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lundi 26 février 2018

La centralisation

La centralisation : un rouleau-compresseur

1) Les déboires de l’HDSJSQ tirent leurs racines de la centralisation débutée il y a au moins deux décennies. Les petites institutions de santé écopent au profit des hôpitaux régionaux. Personne ne s’oppose à l’agrandissement des grands hôpitaux, car il permet d’ATTIRER DES SPÉCIALISTES indispensables aux soins de la population. Ne soyons pas dupes : gérer un hôpital régional, c’est se plier aux quatre volontés de ces spécialistes.

2) Tout comme les petites localités SE FONT LA GUERRE pour attirer et garder des médecins de famille, les hôpitaux régionaux font des PIROUETTES pour enjoliver l’environnement de travail des spécialistes. Les spécialistes préfèrent rester au chaud à l’hôpital régional plutôt que d’aller rencontrer leurs patients en faisant la tournée hebdomadaire des hôpitaux satellites.

3) Ces spécialistes ont surtout besoin d’instruments de travail sophistiqués, en plus qu’ils doivent les renouveler sans cesse. Ils sont devenus les ENFANTS GÂTÉS qui ont fait grimper les coûts de la santé au point de gruger la moitié du budget national. Si vous dépensez la moitié de vos revenus pour vous soigner, vous allez déclarer tôt ou tard une faillite personnelle.

4) Un portrait sombre, me direz-vous! La centralisation est un EXERCICE COMPTABLE qui entraîne des BIENFAITS dans toutes sortes d’entreprises. C’est évident pour une entreprise qui fabrique un produit, mais ça l’est moins pour un hôpital. J’ose dire que la peine emporte le profit pour ce qui est de nos INSTITUTIONS SOCIALES. Le cas de l’HDSJSQ et de l’Hôpital de Grand-Sault, c’est du sable dans l’engrenage de VitalitéNB.

5) Les communautés de taille moyenne ont besoin d’une institution de santé qui répond à leurs besoins. Le gouvernement doit DÉMONTRER que la centralisation de chacun des services est économique et comporte surtout des bienfaits aux patient.e.s que l’institution satellite ne peut offrir. Encore à ce jour, le gouvernement n’a pas fait ses devoirs, n’a pas dévoilé sa feuille de calculs pour justifier son acharnement à vouloir centraliser un service après l’autre.

6) Je ne comprends toujours pas pourquoi AUCUNE RENCONTRE n’a eu lieu entre l’HDSJSQ, L’Hôpital de Grand-Sault et les médecins spécialistes en oncologie d’Edmundston afin d’obtenir un portrait complet de la situation. M. Lanteigne et le ministre Bourque font fie de toutes mesures démocratiques pour implanter par la force une décision irrévocable. Leurs paroles et leurs gestes traduisent bien leur intention : ON VA LES ÉCRASER !!!

7) Est-ce VRAI que les spécialistes tiennent à ce que tous leurs patients les visitent à l’hôpital régional? On me dit que oui, parce qu’ils reçoivent ainsi des HONORAIRES plus élevés. Si c’est le cas, ça signifie que VitalitéNB ne cherche pas à faire des économies, mais à bourrer les poches des spécialistes.

8) Je pose sans cesse la SEMPITERNELLE QUESTION : les suivis ne pourraient-ils pas se faire à moindre coût dans les hopitaux satellites qu’à l’hôpital régional? Se pourrait-il que les spécialistes préfèreraient que ces suivis se fassent dans les hôpitaux satellites? Veulent-ils vraiment se bourrer les poches plutôt que de se libérer de suivis que d’autres peuvent faire à leur place avec compétence? Le savez-vous?

9) Mais, VitalitéNB a plus d’un tour dans son sac. Il va couper les vivres aux hôpitaux satellites en empêchant les infirmières et les médecins d’acquérir de la FORMATION en cours d’emploi. Pour moi, c’est un crime, rien de moins. L’autre ruse consiste à COUPER LE BUDGET D’ACHATS D’INSTRUMENTS MODERNES. C’est ainsi que les spécialistes auront une autre raison incontestable de ne pas se rendre dans les hôpitaux satellites.

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