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lundi 5 février 2018

Texte de Patrick Collette

Prose Politique
J’vous dis que si c’était y’inque de moi
À partir d’asteure pi pour les prochains mois
J’passerais le meilleur parti de mon temps
À travailler pour apporter du changement

Pi quand ce que je dis le mot changement
Je veux parler de changer nos fondements
Ce n’est absolument pas une petite affaire
Y va probablement falloir tout refaire

Mais de quoi-cé qu’y parle de sti-là
Jusqu’asteure c’est y'inque du bla-bla
Ses mots sortent comme y respire
Pour l’instant ça ne veut rien dire
Ben là vous avez dont ben raison
Si on voulait faire une comparaison
C’est sûr que je ferais aussi dur
Que les radoteux qu’on entend mur à mur
Ok c’est bon je vais expliquer
Au lieu de juste déblatérer
Parce que j’veux réellement essayer
De m’assurer que vous comprenez
Pour commencer y m’semble qu’y faut inscrire
Que j’traite les dossiers que j’trouves les pires
Puisqu’y’en a trop pour tous les regarder
Y faut faire un tri pour y arriver
Sinon ça n’serait pas très faisable
Y n’faut pas que ça souaye interminable
Autrement avant d’arriver à la fin
Y va être temps de sortir le sapin
Ça fait qu’y’a ben sûr les services de santé
Que beaucoup d’monde veulent ouère en priorité
C’est certain que ç’en prends pour être heureux
Au jour de l’an c’est tout’l’temps dans les vœux
Pi c’est vraiment un très très gros dossier
Qui représente énormément de nos deniers
Ça comporte un moyen patchet d’activités
Sans oublier qu’y’a aussi l’immobilier
Y’a les hôpitaux éparpillés un peu partout
Pi y’a les ambulances qui viennent chez-nous
Sans compter le prix des médicaments
Pour être malade ça prend du financement
Ce qui m’amène à parler des gouvernements
Et de l’importance de leurs comportements
Depuis de nombreuses années y sont actifs
À rendre les services de santé publique primitifs
Ah c’n’est pas comme si y n’savaient pas
Qu’y nous mettent dans de beaux draps
En fait y’ont toujours fait par exprès
Sans jamais prendre de temps d’arrêt
Beaucoup pensent que c’est d’l’incompétence
Que les élus sont incapables de bonne gérance
Y’en a d’autres qui les traitent d’imbéciles
D’idiots, de sans dessin ou encore de débiles
Alors là je demande que tout’l’monde se calme
C’n’est pas pour ça que j’veux qu’on les blâme
Je souhaite ne pas entendre des ad hominem
Mais plutôt parlant surtout de leur système
Le néolibéralisme ça vous dit queuque chose
La doctrine économique que j’amène dans cette prose
Pour beaucoup de problèmes qui nous affligent
C’est cette façon d’faire qui est en litige
Voyez-vous l’idée derrière leur plan Machiavélique
Est de graduellement appauvrir les soins dans les cliniques
Les hôpitaux, les ambulances… tout y passe
Pendant des années jusqu’à temps qu’on se lasse
Une fois qu’on est rendu ben étchoeurés
Tous les vilains qui se sont très bien préparés
Vont commencer à nous parler de privatisation
La meilleure chose pour nous pi pour notre nation
Ben sûr c’est eux pi leurs chums qu’attendent d’acheter
Absolument tout ce qu’on possède pi à très bon marché
Pour ensuite faire le ménage et mettre du monde dehors
Et pi s’installer pour faire des affaires en or
Aucunes intentions d’améliorer quoi qu’ça soit
Encore chanceux qu’on a au moins notre toit
Les services de santé vont continuer à décrépirent
Y nous ont promis mieux pi y nous ont baillé pire
Fini les lignés de patients jusqu’à passer les portes
Seulement les clients qui font que ça rapporte
Les malades sont servis si y’ont de l’argent
L’essentiel c’est le retour sus l’investissement
Si queuqu’un a pas les moyens de payer
Y’est mieux de s’arranger pour être assurer
Encore une dépense à ajouter au budget
Vaut mieux timber malade pour éviter le regret
Y n’aura pu d’ambulances mises hors service
On était sus l’bord d’appeler la police
Asteure y en a des ambulances paré tout’l’temps
À pars des endroits où y n’a pas assez de gens
Y faut qu’ils ayent un marché assez important
Sinon les investisseurs ne sont pas ben content
Y préfèrent de ouère le monde manquer de soins
Que d’être obligés de sacrifier leur butin
Pour les médicaments c’est la même histoire
Ceux qui n’payent pas peuvent aller se faire ouère
Les gens des gouvernements qui sont sus ces dossiers
Sont ceux que les pharmaceutiques vont vite rapatrier
Je pourrais continuer jusqu’à la veille de noël
Ben je crois qu’y est temps de mettre du bois dans l’poêle
J’étais sus l’bord d’entamer le prochain dossier
Mais je ne veux pas finir frigorifier
Surtout que si je timbe malade maintenant
Ça ne m’fera pas un très beau printemps
De toute façon les élections sont inque en septembre
J’ai en masse de temps pour écrire aux membres
À pars de ça j’ai aussi commencé à penser
T’être ben que c’est mieux de n’pas tout déballer
Y faut que j’pense à me garder des réserves
En plus que si c’est trop long le monde s’énerve
Ça fait que la prochaine prose quand je reviendrai
Sera la continuation de ce que je viens de partager
Et pendant mon absence si ça vous dit
Je vous invite de réfléchir à ce que j’ai écris
Écrit le 17 mars 2018
Patrick Collette ©

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