mais pas s’il se tient debout.
Depuis
quelques jours, j’ai appris des choses encourageantes.
1. Nous
vivons dans une société de droit. L’un de ces droits est celui de la parole
protégé par le 2e article de la Charte canadienne des droits et libertés.
J’apprends de jour en jour que la population de Saint-Quentin a décidé de
briser le silence. Non moins de cinq de ces voix vont se faire entendre au
cours de ce processus. La démocratie est en marche.
2. L’intérêt
pour la sauvegarde des services essentiels augmente de jour en jour justement à
cause d’une population qui croit dans sa capacité d’obtenir gain de cause.
3. Il y a
péril en la demeure : c’est un fait indéniable. La gravité de la situation est
bien comprise. Il y a un consensus clair et net.
4. Nous
comprenons que le ministère de la Santé gère ses établissements anglophones
d’une façon, mais ses établissements francophones, d’une autre façon. L’interrogation
reste entière et l’explication doit en être fournie comme l’a martelé le Dr.
Dupuis dans une entrevue à Radio-Canada.
5. Les
arguments avancés par le pdg de VitalitéNB, M. Gilles Lanteigne, pour tripoter
le service d’oncologie, soit qu’ils ne sont pas valables, ou soit qu’ils créent
des risques intolérables.
6. Cette
nouvelle vague de réductions de services, autant à Grand-Sault qu’à
Saint-Quentin, s’inscrit dans une série d’autres réductions débutées en 1992.
La population voit maintenant la stratégie du Gouvernement : engraisser
l’Hôpital régional d’Edmundston, entre autres, au détriment des deux autres de
la région.
7. Il n’y a
que le Gouvernement du NB qui prend des décisions aussi lourdes de conséquences
sans offrir une explication. Personne n’a encore publié les motifs qui ont mené
à cette situation : PERSONNE!
8. Le
ministère de la Santé est dirigé de façon carrément autocratique: nous
décidons et vous devez obéir sans maugréer.
9. Chez les
anglophones, la nature des établissements de santé varie d’un établissement à
l’autre. Je parie que cette diversité est tout à fait rationelle et qu’elle
démontre que le ministère de la Santé adapte chaque établissement aux besoins
de chaque communauté. Ce même ministère a-t-il conclu que les hôpitaux de
Saint-Quentin et de Grand-Sault sont mal adaptés aux besoins et que la solution
consiste à peser plus fort sur la pédale de la centralisation?
10. Tout
changement, réduction ou ajout, devrait être accompagné d’une feuille-comptable
démontrant clairement ce que ça coûte. Où sont ces chiffres dont dispose
sûrement le ministère pour n’avoir aucun remord ni hésitation à faire suivre
une cure d’amaigrissement à ces deux hôpitaux? Où sont vos chiffres qui
supportent votre conviction et justifient votre politique?
11. La
négociation qui a cours présentement porte sur le service d’oncologie, si mon
analyse est juste. Ça ne me semble pas assez englobant. Je peux fort bien me
tromper, cependant. On dirait que cette négociation consiste à s’interroger sur
la réparation du patio après le passage d’une tornade dévastatrice.
12. La
centralisation affecte davantage les régions moins populeuses. Réduire
l’allocation à votre enfant de 5$ par mois n’a pas le même impact si cet enfant
reçoit 25$ au lieu de 10$. Mon exemple vous paraît simpliste, d’accord.
N’est-ce pas ce qui se passe au ministère de la Santé? On ne peut traiter les
régions de façon égale. C’EST LÀ LE NOEUD DU PROBLÈME.
13. Il est
renversant de voir un gouvernement s’en prendre à ses payeurs de taxes pour des
peanuts en même temps qu’il fait des garanties de prêt de millions$ les yeux
fermés. C’est comme le père de famille qui vole l’argent dans la tirelire de
ses enfants pour se saoûler la gueule. Révoltant!
14. M.
Lanteigne ne veut pas mettre un terme aux coupures de services dans les deux
établissements. Il en prévoit d’autres. En éliminant un service essentiel, des
services secondaires vont s’écrouler en moins de deux par un effet domino.
15. Les
grandes associations acadiennes et francophones devront se saisir de cet
acharnement du Gouvernement envers des institutions fondamentales de l’Acadie.
Brièvement, je crois que l’erreur commise est celle de gérer le ministère de la
Santé comme une «business» et non comme une institution sociale.
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