque comment traiter les clients....?

9) Votre décision d’affecter une infirmière itinérante n’a pas été prise à la légère. Plusieurs prétendent maintenant qu’elle a été prise «à la Lanteigne».

mardi 27 février 2018

Cartes sur table

Mettons cartes sur table...

Pour contrecarrer VitalitéNB, il faudra une stratégie qui a les dents longues si l’on veut qu’elle ait du mordant. Je ne connais pas la vôtre, mais je vais vous étaler la mienne, stratégie que vous avez sûrement déjà devinée.

1. Insister sur L’ÉCART de services entre l’HDSJSQ et d’autres hôpitaux similaires, mais anglophones. Le Dr. Dupuis endosse cet aspect et le défend à travers les médias avec vigueur et conviction. Je considère son implication comme le progrès le plus SIGNIFICATIF à l’heure actuelle. Des JOURNALISTES engagés n’ont pas ménagé leurs mots en ce sens.

2. Éveiller l’intérêt de la population de manière à conférer à la mairesse Mme Nicole St-Pierre-Somers le plus de pouvoir possible lors de ses rencontres avec les intervenants de VitalitéNB. Sans cette PARTICIPATION de la population, je plie bagages.

3. Braquer les feux sur le concept de RISQUES. En réduisant l’hôpital à un simple centre de santé qui n’offre que des services de dépannage, une population entière devra encaisser des pertes de vie et prendre des risques de toutes sortes pour obtenir des soins sur une base quotidienne. C’est inconcevable que le ministère de la santé prenne des mesures pour NUIRE À LA SANTÉ d’une population. Une contradiction flagrante!

4. Réduire davantage les services à l’HDSJSQ entraînera un DÉPART DE MÉDECINS ET D’INFIRMIÈRES, augmentant encore plus le niveau de risque dans la population.

5. Exiger de VitalitéNB d’énumérer leurs RAISONS pour s’acharner à réduire les services et exiger que l’on fasse la DÉMONSTRATION COMPTABLE que cette réduction est nécessaire, inévitable et économique.

6. Obtenir de VitalitéNB qu'on explique pourquoi elle a imposé des normes de la Colombie-Britannique aux services d'oncologie des hôpitaux de Grand-Sault & Saint-Quentin, mais NULLE PART AILLEURS AU NB.

7. Obtenir du personnel médical de l’HDSJSQ qu’il avance ses suggestions pour rétablir le service d’oncologie et d’autres services. Le MUSELAGE, c’est une pratique courante en Russie, mais pas au Canada. L’ABSENCE du personnel médical dans cette affaire me laisse perplexe. M. Lanteigne a déjà dit que le personnel médical a le droit de parole comme tout autre citoyen.

8. À cause de la situation géographique de l'HDSJSQ, il est impératif de définir un ensemble de services ESSENTIELS et INTOUCHABLES afin de rencontrer les besoins et les particularités de cette population éloignée des grands centres.

9. J’espère que bientôt les politiciens concernés sortiront de leur TANIÈRE et oseront se prononcer sur le sujet. Attendre la période électoralle pour le faire serait une maladresse impardonable. On ne fera pas une croix sur le bulletin de vote, mais une croix sur ce candidat...

Foutre le bordel dans l’HDSJSQ

Foutre le bordel dans l’HDSJSQ

Comme dans la boîte de Cracker Jack, la surprise est au fond...Vous verrez !

Ce n’est pas un secret de Polichinelle que je cherche à PRENDRE EN DÉFAUT le Gouvernement du NB dans sa façon de gérer ses institutions de santé. Aujourd’hui, je jette un coup d’oeil sur la «Loi canadienne de la santé».

(1) Ça donne quoi cette loi-là ?
Le Canada se distingue de la majorité des autres pays par sa Loi canadienne de la santé qui donne à chaque citoyen un accès GRATUIT à des soins UNIVERSELS en cas de maladie, d’accident ou autres conditions.

(2) Qui paie en bout de ligne ?
Le Fédéral TRANSFERT des fonds à chaque province qui se charge d’administrer ces fonds comme bon lui semble, mais sous son regard attentif.

(3) Ça sert à quoi cette loi-là ?
Elle a pour premier objectif de protéger, de favoriser et d’améliorer le bien-être physique et mental des habitants du Canada et de FACILITER UN ACCÈS SATISFAISANT aux services de santé, SANS OBSTACLES d’ordre financier ou autre. (1984, ch. 6, art. 3.)

(4) Qui donnent les services de santé ?
En général, ce sont des hôpitaux ou d’autres institutions du même genre.

(5) C’est quoi un service hospitalier ?
Ce sont les services fournis dans un hôpital aux malades hospitalisés ou externes, si ces services sont médicalement nécessaires pour le maintien de la santé, la prévention des maladies ou le diagnostic ou le traitement des blessures, maladies ou invalidités.

(6) Que sont les services hospitaliers ?
OUF ! La liste est longue. Je peux vous la fournir sur demande.

(7) L’HDSJSQ peut-il continuer de s’appeller «hôpital» s’il n’opère pas de la même façon que d’autres hôpitaux du NB?
On dirait que oui, puisque certains de ses services sont maintenant donnés dans un hôpital régional. L’important, c’est que les résident.e.s aient accès à ces services sans payer de leur poche une surfacturation.

NOTE. Le NB n’impose pas des frais supplémentaires aux résident.e.s de Saint-Quentin pour le service de santé qu’ils reçoivent à l’extérieur. Par contre, ils encourent des dépenses supplémentaires pour y accéder.

