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dimanche 25 février 2018

Entrevue-Lanteigne

Je réponds à un article paru le 1er février dans le Telegraph Journal dans lequel M. Gilles Lanteigne explique sa décision quant au service d’oncologie de Grand-Sault & de Saint-Quentin. Le document m’a été refilé par le dévoué Léopold Ouellet.

M. Lanteigne a dit...
«...we adopted the B.C. Cancer Agency’s standards for the certification of our staff and the National Association of Pharmacy Regulatory Authorities’ standards for the transportation of medications.»

Je réponds...
Personne ne va vous blâmer pour adopter les plus hauts standards de qualité quant au service d’oncologie. Bravo! Devons-nous conclure que les standards de qualité des autres provinces sont boiteux, à tout le moins insatisfaisants? En quoi les standards des autres provinces sont-ils inacceptables?

Il faudra transporter les médicaments selon les normes de la C.-B. Le chauffeur de taxi devrait-il conduire un Hummer, posséder un permis de pilote de Formule-Un, être accompagné d’un co-pilote, disposer d’une génératrice et traîner à l’arrière un VTT en cas d’urgence?

Pour la certification des infirmières, on devra aussi suivre les normes de la C.-B. Qu’est-ce qui vous laisse croire que les infirmières de Saint-Quentin et de Grand-Sault ne peuvent adopter ces normes? Je suis né au Madawaska, j’ai vécu Saint-Quentin et j’ai marié une infirmière de Saint-Quentin, la fille du Dr. Bernard Savoie et dont la mère était aussi infirmière. Encore quelques déclarations de ce genre de votre part et vous allez m’apercevoir dans votre rétroviseur. N’ayez crainte M. Lanteigne, je suis habitué aux gens qui ajoutent à tour de bras l’injure à l’insulte.

M. Lanteigne a dit...
«Thanks to the large number of treatments they (nurses) administer each year, this new approach will allow the nurses involved to maintain their skills».

Je réponds…
Il est donc evident que la centralisation signifie pour vous la spécialisation des soins infirmiers. Lorsque je scrute les sites Internet de HORIZON-NB et de VITALITÉ-NB, la majorité des soins infirmiers donnés en dehors des grands hôpitaux régionaux le sont par des infirmières généralistes. L’Association des Infirmières et des Infirmiers va certainement vous poser des questions embarrassantes quant à votre croyance.

Les normes de la C.-B. exigent que l’infirmière traite 50 patient.e.s par année pour être efficace. En 2017, à Saint-Quentin et à Grand-Sault, 43 & 143 patient.e.s ont été respectivement traité.e.s dans ces localités. Par politesse élémentaire, j’évite ici de me tordre de rire.

À Grand-Sault, le nombre de patient.e.s est largement suffisant pour permettre à l’infirmière de maintenir son niveau d’habileté. À Saint-Quentin, il manque 7 patient.e.s par année. Ça signifie qu’à 49 patient.e.s, l’infirmière est inapte, mais à 50 patient.e.s, elle reçoit de votre département un certificat d’attestation....et un certificat-cadeau de Tim Hortons!

Il y a moins de patient.e.s à l’HDSJSQ qu’à l’Hôpital régional d’Edmundston. Avec votre vision en entonnoir, vous n’avez pas encore réalisé que c’est le cas à la grandeur du NB et du Canada. Si on devait appliquer votre principe ailleurs au NB, les anglophones demanderaient votre tête au PM Brian Gallant en moins de 24 heures. Ils ne se laisseraient pas déculotter avec autant de nonchalance.

M. Lanteigne a dit...
«The main challenge for these facilities (Grand-Sault & Saint-Quentin) is to enable more than one nurse to maintain their skills. An oncology clinic needs a minimum complement of trained nurses to operate safely and allow employees to take leave to which they are entitled».

Je réponds…
Je considère que votre argument est valable. Il tient la route : je vous le concède M. Lanteigne.

Cependant, la nature des traitements en oncologie n’est pas la même qu’en chirurgie. Les urgences sont plutôt rares. Les rendez-vous sont fixés à l’avance et peuvent donc être déplacés pour tenir compte de circonstances imprévues. En preuve, il y a quelques jours, l’infirmière attitrée d’Edmundston n’a pu se rendre à Saint-Quentin à cause de la météo. Personne n’est décédé à la suite de ce contre-temps.

Et qui plus est, je suggère à nouveau d’explorer la possibilité d’utiliser les MOYENS TECHNOLOGIQUES en fonction pour assurer une qualité des soins d’oncologie, technologie qui permettrait à l’hôpital régional de supervisser EN TEMPS RÉEL un traitement plus exigeant que les autres. Les patient.e.s de Saint-Quentin pourraient demeurer sur place et votre «infirmière volante» d’Edmundston assurerait la supervision de son bureau. Me concédez-vous que mon argument est valable et qu’il tient la route, en plus qu’il vous épargnerait UNE DÉPENSE INUTILE DE 120 000$ PAR ANNÉE?

M. Lanteigne a dit...
«...there are risks associated with transporting medications.»

Je réponds…
Vous avez raison. Mais, il y en a davantage à TRANSPORTER DES HUMAINS.

M. Lanteigne a dit...
«In the case of the Grand Falls and Saint-Quentin clinics, trained physicians will be providing any required medical follow-up from Edmundston. However, since these physicians are not on site when the treatments are administered in these facilities, difficulties can arise if complications occur.»

Je réponds…
Vous semblez sous-entendre que les MÉDECINS de l’HDSJSQ ne possèdent eux non plus la capacité de traiter les patient.e.s en oncologie. Il ne vous reste plus qu’à alléguer que le concierge est lui aussi incompétent.


Il va falloir bien documenter ces situations qui mettraient à risque les patient.e.s en oncologie s’ils devaient recevoir (pour la plupart) leurs traitements à l’hôpital satellite et non à l’hôpital régional. M. Lanteigne, la plupart d’entre nous, depuis l’âge de 5 ans, nous n’avons plus peur du Bonhomme Sept-Heures....

M. Lanteigne a dit...
«Thus, even with the solution being implemented by the network, the level of medical care in these clinics will not equal that available in other oncology clinics. However, with a physician close at hand at all times (in emergency), it was deemed satisfactory to continue administering chemotherapy medications.»

Je réponds…
Vous êtes donc capable de démontrer comment la solution actuelle ne rivalise pas avec celle de centraliser un service d’oncologie. La balle est dans votre camp, M. Lanteigne. Vous ne lancez tout de même de telles affirmations à la légère.

Vous permettez qu’une infirmière d’Edmundston donne des traitements à Saint-Quentin et à Grand-Sault pourvu qu’un médecin soit disponible. Plus haut dans l’article vous laissez croire que les médecins n’ont pas les qualifications pour de tels traitements. N’est-ce pas une contradiction?

La solution de compromis actuelle est ACCEPTABLE, mais INSATISFAISANTE, d’après vous. Certes, vous méritez des fleurs pour viser la plus haute qualité de traitements en milieu hospitalier. Mais, dans ce cas-ci, vous consentez à faire une exception. Je dois conclure que dans la grande majorité des cas, PARTOUT AILLEURS, la qualité est satisfaisante. De grâce, M. Lanteigne, soyez réaliste!!!!!

Tomorrow morning, M. Lanteigne, wake up early if you want me to believe you on that matter : I’m up every morning at six o’clock! How about you?

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