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mardi 20 février 2018

Allié ou adversaire

Allié ou adversaire

Distance en km entre un hôpital rural et
son hôpital régional anglophone
Dr. Everett Chalmers Regional Hospital
Hotel-Dieu of St. Joseph (Perth-Andover)
175
Oromocto Public Hospital
22
Upper River Valley Hospital (Waterville)
120
St. John Regional Hospital
St. Joseph Hospital
1
Charlotte County Hospital (St .Stephen)
115
Grand Manan Hospital
120
Miramichi Regional Hospital

(1) Dans les trois hôpitaux régionaux, on offre évidemment un service d’oncologie.

(2) Dans les hôpitaux ruraux en rouge, on offre un service ou une clinique d’oncologie.

(3) La distance d’un hôpital régional semble être facteur pour attribuer un service d’oncologie à un hôpital rural. C’est donc un argument valable pour Saint-Quentin & Grand-Sault.

(4) Un survol des services offerts dans les hôpitaux ruraux anglophones montre qu’il existe plus de services dans les hôpitaux ruraux anglophones que dans les hôpitaux ruraux francophones, évidemment. Cependant, on serait mal avisé d’alléguer cet argument pour la défense de votre service d’oncologie. Plusieurs raisons pertinentes et justifiées peuvent expliquer cette différence.

(5) On faisant glisser votre argumentation sur le terrain linguistique, il y a un risque imminent, soit celui de vous aliéner les hôpitaux ruraux anglophones. Au contraire, je crois profondément que vous devez solliciter leur appui et faire front commun.

(6) Puisque les francophones sont moins nombreux que les anglophones au NB et si VitalitéNB fixe des normes élevées (e.g. nombre de patient.e.s par hôpital), il est clair que les services hospitaliers dans les hôpitaux ruraux francophones vont être fermés avant ceux dans les hôpitaux ruraux anglophones. C’est pour cette raison que je cogne sans sur le même clou, soit la définition de services minimums et intouchables dans un hôpital rural. Les hôpitaux anglophones ruraux devraient aussi voir venir cette menace, la centralisation.

Vous réalisez que si VitalitéNB augmente les normes, les francophones auront raison de crier à l’injustice, car ils seront plus affectés par ce rehaussement des normes patient-hôpital. Sans le vouloir, VitalitéNB produira une discrimination linguistique en bout de ligne. Le rehaussement des normes affectera beaucoup plus les hôpitaux ruraux francophones que les hôpitaux ruraux anglophones tout simplement parce que les communautés anglophones sont plus populeuses.

Les politiciens doivent être allertés à cette possibilité, à cette éventualité. Quel argument utilisé pour contrer la politique de VitalitéNB? Ce n’est pas parce qu’on est francophone en milieu rural qu’on a droit à des services d’oncologie en milieu rural. Ce n’est pas non plus à cause du nombre de patient.e.s desservies dans les hôpitaux ruraux, surtout pas. C’est avant tout parce que la nature de ce service nécessite que les patient.e.s n’aient pas à voyager loin, surtout si ce service peut être donné à des coûts et à une qualité comparables dans un hôpital rural.

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