(8) Que fait-on en cas d’obstacles pour accéder aux services hospitaliers ?
La Loi exige que le NB ÉLIMINE LES OBSTACLES FINANCIERS OU AUTRES pour que les résident.e.s aient accès à ces services qui doivent être gratuits et universels.
NOTE. En plus des dépenses supplémentaires, les résident.e.s doivent composer avec un autre obstacle : l’ÉLOIGNEMENT des hôpitaux régionaux. Les résident.e.s prétendent que L’ACCÈS À CES SERVICES EST INSATISFAISANT. Le NB fait la sourde oreille à leur opinion. Pourtant, la Loi canadienne oblige le NB à RESPECTER cette condition si elle veut recevoir des fonds du Fédéral.

(9) Un service hospitalier peut-il être donné en dehors des murs de l’hôpital ?
J’ose croire que le Fédéral ne couperait pas les cheveux en quatre si un service était donné dans un bâtiment à l’extérieur du terrain de l’hôpital. D’ailleurs, des services donnés jadis à l’HDSJSQ se donnent maintenant à Edmundston. Des spécialistes partout offrent leurs services sur leur propriété et non plus à l’hôpital. Tout ça pour dire qu’un hôpital, c’est AUTANT UN ENSEMBLE DE SERVICES QU’UN BÂTIMENT.

(10) Les résident.e.s de la région sont-ils en droit de se plaindre à propos de l’accessibilité aux soins hospitaliers ? Attachez votre tuque ! Je l’ai mentionné plus haut et je vous le répète avec l’ARTICLE 12(1) de la Loi canadienne de la santé qui stipule ceci :
«La condition d’ACCESSIBILITÉ suppose que le régime provincial d’assurance-santé offre les services de santé assurés selon des modalités uniformes et ne fasse PAS OBSTACLE, directement ou indirectement, et notamment par facturation aux assurés, À UN ACCÈS SATISFAISANT PAR EUX À CES SERVICES.»

(11) CONCLUSION
Le NB a donc, à mon humble avis, la responsabilité de CONSULTER LA POPULATION pour savoir si elle est SATISFAITE OU NON de l’accessibilité à ses soins de santé. Il n’y a donc qu’un pas à faire pour demander un PLÉBISCITE avant de foutre le bordel dans l’HDSJSQ.

Les ÉLECTIONS, c’est encore trop loin pour signaler notre désaccord avec VitalitéNB. De plus, une élection doit porter sur une POLITIQUE GLOBALE et non sur UN ÉLÉMENT AGAÇANT .
Qu’en penses-tu?

lundi 26 février 2018

Sésame, ouvre-toi!

Sésame, ouvre-toi!

Pour voir le tableau où l’on fait état de l’écart entre l’HDSJSQ et des hôpitaux similaires, mais anglophones, cliquez sur le lien suivant :
http://www.cfjufm.com/files/pdf/cpssq-tableau-comparatif.pdf

Tableau d'iniquité

Qu’est-ce qu’il y a dans ce tableau que j’ai remis à Nicole St-Pierre-Somers et qui a jeté le Dr. Dupuis en bas de sa chaise?


Le constitutionaliste d’Ottawa, Pierre Faucher, anciennement de l’UdeM, soutient que la Charte canadienne des droits et libertés ne protège pas les soins de santé : mais les droits linguistiques, oui. Donc, la région ne peut se plaindre à la Cour suprême sous prétexte qu’elle ne reçoit pas des services équitables comme l’on en retrouve ailleurs au Canada. La Santé est de juridiction provinciale.

Cependant, le tableau montre que L’HDSJSQ a été dépouillé de ses services par comparaison à d’autres hôpitaux, tous anglophones. Bien que la population de votre région reçoive ses services de santé en français, elle ne reçoit pas tous les services offerts dans tous les autres hôpitaux anglophones. Au fil du temps, il s’est établi un clivage, un fossé entre deux peuples qui diffèrent par leur langue. Vous me voyez venir?

Ce n’est pas la langue française qui est au coeur de ce dilemme, mais une population francophone au grand complet. Qui va croire qu’à notre époque, dans une province bilingue, des francophones sont considérés comme un groupe de seconde classe? On monte aux barricades lorsqu’un citoyen ne reçoit pas les services dans sa langue maternelle. Dans ce cas-ci, c’est pire! C’est une population au grand complet qui doit faire avec moins de services et qui doit dépenser davantage que les autres pour obtenir des soins.

Comme par hasard, cette population est francophone. Donc, on peut prétendre que le gouvernement ampute des services hospitaliers parce que cette population parle le français.

La Loi canadienne qui protège la Santé interdit aux provinces d’appliquer un ticket modérateur, des frais pour une visite à l’hôpital, par exemple. L’esprit de cette loi vise à rendre accessibles GRATUITEMENT les soins de santé à TOUS les Canadiens (principe d’universalité).

Parce qu’on a dépouillé l’HDSJSQ de services essentiels pour la plupart, les citoyens doivent payer de leur poche pour obtenir des services que d’autres reçoivent à moindre coût. Encore là, votre région subit, à mon humble avis, un préjudice que la Loi sur la Santé devrait empêcher. Ainsi, je parle d’un ticket modérateur déguisé.

Comment devrait-on définir le statut particulier pour l’HDSJSQ? En prenant exemple sur les hôpitaux anglophones similaires. VOILÀ!!!! Le gouvernement du NB applique déjà et depuis le Déluge ce statut particulier avec rigueur dans les hôpitaux anglophones.

Votre région ne pourra se battre ainsi sur plusieurs fronts. Vous avez compris que le dilemme dépasse le maintien du service d’oncologie menacé, et de beaucoup. C’est une partie de la population qui est traitée de façon inéquitable. Il est à souhaiter que les associations acadiennes et francophones profiteront de l’occasion pour corriger la situation et rétablir un équilibre raisonnable entre votre hôpital et les autres hôpitaux de même mission.
français.

La Loi canadienne qui protège la Santé interdit aux provinces d’appliquer un ticket modérateur, des frais pour une visite à l’hôpital, par exemple. L’esprit de cette loi vise à rendre accessibles GRATUITEMENT les soins de santé à TOUS les Canadiens (principe d’universalité).

Parce qu’on a dépouillé l’HDSJSQ de services essentiels pour la plupart, les citoyens doivent payer de leur poche pour obtenir des services que d’autres reçoivent à moindre coût. Encore là, votre région subit, à mon humble avis, un préjudice que la Loi sur la Santé devrait empêcher. Ainsi, je parle d’un ticket modérateur déguisé.

Comment devrait-on définir le statut particulier pour l’HDSJSQ? En prenant exemple sur les hôpitaux anglophones similaires. VOILÀ!!!! Le gouvernement du NB applique déjà et depuis le Déluge ce statut particulier avec rigueur dans les hôpitaux anglophones.

Votre région ne pourra se battre ainsi sur plusieurs fronts. Vous avez compris que le dilemme dépasse le maintien du service d’oncologie menacé, et de beaucoup. C’est une partie de la population qui est traitée de façon inéquitable. Il est à souhaiter que les associations acadiennes et francophones profiteront de l’occasion pour corriger la situation et rétablir un équilibre raisonnable entre votre hôpital et les autres hôpitaux de même mission.

La centralisation

La centralisation : un rouleau-compresseur

1) Les déboires de l’HDSJSQ tirent leurs racines de la centralisation débutée il y a au moins deux décennies. Les petites institutions de santé écopent au profit des hôpitaux régionaux. Personne ne s’oppose à l’agrandissement des grands hôpitaux, car il permet d’ATTIRER DES SPÉCIALISTES indispensables aux soins de la population. Ne soyons pas dupes : gérer un hôpital régional, c’est se plier aux quatre volontés de ces spécialistes.

2) Tout comme les petites localités SE FONT LA GUERRE pour attirer et garder des médecins de famille, les hôpitaux régionaux font des PIROUETTES pour enjoliver l’environnement de travail des spécialistes. Les spécialistes préfèrent rester au chaud à l’hôpital régional plutôt que d’aller rencontrer leurs patients en faisant la tournée hebdomadaire des hôpitaux satellites.

3) Ces spécialistes ont surtout besoin d’instruments de travail sophistiqués, en plus qu’ils doivent les renouveler sans cesse. Ils sont devenus les ENFANTS GÂTÉS qui ont fait grimper les coûts de la santé au point de gruger la moitié du budget national. Si vous dépensez la moitié de vos revenus pour vous soigner, vous allez déclarer tôt ou tard une faillite personnelle.

4) Un portrait sombre, me direz-vous! La centralisation est un EXERCICE COMPTABLE qui entraîne des BIENFAITS dans toutes sortes d’entreprises. C’est évident pour une entreprise qui fabrique un produit, mais ça l’est moins pour un hôpital. J’ose dire que la peine emporte le profit pour ce qui est de nos INSTITUTIONS SOCIALES. Le cas de l’HDSJSQ et de l’Hôpital de Grand-Sault, c’est du sable dans l’engrenage de VitalitéNB.

5) Les communautés de taille moyenne ont besoin d’une institution de santé qui répond à leurs besoins. Le gouvernement doit DÉMONTRER que la centralisation de chacun des services est économique et comporte surtout des bienfaits aux patient.e.s que l’institution satellite ne peut offrir. Encore à ce jour, le gouvernement n’a pas fait ses devoirs, n’a pas dévoilé sa feuille de calculs pour justifier son acharnement à vouloir centraliser un service après l’autre.

6) Je ne comprends toujours pas pourquoi AUCUNE RENCONTRE n’a eu lieu entre l’HDSJSQ, L’Hôpital de Grand-Sault et les médecins spécialistes en oncologie d’Edmundston afin d’obtenir un portrait complet de la situation. M. Lanteigne et le ministre Bourque font fie de toutes mesures démocratiques pour implanter par la force une décision irrévocable. Leurs paroles et leurs gestes traduisent bien leur intention : ON VA LES ÉCRASER !!!

7) Est-ce VRAI que les spécialistes tiennent à ce que tous leurs patients les visitent à l’hôpital régional? On me dit que oui, parce qu’ils reçoivent ainsi des HONORAIRES plus élevés. Si c’est le cas, ça signifie que VitalitéNB ne cherche pas à faire des économies, mais à bourrer les poches des spécialistes.

8) Je pose sans cesse la SEMPITERNELLE QUESTION : les suivis ne pourraient-ils pas se faire à moindre coût dans les hopitaux satellites qu’à l’hôpital régional? Se pourrait-il que les spécialistes préfèreraient que ces suivis se fassent dans les hôpitaux satellites? Veulent-ils vraiment se bourrer les poches plutôt que de se libérer de suivis que d’autres peuvent faire à leur place avec compétence? Le savez-vous?

9) Mais, VitalitéNB a plus d’un tour dans son sac. Il va couper les vivres aux hôpitaux satellites en empêchant les infirmières et les médecins d’acquérir de la FORMATION en cours d’emploi. Pour moi, c’est un crime, rien de moins. L’autre ruse consiste à COUPER LE BUDGET D’ACHATS D’INSTRUMENTS MODERNES. C’est ainsi que les spécialistes auront une autre raison incontestable de ne pas se rendre dans les hôpitaux satellites.

dimanche 25 février 2018

Entrevue-Lanteigne

Je réponds à un article paru le 1er février dans le Telegraph Journal dans lequel M. Gilles Lanteigne explique sa décision quant au service d’oncologie de Grand-Sault & de Saint-Quentin. Le document m’a été refilé par le dévoué Léopold Ouellet.

M. Lanteigne a dit...
«...we adopted the B.C. Cancer Agency’s standards for the certification of our staff and the National Association of Pharmacy Regulatory Authorities’ standards for the transportation of medications.»

Je réponds...
Personne ne va vous blâmer pour adopter les plus hauts standards de qualité quant au service d’oncologie. Bravo! Devons-nous conclure que les standards de qualité des autres provinces sont boiteux, à tout le moins insatisfaisants? En quoi les standards des autres provinces sont-ils inacceptables?

Il faudra transporter les médicaments selon les normes de la C.-B. Le chauffeur de taxi devrait-il conduire un Hummer, posséder un permis de pilote de Formule-Un, être accompagné d’un co-pilote, disposer d’une génératrice et traîner à l’arrière un VTT en cas d’urgence?

Pour la certification des infirmières, on devra aussi suivre les normes de la C.-B. Qu’est-ce qui vous laisse croire que les infirmières de Saint-Quentin et de Grand-Sault ne peuvent adopter ces normes? Je suis né au Madawaska, j’ai vécu Saint-Quentin et j’ai marié une infirmière de Saint-Quentin, la fille du Dr. Bernard Savoie et dont la mère était aussi infirmière. Encore quelques déclarations de ce genre de votre part et vous allez m’apercevoir dans votre rétroviseur. N’ayez crainte M. Lanteigne, je suis habitué aux gens qui ajoutent à tour de bras l’injure à l’insulte.

M. Lanteigne a dit...
«Thanks to the large number of treatments they (nurses) administer each year, this new approach will allow the nurses involved to maintain their skills».

Je réponds…
Il est donc evident que la centralisation signifie pour vous la spécialisation des soins infirmiers. Lorsque je scrute les sites Internet de HORIZON-NB et de VITALITÉ-NB, la majorité des soins infirmiers donnés en dehors des grands hôpitaux régionaux le sont par des infirmières généralistes. L’Association des Infirmières et des Infirmiers va certainement vous poser des questions embarrassantes quant à votre croyance.

Les normes de la C.-B. exigent que l’infirmière traite 50 patient.e.s par année pour être efficace. En 2017, à Saint-Quentin et à Grand-Sault, 43 & 143 patient.e.s ont été respectivement traité.e.s dans ces localités. Par politesse élémentaire, j’évite ici de me tordre de rire.

À Grand-Sault, le nombre de patient.e.s est largement suffisant pour permettre à l’infirmière de maintenir son niveau d’habileté. À Saint-Quentin, il manque 7 patient.e.s par année. Ça signifie qu’à 49 patient.e.s, l’infirmière est inapte, mais à 50 patient.e.s, elle reçoit de votre département un certificat d’attestation....et un certificat-cadeau de Tim Hortons!

Il y a moins de patient.e.s à l’HDSJSQ qu’à l’Hôpital régional d’Edmundston. Avec votre vision en entonnoir, vous n’avez pas encore réalisé que c’est le cas à la grandeur du NB et du Canada. Si on devait appliquer votre principe ailleurs au NB, les anglophones demanderaient votre tête au PM Brian Gallant en moins de 24 heures. Ils ne se laisseraient pas déculotter avec autant de nonchalance.

M. Lanteigne a dit...
«The main challenge for these facilities (Grand-Sault & Saint-Quentin) is to enable more than one nurse to maintain their skills. An oncology clinic needs a minimum complement of trained nurses to operate safely and allow employees to take leave to which they are entitled».

Je réponds…
Je considère que votre argument est valable. Il tient la route : je vous le concède M. Lanteigne.

Cependant, la nature des traitements en oncologie n’est pas la même qu’en chirurgie. Les urgences sont plutôt rares. Les rendez-vous sont fixés à l’avance et peuvent donc être déplacés pour tenir compte de circonstances imprévues. En preuve, il y a quelques jours, l’infirmière attitrée d’Edmundston n’a pu se rendre à Saint-Quentin à cause de la météo. Personne n’est décédé à la suite de ce contre-temps.

Et qui plus est, je suggère à nouveau d’explorer la possibilité d’utiliser les MOYENS TECHNOLOGIQUES en fonction pour assurer une qualité des soins d’oncologie, technologie qui permettrait à l’hôpital régional de supervisser EN TEMPS RÉEL un traitement plus exigeant que les autres. Les patient.e.s de Saint-Quentin pourraient demeurer sur place et votre «infirmière volante» d’Edmundston assurerait la supervision de son bureau. Me concédez-vous que mon argument est valable et qu’il tient la route, en plus qu’il vous épargnerait UNE DÉPENSE INUTILE DE 120 000$ PAR ANNÉE?

M. Lanteigne a dit...
«...there are risks associated with transporting medications.»

Je réponds…
Vous avez raison. Mais, il y en a davantage à TRANSPORTER DES HUMAINS.

M. Lanteigne a dit...
«In the case of the Grand Falls and Saint-Quentin clinics, trained physicians will be providing any required medical follow-up from Edmundston. However, since these physicians are not on site when the treatments are administered in these facilities, difficulties can arise if complications occur.»

Je réponds…
Vous semblez sous-entendre que les MÉDECINS de l’HDSJSQ ne possèdent eux non plus la capacité de traiter les patient.e.s en oncologie. Il ne vous reste plus qu’à alléguer que le concierge est lui aussi incompétent.


Il va falloir bien documenter ces situations qui mettraient à risque les patient.e.s en oncologie s’ils devaient recevoir (pour la plupart) leurs traitements à l’hôpital satellite et non à l’hôpital régional. M. Lanteigne, la plupart d’entre nous, depuis l’âge de 5 ans, nous n’avons plus peur du Bonhomme Sept-Heures....

M. Lanteigne a dit...
«Thus, even with the solution being implemented by the network, the level of medical care in these clinics will not equal that available in other oncology clinics. However, with a physician close at hand at all times (in emergency), it was deemed satisfactory to continue administering chemotherapy medications.»

Je réponds…
Vous êtes donc capable de démontrer comment la solution actuelle ne rivalise pas avec celle de centraliser un service d’oncologie. La balle est dans votre camp, M. Lanteigne. Vous ne lancez tout de même de telles affirmations à la légère.

Vous permettez qu’une infirmière d’Edmundston donne des traitements à Saint-Quentin et à Grand-Sault pourvu qu’un médecin soit disponible. Plus haut dans l’article vous laissez croire que les médecins n’ont pas les qualifications pour de tels traitements. N’est-ce pas une contradiction?

La solution de compromis actuelle est ACCEPTABLE, mais INSATISFAISANTE, d’après vous. Certes, vous méritez des fleurs pour viser la plus haute qualité de traitements en milieu hospitalier. Mais, dans ce cas-ci, vous consentez à faire une exception. Je dois conclure que dans la grande majorité des cas, PARTOUT AILLEURS, la qualité est satisfaisante. De grâce, M. Lanteigne, soyez réaliste!!!!!

Tomorrow morning, M. Lanteigne, wake up early if you want me to believe you on that matter : I’m up every morning at six o’clock! How about you?

Passer sur le dos

C’est facile de passer sur le dos de quelqu’un, 
mais pas s’il se tient debout.

Depuis quelques jours, j’ai appris des choses encourageantes.

1. Nous vivons dans une société de droit. L’un de ces droits est celui de la parole protégé par le 2e article de la Charte canadienne des droits et libertés. J’apprends de jour en jour que la population de Saint-Quentin a décidé de briser le silence. Non moins de cinq de ces voix vont se faire entendre au cours de ce processus. La démocratie est en marche.

2. L’intérêt pour la sauvegarde des services essentiels augmente de jour en jour justement à cause d’une population qui croit dans sa capacité d’obtenir gain de cause.

3. Il y a péril en la demeure : c’est un fait indéniable. La gravité de la situation est bien comprise. Il y a un consensus clair et net.

4. Nous comprenons que le ministère de la Santé gère ses établissements anglophones d’une façon, mais ses établissements francophones, d’une autre façon. L’interrogation reste entière et l’explication doit en être fournie comme l’a martelé le Dr. Dupuis dans une entrevue à Radio-Canada.

5. Les arguments avancés par le pdg de VitalitéNB, M. Gilles Lanteigne, pour tripoter le service d’oncologie, soit qu’ils ne sont pas valables, ou soit qu’ils créent des risques intolérables.

6. Cette nouvelle vague de réductions de services, autant à Grand-Sault qu’à Saint-Quentin, s’inscrit dans une série d’autres réductions débutées en 1992. La population voit maintenant la stratégie du Gouvernement : engraisser l’Hôpital régional d’Edmundston, entre autres, au détriment des deux autres de la région.

7. Il n’y a que le Gouvernement du NB qui prend des décisions aussi lourdes de conséquences sans offrir une explication. Personne n’a encore publié les motifs qui ont mené à cette situation : PERSONNE!

8. Le ministère de la Santé est dirigé de façon carrément autocratique: nous décidons et vous devez obéir sans maugréer.

9. Chez les anglophones, la nature des établissements de santé varie d’un établissement à l’autre. Je parie que cette diversité est tout à fait rationelle et qu’elle démontre que le ministère de la Santé adapte chaque établissement aux besoins de chaque communauté. Ce même ministère a-t-il conclu que les hôpitaux de Saint-Quentin et de Grand-Sault sont mal adaptés aux besoins et que la solution consiste à peser plus fort sur la pédale de la centralisation?

10. Tout changement, réduction ou ajout, devrait être accompagné d’une feuille-comptable démontrant clairement ce que ça coûte. Où sont ces chiffres dont dispose sûrement le ministère pour n’avoir aucun remord ni hésitation à faire suivre une cure d’amaigrissement à ces deux hôpitaux? Où sont vos chiffres qui supportent votre conviction et justifient votre politique?

11. La négociation qui a cours présentement porte sur le service d’oncologie, si mon analyse est juste. Ça ne me semble pas assez englobant. Je peux fort bien me tromper, cependant. On dirait que cette négociation consiste à s’interroger sur la réparation du patio après le passage d’une tornade dévastatrice.

12. La centralisation affecte davantage les régions moins populeuses. Réduire l’allocation à votre enfant de 5$ par mois n’a pas le même impact si cet enfant reçoit 25$ au lieu de 10$. Mon exemple vous paraît simpliste, d’accord. N’est-ce pas ce qui se passe au ministère de la Santé? On ne peut traiter les régions de façon égale. C’EST LÀ LE NOEUD DU PROBLÈME.

13. Il est renversant de voir un gouvernement s’en prendre à ses payeurs de taxes pour des peanuts en même temps qu’il fait des garanties de prêt de millions$ les yeux fermés. C’est comme le père de famille qui vole l’argent dans la tirelire de ses enfants pour se saoûler la gueule. Révoltant!

14. M. Lanteigne ne veut pas mettre un terme aux coupures de services dans les deux établissements. Il en prévoit d’autres. En éliminant un service essentiel, des services secondaires vont s’écrouler en moins de deux par un effet domino.

15. Les grandes associations acadiennes et francophones devront se saisir de cet acharnement du Gouvernement envers des institutions fondamentales de l’Acadie. Brièvement, je crois que l’erreur commise est celle de gérer le ministère de la Santé comme une «business» et non comme une institution sociale.

Statut particulier

Nos gouvernements ont la tête dure 
et pas à peu près non plus!

1.    La population de Saint-Quentin-Kedgwick est choquée de constater que ses services hospitaliers tombent l’un après l’autre, en même temps que les hôpitaux anglophones similaires conservent les leurs. Sans accuser le gouvernement actuel, c’est à lui de prendre le crachoir et de fournir les explications valables de cet état de fait, sinon on pourra crier à la discrimination sur toutes les tribunes sans crainte de représailles.

2.    La centralisation dans les services de santé semble en être la principale cause.

3.    Il y a un exercice comptable à effectuer pour démontrer qu’un service centralisé débouche sur des économies substantielles. Si c’est évident pour certains services, c’est loin de l’être pour d’autres. Lorsque le dirigeant de VitalitéNB rencontrera le Comité permanent, je lui recommande de ne pas oublier d’apporter sa calculatrice.

4.    Plus on centralise un service, moins le gouvernement dépense pour le livrer, mais plus les citoyens dépensent pour l’obtenir. Serait-ce économique d’avoir dans une région un seul endroit pour se procurer du pain? C’est pourtant ce que le gouvernement envisage en appliquant à outrance la centralisation.

5.    Pour plusieurs services, la centralisation est toute désignée. C’est la meilleure façon de créer et de maintenir un service universel. C’est à cause du manque de ressources humaines et des coûts qu’on ne trouve pas une salle de chirurgie élaborée dans un petit hôpital. Personne n’est contre la centralisation, pas plus que personne n’est contre la vertu. La centralisation est là pour rester, mais dans les cas où, par consensus social, il y a une nécessité absolue. 

6.    Un service est viable dans un hôpital s’il peut être donné sans que le personnel attitré ne perde du temps entre les visites de patients. Donc, plus la population est nombreuse dans une localité, plus le service peut être donné sans que le personnel se tourne les pouces entre les visites. Mais, les petits hôpitaux ont inventé une «formule magique» dans un tel cas : une infirmière rend un éventail de services au lieu d’un seul service comme dans un hôpital régional. Qui a démontré qu’une infirmière spécialisée est plus économique qu’une infirmière généraliste?

7.    Depuis des lunes, la région fait des pieds et des mains pour expliquer qu’il ne s’agit pas d’une banlieue abritant une population homogène en bordure d’une ville, un dortoir, mais d’un territoire où l’on trouve des industries lourdes, un éventail de commerces, une panoplie d’institutions et des conditions de vie propres aux accidents. La population est hétérogène à maints égards. Cette constatation est cruciale pour justifier un statut particulier pour l’HDSJSQ (Hôtel-Dieu-Saint-Joseph-de-Saint-Quentin).

8.    À cause de cette hétérogénéité de la région, il est nécessaire de maintenir un ensemble de services de base intouchables. Ainsi, Madame Nicole St-Pierre-Somers, mairesse de Saint-Quentin, parle d’un statut particulier. Je me souviens bien de deux autres citoyens qui parlaient dans les mêmes termes il y a trois décennies, le Dr. Bernard Savoie &  le juge Louis A. Lebel. Force est de réaliser que nos gouvernements ont la tête dure et pas à peu près non plus.

9.    Un statut particulier pour l’HDSJSQ ne signifie pas que les hôpitaux régionaux seront amputés d’un service centralisé. Je mets au défi le ministre de la Santé de faire cette équation. Par exemple, l’hôpital régional d’Edmundston n’a pas perdu son service d’oncologie parce qu’il en existe déjà un à Grand-Sault et un autre à Saint-Quentin. Je mets aussi au défi le ministre de démontrer que ce service dans les trois hôpitaux occasionne des coûts exhorbitants et qu’il y a une nécessité urgente de centralisation pour éviter des dépenses inutiles et extravagantes.

10. Puisqu’on a maintenu dans les hôpitaux anglophones des services qu’on a jugés bon d’éliminer dans les hôpitaux francophones, le ministère de la Santé s’est tiré dans le pied. En maintenant des services dans des petits hôpitaux anglophones, mêmes près d’un grand  hôpital régional, il avoue que cette stratégie est économiquement et socialement viable. Donc, ce qui est bon pour pitou devrait être bon pour minou, n’est-ce pas? À moins qu’il y ait deux classes de citoyens au NB.

11. La centralisation appliquée depuis belle lurette est basée sur la densité de la population. Fredericton, par exemple, a droit à tous les genres de services imaginables parce que le nombre d’habitants le permet. Cette formule magique ne s’applique pas aux communautés rurales, cependant. À l’inverse, une communauté rurale ne peut bénéficier des mêmes services qu’une ville. Entre les deux extrêmes, il y a place pour un concept intermédiaire basé sur la nécessité de services essentiels pour répondre plus adéquatement aux besoins de santé. C’est ici qu’on rencontre un noeud dur...

12. Que doit comprendre la définition opérationnelle dite de «services essentiels» qui mène irrémédiablement vers l’idée d’un statut particulier dans le cas de l’HDSJSQ? Certes, avant de couler dans le béton une telle définition, plusieurs facteurs devront être pris en considération, dont la densité de la population. Mais, d’autres facteurs méritent une attention particulière dont la distance à parcourir pour se rendre à l’hôpital régional ainsi que l’hétérogénéité de la population. Et il y en a plusieurs autres...

13. Ce statut particulier ne peut se négocier entre la région de Saint-Quentin-Kedgwick en faisant fie des hôpitaux régionaux. Tiens, c’est nouveau ça! Une table ronde avec les deux hôpitaux d’Edmundston & Campbellton me semble nécessaire pour parvenir à un contrat social équitable et approprié pour ces trois partenaires. Soyons réalistes, il existe UNE INTERDÉPENDANCE ENTRE CES TROIS INSTITUTIONS. L’HDSJSQ ne peut se limiter à négocier en catimini une entente avec VitalitéNB qui offenserait ses partenaires et nuirait à la fluidité actuelle de leurs relations.

14. Enfin, la solution qui sera apportée devra être permanente nonobstant le parti politique au pouvoir. Les bonbons distribués en période électorale pour calmer les esprits échaudés, il faut s’en méfier.

samedi 24 février 2018

Entêtement de VitalitéNB

Nos gouvernements ont la tête dure 
et pas à peu près non plus!

1. La population de Saint-Quentin-Kedgwick est choquée de constater que ses services hospitaliers tombent l’un après l’autre, en même temps que les hôpitaux anglophones similaires conservent les leurs. Sans accuser le gouvernement actuel, c’est à lui de prendre le crachoir et de fournir les explications valables de cet état de fait, sinon on pourra crier à la discrimination sur toutes les tribunes sans crainte de représailles.

2. La centralisation dans les services de santé semble en être la principale cause.

3. Il y a un exercice comptable à effectuer pour démontrer qu’un service centralisé débouche sur des économies substantielles. Si c’est évident pour certains services, c’est loin de l’être pour d’autres. Lorsque le dirigeant de VitalitéNB rencontrera le Comité permanent, je lui recommande de ne pas oublier d’apporter sa calculatrice.

4. Plus on centralise un service, moins le gouvernement dépense pour le livrer, mais plus les citoyens dépensent pour l’obtenir. Serait-ce économique d’avoir dans une région un seul endroit pour se procurer du pain? C’est pourtant ce que le gouvernement envisage en appliquant à outrance la centralisation.

5. Pour plusieurs services, la centralisation est toute désignée. C’est la meilleure façon de créer et de maintenir un service universel. C’est à cause du manque de ressources humaines et des coûts qu’on ne trouve pas une salle de chirurgie élaborée dans un petit hôpital. Personne n’est contre la centralisation, pas plus que personne n’est contre la vertu. La centralisation est là pour rester, mais dans les cas où, par consensus social, il y a une nécessité absolue.

6. Un service est viable dans un hôpital s’il peut être donné sans que le personnel attitré ne perde du temps entre les visites de patients. Donc, plus la population est nombreuse dans une localité, plus le service peut être donné sans que le personnel se tourne les pouces entre les visites. Mais, les petits hôpitaux ont inventé une «formule magique» dans un tel cas : une infirmière rend un éventail de services au lieu d’un seul service comme dans un hôpital régional. Qui a démontré qu’une infirmière spécialisée est plus économique qu’une infirmière généraliste?

7. Depuis des lunes, la région fait des pieds et des mains pour expliquer qu’il ne s’agit pas d’une banlieue abritant une population homogène en bordure d’une ville, un dortoir, mais d’un territoire où l’on trouve des industries lourdes, un éventail de commerces, une panoplie d’institutions et des conditions de vie propres aux accidents. La population est hétérogène à maints égards. Cette constatation est cruciale pour justifier un statut particulier pour l’HDSJSQ (Hôtel-Dieu-Saint-Joseph-de-Saint-Quentin).

8. À cause de cette hétérogénéité de la région, il est nécessaire de maintenir un ensemble de services de base intouchables. Ainsi, Madame Nicole St-Pierre-Somers, mairesse de Saint-Quentin, parle d’un statut particulier. Je me souviens bien de deux autres citoyens qui parlaient dans les mêmes termes il y a trois décennies, le Dr. Bernard Savoie & le juge Louis A. Lebel. Force est de réaliser que nos gouvernements ont la tête dure et pas à peu près non plus.

9. Un statut particulier pour l’HDSJSQ ne signifie pas que les hôpitaux régionaux seront amputés d’un service centralisé. Je mets au défi le ministre de la Santé de faire cette équation. Par exemple, l’hôpital régional d’Edmundston n’a pas perdu son service d’oncologie parce qu’il en existe déjà un à Grand-Sault et un autre à Saint-Quentin. Je mets aussi au défi le ministre de démontrer que ce service dans les trois hôpitaux occasionne des coûts exhorbitants et qu’il y a une nécessité urgente de centralisation pour éviter des dépenses inutiles et extravagantes.

10. Puisqu’on a maintenu dans les hôpitaux anglophones des services qu’on a jugés bon d’éliminer dans les hôpitaux francophones, le ministère de la Santé s’est tiré dans le pied. En maintenant des services dans des petits hôpitaux anglophones, mêmes près d’un grand hôpital régional, il avoue que cette stratégie est économiquement et socialement viable. Donc, ce qui est bon pour pitou devrait être bon pour minou, n’est-ce pas? À moins qu’il y ait deux classes de citoyens au NB.

11. La centralisation appliquée depuis belle lurette est basée sur la densité de la population. Fredericton, par exemple, a droit à tous les genres de services imaginables parce que le nombre d’habitants le permet. Cette formule magique ne s’applique pas aux communautés rurales, cependant. À l’inverse, une communauté rurale ne peut bénéficier des mêmes services qu’une ville. Entre les deux extrêmes, il y a place pour un concept intermédiaire basé sur la nécessité de services essentiels pour répondre plus adéquatement aux besoins de santé. C’est ici qu’on rencontre un noeud dur...

12. Que doit comprendre la définition opérationnelle dite de «services essentiels» qui mène irrémédiablement vers l’idée d’un statut particulier dans le cas de l’HDSJSQ? Certes, avant de couler dans le béton une telle définition, plusieurs facteurs devront être pris en considération, dont la densité de la population. Mais, d’autres facteurs méritent une attention particulière dont la distance à parcourir pour se rendre à l’hôpital régional ainsi que l’hétérogénéité de la population. Et il y en a plusieurs autres...

13. Ce statut particulier ne peut se négocier entre la région de Saint-Quentin-Kedgwick en faisant fie des hôpitaux régionaux. Tiens, c’est nouveau ça! Une table ronde avec les deux hôpitaux d’Edmundston & Campbellton me semble nécessaire pour parvenir à un contrat social équitable et approprié pour ces trois partenaires. Soyons réalistes, il existe UNE INTERDÉPENDANCE ENTRE CES TROIS INSTITUTIONS. L’HDSJSQ ne peut se limiter à négocier en catimini une entente avec VitalitéNB qui offenserait ses partenaires et nuirait à la fluidité actuelle de leurs relations.

14. Enfin, la solution qui sera apportée devra être permanente nonobstant le parti politique au pouvoir. Les bonbons distribués en période électorale pour calmer les esprits échaudés, il faut s’en méfier.

N'en doutez plus

N’en doutez plus....

Personne ne doute des INTENTIONS de VitalitéNB : amputer les services de base et essentiels de l’HDSJSQ, et celui de Grand-Sault du même souffle, de manière à en faire des CENTRES DE SANTÉ plutôt que des hôpitaux. Cette vision date de plusieurs années et se manifeste de mille façons avec la même régularité. Au lieu d’assassiner d’un coup sec l’hôpital, on le fait mourir à p’tit feu.

De jour en jour, j’obtiens des informations pertinentes de gens qui connaissent l’HDSJSQ, ce qui nous permetra de dresser un portrait plus fidèle de l’état actuel des choses. Ces gens apportent une perspective historique qui montre clairement la VISION que VitalitéNB cherche à imposer.

M. Lanteigne voit bien que la résilience de la région de Saint-Quentin-Kedgwick devient son talon d’Achille. Il sait maintenant que je lui colle aux fesses...

1. En fermant les services de base suivants, l’HDSJSQ ne peut faire long feu : le laboratoire, le Rayon-X et la pharmacie. Le statut actuel de l’hôpital correspond à un Centre de santé davantage qu’à un hôpital.

2. La maire Nicole St-Pierre-Somers a raison de vouloir conserver les services actuels et surtout de récupérer les services essentiels qui confèrent un statut d’hôpital et non d’un Centre de santé.

3. Deux infirmières avec plus de 25 années d’expérience assuraient le service d’oncologie jusqu’à tout récemment. M. Lanteigne devra faire la démonstration qu’une SuperNurse d’Edmundston peut faire mieux. L’Association des Infirmières & Infirmiers du NB va être saisie du dossier.

4. Les spécialistes des deux hôpitaux régionaux devaient se rendre à Saint-Quentin & Grand-Sault pour rencontrer les patient.e.s. Peu à peu, on demande plutôt aux patient.e.s de se rendre à l’hôpital régional. Une autre promesse bidon de VitalitéNB.

5. Pour décourager les spécialistes de se rendre en région, on ne renouvelle pas les machines et outils modernes dont ils ont besoin, mais qu’ils ont à leur disposition à l’hôpital régional. C’est comme enlever un outil à la fois à un menuisier qui finira par ne plus être capable de construire une cabane d’oiseaux...

6. À Edmundston, on vient d'ajouter quatre (4) chaises au service d’oncologie pour absorber les patientes en provenance de Grand-Sault & d’Edmundston. Si M. Lanteigne croit passer un sapin à Mme Nicole St-Pierre-Somers, elle pourrait le surprendre en lui retournant le sapin en planches, madriers, 2 par 4, alouette...

7. M. Lanteigne applique une politique de centralisation des soins qui est fondée sur une comptabilité: faire plus avec moins de $$$$$. Nous sommes conscients de cette tâche titanesque, vu les conditions diverses du NB. Cependant, ailleurs, il a réussi des tours de force qui m’étonnent, surtout dans le Sud du NB.

8. Justement, il est surprenant de l’utilité qu’on fait dans le Sud des technologies pour faire disparaître les distances entre les hôpitaux. Cette technologie est disponible à Saint-Quentin. On me le confirme.

9. Les résident.e.s de toutes les régions, anglos ou francos, devront se rendre à l’hôpital régional pour des services spécialisés, un jour ou l’autre. Soyons réalistes. Mais, surtout pour les suivis de ces patient.e.s, il y a sans contredit des raisons économiques pour qu’on s’appuie sur les technologies plutôt que de se déplacer. Mes petits-enfants se servent de Skype comme moi je me sers du grille-pain.... WAKE-UP AND SMELL THE BACON, M. LANTEIGNE!!!!

10. En taxant davantage les gens en région que ceux en bordure des hôpitaux régionaux, on impose des frais supplémentaires qui sont défendus par la loi canadienne sur la Santé. On impose indirectement un «TICKET MODÉRATEUR». Pire encore, ce sont les francophones qui sont les plus affectés par cette centralisation. Ainsi, on monte les marches du tribunal : on va bientôt cogner à la porte...

11. En passant, M. Lanteigne est-il en train de donner le pouvoir aux Conservateurs sur un plateau d’or...? Est-il en train de tourner les Acadien.ne.s contre le parti qu’ils ont, plus souvent qu’autrement, favorisé? Quand une mairesse est furieuse contre un gouvernement, il y a de quoi pour ce dernier de s’inquiéter....

12. Les exportations de la ressource du bois de la région (bois d’oeuvre, bois francs et érablières) constituent une entrée de revenus fort importante pour le NB. L’essor de ces industries en étonne plus d’un. Les politiques de M. Lanteigne vont à contre-courant avec celle des autres ministères, comme le prétend Mme St-Pierre-Somers. Ses collègues de Fredericton vont bientôt lui mettre les yeux dans les bons trous avant que l’Acadie fasse une croix sur le le Parti libéral....

13. Vu la nature des décisions de M. Lanteigne, je vois venir à l’horizon le besoin de faire appel à des avocat.e.s pour bien s’assurer que la politique de M. Lanteigne et de VitalitéNB ne contrevient pas à des lois votées pour protéger la population. Il se pourrait que bientôt je ne sois pas le seul à apparaître dans le rétroviseur de M. Lanteigne...